Centrafrique : Et Touadéra et Sarandji réalisèrent leur rêve le plus fou…

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Et le président Faustin Archange Touadéra et son très cher grand – frère Simplice Mathieu Sarandji, secrétaire exécutif national du parti – Etat dénommé MCU, ci – devant directeur national de campagne de son très cher petit – frère qui s’était fait passer pour le « Candidat des Pauvres » en 2015, ancien premier ministre et actuellement ministre – conseiller spécial à la présidence de la République, viennent de réaliser leur rêve le plus fou, depuis leur accession par accident aux commandes de gestion des affaires de la cité. Celui d’avoir réussi par la force à arracher  enfin l’Undp de Michel Amine entre ses mains, la première force politique siégeant à la représentation nationale au lendemain des élections de 2015, avec ses quatorze (14) députés.
La cérémonie de cet acte de braquage et de gangstérisme d’état s’est déroulée ce mercredi 30 septembre 2020, par un  » pseudo -accord politique » signé entre l’ancien coordonnateur Eméry Ela et la présidente de la plateforme « Bê-Oko » Mme Léa Koyassoum Doumta. Et ce, après avoir financé à grands coups de 50 millions de Fcfa le samedi 12 septembre 2020 à Bangui, un fameux congrès de ce parti, sans l’autorisation préalable du président – fondateur  et en son absence, quelques jours seulement après l’enlèvement et la séquestration de son avocat Me Andégué et du nouveau coordonnateur Samuel Bissafi, dans les locaux du commissariat du Port.
Comme nous l’avions annoncé depuis belle lurette, n’en déplaise aux thuriféraires du régime de Bangui et sa troupe immonde de prédateurs et de braqueurs, ce qui vient de se passer aujourd’hui au siège du MCU n’est ni plus ni moins qu’une odieuse illustration du perpétuel gangstérisme d’Etat et de « démocrature » centrafricaine. C’est l’aboutissement d’une longue lutte qui a commencé, peu de temps après la composition du 1er gouvernement Sarandji, par la nomination d’un certain Guy – Francky Leffa au poste de ministre de l’habitat et du logement. La désignation de ce Monsieur, certes militant de l’Undp, mais dépourvu de toute qualification requise, de tout profil et de toute compétence élémentaire pour assumer une telle responsabilité, avait suscité une vive réaction du Bureau politique qui avait demandé et obtenu une audience pour une mise au point à ce sujet avec le premier ministre. Mais,  non seulement l’homme avait trouvé normal et judicieux son choix, mais surtout il avait failli en venir aux mains avec le 3ème vice – président en charge de la communication et Samuel Bissafi assumant à l’époque les fonctions de DNC, en la présence de Enock Franck Ngodi et Michel Bissefi, respectivement secrétaire général et coordonnateur des experts. Leur seul tort, c’était de l’avoir traité « d’imposteur, de débaucheur, de gangster et de Koudoufariste ».
La suite de cette odyssée sera connue plus tard et aura pour noms l’achat des quatorze (14) députés de l’Undp, par le truchement d’un accord loufoque entre le président du groupe parlementaire de l’Undp Augustin Yangana – Yahoté et un certain Stève Koba en sa qualité de président du groupe de la majorité parlementaire présidentielle, sans l’avis technique ou la décision du Bureau politique et le consentement du président Michel Amine, le débauchage de ses cadres  par les nominations de Ginette Amara et de Yangana – Yahoté, les cabales lancées contre le 3ème vice – président en charge de la communication jusqu’à son exil, suite à dix (10) mois de clandestinité, et tout dernièrement l’arrestation de Samuel Bissafi et de Me Andégué.  A quelques mois des élections du 27 décembre 2020, et dangereusement en mal de popularité et de légitimité du fait d’un bilan plus que chaotique, Touadéra et Sarandji ont cru le moment venu pour eux  de s’emparer de la machine qu’avait été l’Undp de Michel Amine, en usant de l’argent pour manipuler à leur guise l’ancien coordonnateur Eméry Ela, aux fins de faire mains basses sur toutes les structures de base de ce parti, de l’est à l’ouest du sud au nord, c’est – à – dire dans les zones où elles ont été implantées et implémentées.
Seulement cette manière de faire, cette méthode de voyoucratie qui caractérise la gouvernance de ce régime, si elle apparait comme le moyen le plus sûr pour ses concepteurs de ravir les militantes et les militants de l’Undp, est non seulement loin d’être plausible et de porter ses fruits, mais surtout discrédite un peu plus leurs auteurs et en rajoute un peu trop à l’image déjà souillée de notre pays et de ses dirigeants dans le concert des nations. Elle prouve une fois de plus que ce qui importe pour Touadéra et Sarandji, c’est le pouvoir et sa conservation par tous les moyens, quitte à fouler aux pieds les principes élémentaires de la bonne gouvernance et de la transparence qui fondent tout état de droit. De telles pratiques sont toujours porteuses de lendemains difficiles, chargés de haine et de violence !
La rédaction

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