Centrafrique :  expulsion de M. Barakat Amjid Musbah Saeid par un bandit de grand chemin dénommé Bienvenu Zokoué

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Par un ordre de reconduite à la frontière dûment signé par le contrôleur général de la police, un certain Bienvenu Zokoué, en sa qualité de directeur général de la police centrafricaine, en date du 26 avril 2023, M. Barakat Amjid Musbah Saeid, âgé de 40 ans, de nationalité libyenne, est prié de quitter le territoire national, pour « moralité douteuse et activités subversives », dans un délai de 72 heures après la notification de cette décision.

Depuis sa publication, cette décision qui revêt un caractère strictement confidentiel et personnel, ne cesse de soulever de vives polémiques sur les réseaux sociaux, entre internautes. Si les communicants du pouvoir de l’Imposture de Bangui s’en réjouissent, comme il est désormais de coutume quand les autorités commettent des bêtises inacceptables, la majorité des Centrafricains dont les âmes ne sont pas encore corrompues, s’interrogent eux sur la qualité de l’autorité signataire et reconnaissent tout volontiers que le directeur général de la police s’est plutôt substitué au ministre de l’intérieur. De ce fait, cette décision serait entachée d’irrégularité manifeste et serait nulle et de nul effet.

En effet, dans toute société qui se dit et se veut démocratique comme la nôtre, l’expulsion est une mesure administrative visant à éloigner un ressortissant étranger du territoire. Elle est prononcée dans des situations très graves, liées à la protection de l’ordre public ou en cas d’atteinte à la sûreté de l’État. Elle est prononcée par arrêté du ministre de l’intérieur. Cet arrêté fixe la durée du délai à l’expiration duquel l’étranger sera contraint de quitter le territoire national s’il ne l’a déjà fait. Ce délai part de la date à laquelle l’arrêté d’expulsion est notifié à celui qui en fait l’objet. La notification d’un arrêté d’expulsion entraîne le retrait immédiat de la carte d’identité d’étranger. La procédure est exceptionnelle, encadrée et doit être justifiée.

Selon des renseignements de sources policières et militaires, c’est une méthode inventée par Bienvenu Zokoué pour extorquer d’importantes sommes d’argent à des étrangers jugés plus ou moins nantis financièrement par ses agents de renseignements. S’agissant du cas « Barakat Amjid Musbah Saeid » qui assume les fonctions de directeur général adjoint à la BSIC, ce dernier l’a tellement harcelé au point que le libyen ait été obligé de quitter son domicile pour trouver refuge dans son ambassade. Informé, son ambassadeur a vainement tenté d’avoir une audience avec l’Imposteur de Bangui. Mis au courant, Bienvenu Zokoué a tout mis en œuvre pour que sa demande soit vaine. In fine, c’est donc en réaction au refus du fonctionnaire libyen de la BSIC de déférer à ses maintes et persistantes sollicitudes qui relèvent tout simplement du harcèlement et de tentatives d’extorsions de l’argent à autrui que le bandit de Bienvenu Zokoué a décidé de recourir à ses méthodes d’hameçonnages sur fond de menaces.

Rappelons que le cas « Barakat Amjid Musbah Saeid » n’est ni le premier ni le dernier délit, en l’espèce, dont cet ancien auxiliaire de police s’est rendu coupable. Il agit en association avec l’Imposteur de Bangui de qui il prend des directives et à qui il rend personnellement compte. Comme dans toute mafia, il a droit à ses ristournes en cas de morsure de l’hameçon par des gros silures.

La rédaction

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