Centrafrique : « Expulsion de deux sujets américains » : les États-Unis victimes de leurs propres turpitudes

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« Deux sujets de nationalité américaine ont été expulsés, il y a quelques jours, du territoire national pour moralité douteuse », ont rapporté à notre rédaction des sources diplomatiques. Le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique leur a reproché le fait d’être entré illégalement en République centrafricaine. Mais pour certains diplomates, c’est à la demande de Moscou et sur de très fortes pressions des mercenaires du Groupe Wagner que cette décision a été prise par les autorités centrafricaines. C’est l’un des points inscrits à l’ordre du jour de l’audience qui a été accordée par l’Imposteur de Bangui  dans l’après – midi du lundi 06 novembre 2023 à l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique en République Centrafricaine, Mme Patricia MAHONEY.

Que vont faire les Américains dans les jours à venir ? Face à un tel acte qui ressemble fort étonnement à une véritable claque, se résoudront – ils enfin à hausser le ton contre le Criminel de Bangui, responsable d’un déficit démocratique et auteur de graves violations des droits humains, depuis 2017 à ce jour, avec le soutien des mercenaires du Groupe Wagner et rwandais qui tuent, volent, violent, incendient des habitations et des villages, contraignent les populations qu’ils confondent à des rebelles de la CPC à de permanents déplacements, et pillent les ressources minières et forestières ? Le moment n’est – il pas venu de prendre clairement position contre ce régime qui dénie ostentatoirement les valeurs de démocratie, de justice, de l’état de droit et des droits de l’homme qui fondent la société américaine et qui guident ses engagements ?

Dans tous les cas, l’Administration Joe Biden est entièrement prise dans le piège de la règle, selon laquelle « Nemo auditur propriam turpitudinem allegans », ou plus simplement « nemo auditur », un adage latin repris en français sous la forme de « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ». Cette règle qui limite le droit d’une partie à réclamer la restitution de ce qu’elle a versé en exécution d’un contrat encourant la nullité, non seulement met les Yankees devant leurs propres responsabilités, celles d’avoir accordé de la considération à un homme qui n’est en réalité qu’un dictateur, un criminel de la pire espèce, et un pantin utilisé par Moscou et le Groupe Wagner pour  déstabiliser toute la région d’Afrique Centrale, mais surtout celles d’avoir délibérément enfoui dans le tiroir le Rapport du Groupe de Travail des Experts de l’Onu sur les graves exactions, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés par ses milices dénommées « Les Requins », les Faca soutenues par les mercenaires du Groupe Wagner et rwandais, courant fin 2020 et début 2021 en Centrafrique.

En effet, face au tollé soulevé par la publication de ce Rapport,  alors que les États-Unis et l’Ue ont reconnu le Groupe Wagner comme une organisation terroriste et que de panels de sanctions intelligentes ont été prises à l’encontre de certains de ses dirigeants dont Evgueni Prigojine qui est depuis lors décédé dans un crash d’avion et à l’égard de ses entreprises installées en RCA, aucune mesure n’a été prononcée contre Touadéra et ses collaborateurs. En outre, comble de ses prouesses en roublardise, même si, en marge du sommet USA – Afrique tenu à Washington en décembre 2022, ce dernier avait  formellement donné son accord pour le départ de ces « Affreux Blancs » en contrepartie d’aides budgétaires américaines à l’armée et la sécurité, celui – ci , depuis le départ de l’ancien président François Bozizé du Tchad pour la Guinée – Bissau, s’est retracté. Et il le fait aujourd’hui savoir de la manière la forte à Joe Biden et Anthony Blinken par l’expulsion des deux sujets américains.

Pour laver finalement l’humiliation subie, et sans préjudice de l’adoption de mesures intelligentes contre lui et ses collaborateurs, nous proposons aux Etats – Unis de faire recours à la jurisprudence « Uhuru Kenyatta » qui était poursuivi  par la CPI pour son rôle présumé dans les violences post-électorales qui avaient déchiré le Kenya fin 2007 et début 2008, faisant plus de 1.000 morts et plus de 600.000 déplacés. Alors qu’il assumait les fonctions de président, il avait été convoqué par la CPI pour être entendue. Au lendemain de l’appel au génocide lancé par son ministre – conseiller spécial Fidèle Gouandjika, selon lequel, « Nous allons vous attendre avec votre coup d’état. Nous vous attendons avec votre coup d’état. Si vous parvenez à vous emparer du pouvoir, peut-être il y aura des gens qui se lèveront pour faire un autre coup d’état. Si le coup d’état échoue, je vous le dis, nous allons rentrer dans ce qu’on appelle « GENOCIDE ». Ce GENOCIDE ne prendra jamais fin. Nous n’allons pas nous entretuer entre Centrafricains et noirs. Nous allons tuer les personnels de la Minusca. Nous allons tuer les gens des ambassades. Nous allons tuer tous les blancs. Nous aussi, nous allons nous suicider ; tous morts, maintenant, d’autres personnes viendront s’emparer du pays. Mes propos sont terminés », Touadéra, par rapport aux graves accusations qui pèsent sur lui depuis 2016 à ce jour, mérite amplement d’être arrêté par la CPI et risquera de ne jamais revenir en Centrafrique.

La rédaction.

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