Centrafrique : et l’Imposteur de Bangui créa et imposa la « Taxe – Wagner » !

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Comme il fallait s’y attendre, à l’instar des pays africains non – producteurs de pétrole, le pays de B. Boganda, saucissonné, mis en coupes réglées et devenu la tanière de la pègre internationale et des tueurs à gages et autres narco – trafiquants, depuis l’accession d’un certain Faustin Archange Touadéra au pouvoir le 30 mars 2016, risquait de subir de plein fouet les conséquences de la guerre en Ukraine, dans le domaine des hydrocarbures où les prix des produits pétroliers flambaient à l’international.

En effet, les compagnies pétrolières locales avaient décidé d’augmenter les prix de l’essence à la pompe. Tout gouvernement digne de ce nom était donc du jour au lendemain sous pression. Mais, ce dont le gouvernement du premier ministre Félix Moloua, le plus grand voleur de toutes les aides financières annoncées à Bruxelles en novembre 2016, jamais enregistré dans l’histoire de la République centrafricaine, ne voulait pas en entendre parler, dans un contexte marqué par la volonté clairement affichée des pouvoirs publics de réécrire une nouvelle constitutions, faire adopter la loi portant sur les procédures référendaires et créer les conditions nécessaires à la convocation du référendum constitutionnel. Ne voulant pas vendre à perte, les pétroliers hésitaient à importer des hydrocarbures. Du coup, les stocks ont baissé dangereusement jusqu’au jour où l’adoption d’un accord n’était pas possible entre eux et le gouvernement. Pour faire face à la pénurie de carburants qui sévissait déjà, le ministre de l’énergie et de l’hydrocarbure Bertrand Arthur Piri décide alors d’accorder des autorisations exceptionnelles d’importations des produits pétroliers à des particuliers, sans un minimum de garanties de sécurité, de stockage et de transports ; ce qui va être à l’origine de plusieurs incendies tant dans la ville qu’en provinces, avec de graves conséquences en biens matériels, meubles et immeubles.

Si la vérité des prix des produits pétroliers s’imposait et s’impose, la hausse des prix de l’essence à la pompe était, elle, et reste inévitable ! Telles sont les conséquences sur nos pauvres économies — mais aussi, d’ailleurs, sur celles de pays développés non producteurs de pétrole — de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Ce dernier pays en particulier fait partie des principaux fournisseurs de produits pétroliers dans le monde. Au moment où le prix du baril de pétrole atteint 109 dollars, soit 54.500 CFA, voire 64.500 si on prend comme référence un dollar à 600 francs CFA, alors qu’il était à 60 dollars soit 30.000 CFA, les compagnies pétrolières de la place, pour ne pas vendre à perte ou, pire, faire faillite, veulent tout logiquement augmenter le prix de l’essence à la pompe. Augmenter ? Un mot que le gouvernement, mué entretemps miraculeusement en un véritable contrebandier par l’entremise de l’Imposteur de Bangui, Moloua, Piri et Autres, ne voulait pas prononcer jusqu’ à ce jour du 31 décembre 2022.

Ce jour – là, celui qui n’est en réalité qu’un grand imposteur, un grand assassin et un traître à la patrie va lâcher de sa propre bouche ce qui suit : « Une baisse significative des recettes douanières a été constatée à partir du mois de juillet avec une chute brutale des recettes liées à la fiscalité pétrolière qui est passée d’un (1) milliard 800 millions de FCFA par mois à 80 millions de FCFA par mois. En dépit de cette situation catastrophique, j’ai instruit le Gouvernement de maintenir inchangés les prix des produits pétroliers à la pompe. Mais il faut être réaliste. Cette situation n’est pas soutenable en cas d’enlisement de la crise énergétique. Il y a donc une réflexion à mener.  La pénurie du carburant dans les stations-services a favorisé la montée du commerce illicite des hydrocarbures. Plusieurs points de vente illicite sont créés dans les quartiers, provoquant des incendies qui deviennent fréquents dans la capitale et mettent en danger la vie de la population.

J’ai instruit le Gouvernement d’analyser les défis et les enjeux liés à l’approvisionnement du pays en carburants et de trouver les solutions idoines pour juguler cette crise qui impacte négativement la croissance économique. D’ores et déjà, le Gouvernement vient d’interdire le transport et le stockage des produits pétroliers dans les fûts et dans des quartiers. Des efforts sont déployés par le Gouvernement pour approvisionner le pays en carburant et rétablir le circuit légal d’importation et de distribution des produits pétroliers ».

Un discours qui a été favorablement accueilli, même par les plus irréductibles ennemis politiques de Touadéra. Mais hélas ! un discours qui ne sera que de courte durée. Sans aucune concertation avec toutes les forces vives de la nation, comme annoncée par l’Imposteur de Bangui lui – même, et à la grande surprise de tous, le gouvernement qui s’appelle en toute démocratie « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », selon le Discours de Gettysburg prononcé par Abraham Lincoln, le 19 novembre 1863, va annoncer le mardi 03 janvier 2023 d’importantes augmentations des prix des carburants dans ce pays d’Afrique centrale, qui connaît régulièrement des problèmes d’approvisionnement en hydrocarbures. Par un arrêté des ministres des Finances, du Commerce et de l’Energie, les nouveaux tarifs à la pompe en vigueur sur le territoire sont fixés ainsi qu’il suit : L’essence passe de 865 francs CFA (1,31 euro) à 1.300 francs CFA (1,98 euro) le litre, soit une augmentation de plus de 50%, tandis que le gasoil augmente de près de 70% et passe de 855 francs CFA (1,30 euro) à 1.450 francs CFA (2,21 euros) le litre. Le pétrole subit la plus forte hausse, avec une augmentation de près de 80%. A la pompe, il coûtera désormais 1.150 francs CFA (1,75 euro) le litre, contre 645 francs CFA (0,98 euro) auparavant.

