CENTRAFRIQUE : ENTRE UN PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT QUI PROCURE LA PAIX ET ASSURE LA STABILITE ET UN PROJET HUMANITAIRE QUI FAVORISE L’OISIVITE, INSTAURE ET ENTRETIENT LES CRISES LE CHOIX DES ANCÊTRES CENTRAFRICAINS ETAIT CLAIR ET NET

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CENTRAFRIQUE : ENTRE UN PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT QUI PROCURE LA PAIX ET ASSURE LA STABILITE ET UN PROJET HUMANITAIRE QUI FAVORISE L’OISIVITE, INSTAURE ET ENTRETIENT LES CRISES LE CHOIX DES ANCÊTRES CENTRAFRICAINS ETAIT CLAIR ET NET

INTRODUCTION

 

Le Roi Salomon, le plus sage des rois qui n’aura pas eu d’égal jusqu’au temps présents dans l’un de ses discours regroupés sous le thème : « Les raisonnements humains », déclare dans son livre titré ‘‘L’ECCLESIASTE’’ au chapitre 1 et les versets 9 à 10 ceci : « Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. S’il est une chose dont on dise : Vois ceci, c’est nouveau ! Cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés ».

Sur le plan humain, Antoine Laurent de LAVOISIER, grand savant français a énoncé les lois de la conservation de la masse et des éléments, chimiste Physicien, il disait que : « Rien ne se perd, rien ne se crée, mais que tout se transforme ».

Ces deux (02) assertions humaines renvoient à l’universalité et à l’unité de Dieu qui a fait que, la même chose soit appelée de noms différents suivant la position géographique des uns et des autres, depuis la diversification des langues à la Tour de Babel. La faim, la soif, la mort qui frappent le pygmée dans la forêt ainsi que la vie dont il rêve, sont les mêmes pour un Africain, un Asiatique, un Européen ou un Américain, riches ou pauvres soient-ils.

Les peuples qui ont bien compris ces évidences, les ont intégrés dans leurs systèmes et modes d’éducation autrement dit, dans leurs traditions, observés, respectés et véhiculés d’une génération à une autre. De ce fait, ils (ces peuples) ont pleine conscience que seuls, des programmes de développement pouvaient hisser leurs pays au niveau de l’émergence. Ils n’ont pas occulté non plus, des cas de sinistres éventuels qui nécessiteraient des projets humanitaires limités dans le temps.

Par contre, les peuples qui, par un complexe d’infériorité naïf, se sont détachés et sont déconnectés de leurs origines, de leurs traditions et, estimant que leurs existences physiques, morales, spirituelles, civilisatrices, économiques, politiques, culturelles, technologiques, scientifiques et autres, ne tiennent qu’aux faits de l’esclavage et de la colonisation, sombrent de décennie en décennie dans des crises et abominations indescriptibles.

La République Centrafricaine, pays de tous les paradoxes, pays de toutes les expériences politiques négatives au monde, donne et présente le cliché de ces deux (02) cas de figures :

– D’un côté, il y a les ancêtres centrafricains dont les valeurs, les vertus et les principes éthiques de vie ont été empreints du sens élevé du devoir et du droit, ont travaillé avec abnégation mais durement pour impacter très positivement cette nation (pays et peuple) depuis les avants indépendance jusqu’aux environs des années 1972 – 1974. Ils avaient pleine conscience que seul un programme de développement pouvait les sortir de l’état de misère dont ils se débarrassaient progressivement mais assurément ;

– De l’autre côté, il y avait les Centrafricains des années 1974, peu importe les âges qu’ils avaient à cette époque jusqu’aux Centrafricains d’aujourd’hui, qui, dans un premier temps, avaient pleine conscience de l’intérêt et de la nécessité de promouvoir les acquis du passé puis, dans un second temps, ont commencé sous des influences manipulées, à se détacher des bonnes pratiques qui assuraient et procuraient le développement à travers les programmes de développement, pour glisser ostensiblement vers l’assistanat ou simplement vers la mendicité aux moyens des projets humanitaires qui occasionnent la pauvreté et la misère en aliénant tous azimuts un peuple et une nation.

