Centrafrique/Gouvernement Ngrébada 2 : Touadéra s’en fout de tous et en fait à sa tête, selon un cadre de l’UNDP

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A peine rendu public, le gouvernement Ngrébada 2 mis en place, le vendredi 22 mars 2019, au lendemain de la rencontre d’Addis – Abéba, conformément aux termes de l’article 34 de l’Accord de Paix de Khartoum,  et censé donner satisfaction à toutes les entités, au nom des valeurs d’inclusivité, de paix, du pardon et de la réconciliation nationale, après la publication du premier fortement contesté,  fait face déjà à de nouvelles critiques.

C’est le cas de l’UNDP, première force politique du pays siégeant à la représentation nationale et membre de la majorité présidentielle  qui s’est vu attribuer deux postes ministériels, à savoir le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation et celui de la recherche scientifique et de l’innovation technologique. Alors que régulièrement consultée, comme toutes les forces vives de la nation, l’UNDP a fait en bonne et due forme et remis au premier ministre Firmin Ngrébada une proposition de ses cadres à des postes de responsabilité, due à son poids politique sur l’échiquier national et s’attendait à ce qu’elle fût invitée à une nouvelle audience avec ce dernier, de son retour d’Addis – Abéba avant toute quelconque décision, grande a été sa surprise d’entendre sur les antennes de la radio nationale, lors de la publication du Gouvernement Ngrébada 2, des noms de Monsieur Augustin Yangana – Yahoté, député de la 2ème circonscription du 4ème arrondissement et président de son groupe parlementaire  et de Madame Ginette Amara qui ne figuraient pas sur sa liste.

Un acte  qu’elle a immédiatement qualifié de débauchage, de cooptation et de Koudoufarisme dont elle a fait l’objet de la part du régime de Touadéra, depuis le 30 mars 2016, à travers le choix d’un certain Guy Francky Leffa et de Mme Ginette Amara, nommés par le premier ministre Simplice Matthieu Sarandji dans ses gouvernements, sans avis préalable de la coordination nationale et du président Fondateur Michel Amine, et ce, sur la base des critères non tantum foncièrement douteux et subjectifs, sed etiam manifestement attentatoires aux intérêts de ce parti.

« Ce mépris dont notre parti est victime et toutes les tracasseries auxquelles sont confrontés nos cadres, en général, et notre 3ème vice – président en charge de la communication, en particulier, traqué par la police politique, sur instructions du président Touadéra, contraint de passer en clandestinité,  et privé de sa liberté d’aller et venir et du droit de vivre, depuis le 1er octobre 2018, à cause de ses opinions et de ses activités journalistiques, nous les avons vigoureusement dénoncés dans une correspondance adressée au président de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, avant la rencontre du 18 mars 2019. Malheureusement, le président Touadéra s’en fout de l’UA, de l’ONU, de la CEEAC et de toutes les forces vives de nation et en fait à sa tête.  Seul le pouvoir ou plus exactement son pouvoir et les avantages qu’il en tire in dies signulos l’intéresse.  Il n’est pas là pour servir le peuple qui est abandonné à son triste et contraint de vivre comme des animaux. Si le président Michel Amine refuse de se prononcer sur cette politique de liquidation de l’UNDP, au nom de sa politique du silence afin de ne pas gêner la mal – gouvernance du président Touadéra, nous, cadres du parti, prendrons d’ici là notre responsabilité », s’est exclamé ce matin à la rédaction un ancien proviseur et cadre de l’UNDP.

Au moment où nous mettons sous presse, nous entendons le même son de cloche du côté des groupés armés signataires de ce nouvel accord, en général, et de la part du FDPC d’Abdoulaye Miskine qui ne l’a pas signé. Tous reconnaissent avoir été, une fois de plus, roulés dans la farine par le plus grand boulanger de la République et promettent leur réaction dans les heures qui suivent.

Affaire à suivre…. !

La rédaction

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