Centrafrique : François Bozizé : « Je me lève pour combattre la tyrannie de Touadéra et Wagner »

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POLITIQUE

François Bozizé : « Je me lève pour combattre la tyrannie de Touadéra et Wagner »

En exil à Bissau depuis le 3 mars, François Bozizé réaffirme publiquement son engagement dans la rébellion de la Coalition des patriotes pour le changement. L’ex-chef de l’État centrafricain dit aussi vouloir poursuivre son combat pour renverser Faustin-Archange Touadéra.

Il ne lui aura fallu qu’une semaine pour sortir de son silence. Arrivé à Bissau dans la soirée du 3 mars à bord d’un avion spécial affrété par les autorités tchadiennes, François Bozizé a rédigé une déclaration le 9 mars, dans laquelle il réaffirme occuper la position de « coordonnateur général de la Coalition des patriotes pour le changement » (CPC, alliance de groupes armés).

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« Cette responsabilité [m’]a été confiée par le conseil des leaders des groupes armés membres de la coalition. Seuls ces derniers ont le pouvoir d’en décider », explique l’ancien président centrafricain. Surtout, François Bozizé assure ne pas rendre les armes et poursuivre son combat pour renverser le chef de l’État, Faustin-Archange Touadéra.

« C’est par amour pour mon pays et mes frères centrafricains que je me lève toujours pour combattre les ennemis venus de l’extérieur et leurs complices. Je le fais aujourd’hui contre la tyrannie de Touadéra et Wagner, comme je l’avais fait pour chasser les Banyamulengue en 2003′′, assure encore celui qui se qualifie dans sa déclaration de « général ».

Nouvelle liberté de communiquer

La prise de parole de François Bozizé n’est pas anodine. Exilé à N’Djamena durant plus d’une année, il y vivait sous l’étroite surveillance de l’Agence nationale de sécurité (ANS), les services de renseignement tchadiens, dirigés par le général Ahmed Kogri, avec interdiction de s’exprimer sur la situation de la Centrafrique. Mais son activisme en coulisses avait fini par agacer Mahamat Idriss Déby Itno.

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Le président tchadien a ainsi été l’un des plus actifs – avec la diplomatie angolaise notamment – dans la recherche d’un nouveau lieu d’exil pour l’encombrant ancien chef d’État. La situation s’était finalement débloquée après l’intervention des Américains, lesquels ont personnellement contacté Umaro Sissoco Embaló pour que ce dernier accepte de l’accueillir en Guinée-Bissau.

L’éloignement géographique de François Bozizé a-t-il contribué à lui redonner une certaine liberté de communication ? Dans sa déclaration, l’ancien président affirme n’avoir « reçu aucune injonction ni restriction qui porterait préjudice à [ses] libertés fondamentales ».

Jeune Afrique

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