Tel qu’établi ci – dessus, l’arrêté signé par trois (3) ministrons s’impose comme une contrainte, mais est accueillie par une large majorité des Centrafricains comme une décision scélérate et inique, alors que le pays connait de fortes pénuries depuis près d’un an. S’il a longtemps refusé d’augmenter les prix, le président Faustin-Archange Touadéra a finalement reconnu une « situation catastrophique », « pas soutenable » et une « réflexion à mener ». Les recettes de la fiscalité pétrolière ayant fondu dans l’année, de 1,8 milliard à 80 millions de francs CFA par mois, selon lui, et les appuis budgétaires entretemps ayant été retirés par la France et tous les partenaires techniques financiers internationaux, du fait de la présence des mercenaires du Groupe Wagner en Centrafrique, de leurs responsabilités directes dans la commission de nombreux actes de graves atteintes aux droits humains, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, perpétrés contre des populations civiles, et de leur mainmise totale sur les finances publiques et les ressources naturelles du pays.

En réalité, il existe un mécanisme de péréquation sous la forme d’un fonds de soutien aux prix pétroliers qui fonctionne selon le principe suivant : le gouvernement fixe un prix de référence : si le prix de revient de l’essence ou du gasoil est inférieur à ce prix, la différence est bloquée dans ce fonds. L’argent ainsi gardé permet, en cas de retournement de conjoncture et de prix de revient supérieur au prix de référence, de subventionner le prix à la pompe de manière à ce que le consommateur ne ressente pas la fluctuation. Quand on sait que pendant plus de deux ans, les cours mondiaux de produits pétroliers ont plongé, toute la question est de savoir qu’est-ce que le gouvernement a fait de l’argent qui était supposé bloqué pour servir en cas de mauvaise fortune comme c’est le cas actuellement…

Pire, lesdits prix Covid-19 d’alors n’ont jamais été octroyés comme mesures d’accompagnement, à l’exemple du ministère de la santé publique qui a été contraint de déposer un préavis de grève pour le lundi 9 janvier 2023, jusqu’au moment où la guerre entre l’Ukraine et la Russie a éclaté. Un conflit qui a subitement provoqué la flambée du prix du baril de pétrole, créé l’inflation et eu un impact très négatif sur le panier des ménagères. De ce fait, il serait fort coûteux de le recommander, mais l’Etat a l’obligation d’appliquer la vérité de prix, en augmentant le prix des carburants car le pays était en arrêt de ravitaillement en produits pétroliers depuis plus d’une année, et il n’était approvisionné exclusivement que par les importations privées dont les bénéficiaires sont en réalité des pontes du régime parmi lesquels un certain Bertrand Arthur Piri, ministre de l’énergie et de l’hydraulique. Et les sociétés détentrices de licences d’importation ne pouvaient — ou ne voulaient —plus importer au risque de supporter des pertes dues au blocage des prix des carburants. En tout cas, bien que tous les facteurs militassent en faveur d’une hausse, d’aucuns disaient que Touadéra n’augmentera les prix des  hydrocarbures qu’après le vote de la loi portant sur les procédures référendaires, adoptée par acclamation le 28 décembre 2022.

C’est donc dans ce contexte politique que l’Imposteur de Bangui et ses ouailles ont décidé d’augmenter les prix à la pompe sans aucune concertation préalable avec l’ensemble du corps social. Normal ; protégés militairement par les charcutiers du Groupe Wagner de Evgueni Prigojine et les pitbulls rwandais de Kagamé, ils s’en foutent de tout et peuvent décider de tout. Ils sont alors passés à l’action pour imposer des prix qui leur plaisent, en ordonnant à la population de subventionner elle – même les prix de l’essence et du pétrole lampant à la pompe, en lieu et place de l’état, et en lui faisant payer la facture de sa propre consommation, dans le même temps. Cette nouvelle taxe appelée « Taxe Wagner », non – inscrite dans la loi de finances 2023 et payée directement à la pompe par chaque consommateur des produits pétroliers, non seulement permettra à Touadéra de faire face en temps réel aux dépenses militaires hebdomadaires de fonctionnement des mercenaires russes et rwandais, mais aussi contribuera à atténuer de manière sensible les fortes tensions de trésorerie dues à la suspension de toutes les aides budgétaires par la France et les partenaires techniques financiers. Grâce à elle et par elle, Touadéra espère vaincre la lutte contre la rareté des ressources.

A la population centrafricaine d’accepter de se soumettre à ses diktats dignes des tsars des petites républiques socialistes et soviétiques ou de se rebeller, face à la flambée des prix et à la stagnation des salaires, pour arracher sa liberté et remettre à la justice Touadéra et tous ses ouailles pour être jugés, tout comme l’ont été l’empereur Bokassa 1er et ses complices en 1981 et 1986 !

La rédaction

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