Si les acteurs des programmes de développement étaient tous animés et imbus de l’esprit patriotique, du sens élevé de l’intérêt général, de l’Amour, de la Vérité et de la Justice qui les ont aidés à continuellement rechercher la Paix, l’Unité et le Travail pour assurer le bonheur et la prospérité du peuple Centrafricain pour un temps, soit peu, et dont les vestiges parlent encore,

Les partisans des projets humanitaires quant à eux, sont habités par la haine, le mensonge, la trahison et la ruse qui les poussent à continuellement semer la confusion et le doute qui provoquent la division et la paresse et qui font naître les crises et les conflits propices et favorables aux multiples Organisations Non Gouvernementales (ONG) Humanitaires en faveur des populations valides qui ne peuvent plus travailler car partout, ce sont les armes qui crépitent.

Aujourd’hui, tout laisse supposer et croire avec raison, que les partisans des projets humanitaires auront pris le dessus des programmes de développement en République Centrafricaine où les gens ne vivent que des produits PAM, se soignent dans les hôpitaux humanitaires, vivent dans des maisons humanitaires communément appelée ledgers etc, sont autant des faits qui justifient cette pensée de la prééminence des projets humanitaires sur les programmes de développement dans un pays où les crises ne finissent pas.

Aussi, cette croyance est-elle renforcée et consolidée par l’existence au sein de la structure gouvernementale, d’un Ministère Spécifique dit ‘‘Ministère des Actions Humanitaires’’ qui interfère avec ceux des Affaires Sociales du plan, de la coopération et de la Santé Publique d’une part, et d’autre part, par l’organisation périodique (la deuxième fois), de séminaire gouvernemental pour recadrer et rentabiliser les actions gouvernementales.

Des stratégies et pratiques politico-administratives innovantes en Centrafrique certes. Mais, elles suscitent des questionnements voire des étonnements de plus d’un, au regard de l’enlisement du pays dans de perpétuelles crises avec comme corollaires, la souffrance et le dénuement du peuple ; lorsque l’on constate paradoxalement, des marchés alléchants octroyés à des ONG en majorité non Centrafricaines avec impacts mitigés ; lorsque l’on relève que les gros véhicules qui distribuent les produits humanitaires à l’intérieur du pays sont de provenances extérieures,

L’on s’est toujours interrogé sur la destinée réelle de la nation et du peuple Centrafricain. Le peuple Centrafricain doit-il toujours être pris par les feux des crises armées pour produire de marchés et d’argent aux autres ? Les richesses et ressources naturelles que Dieu a données gratuitement à son peuple en Centrafrique devront-elles seulement développer les autres pays et enrichir une minorité de Centrafricains complices ?

Autant de questionnements sans nombre qui ont été fort heureusement, pris en compte, par le Père de la Nation, Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat Professeur Faustin Archange TOUADERA, lors de la clôture du deuxième séminaire gouvernemental le lundi 20 Mars 2023 quand, s’adressant particulièrement à chaud aux hommes et aux femmes de la presse et, après avoir expliqué le bien-fondé desdits séminaires avait élégamment :

-Posé la pertinente question de savoir si nous devons continuellement chercher de l’argent à l’extérieur pour construire, développer cette nation et prendre en charge la population Centrafricaine ? Question inspirée de la sagesse ancestrale ;

– Fait remarquer et observer avec justesse que les masses d’argent qui devraient aller au Trésor Public pour permettre à l’Etat de mieux fonctionner vont en grande partie dans les poches des tiers et, c’est l’infime partie qui part dans la caisse de l’Etat. Et qu’il y a beaucoup de corrompus dans le pays. Ce sont les corrompus qui mettent la caisse de l’Etat en difficulté. Des remarques et constats vrais et vérifiés qui ne demandent que des actions politiques rigoureuses et conséquentes pour servir de leçons ;

– Lancé un pressant appel aux spécialistes des médias de bien sensibiliser les populations sur les difficultés que l’Etat rencontre afin que chaque Centrafricain, puisse s’impliquer dans la recherche des solutions idoines aux multiples problèmes du pays. Un appel justifié qui concerne aussi bien les gouvernants que les gouvernés car, chaque citoyen centrafricain se doit de prendre conscience des drames qui se jouent en continuation et s’impliquer dans la recherche de solution autre que les armes en vue d’une paix durable dans le pays.

C’est donc fort de la caution morale et politique donnée par le Président de la République, Chef de l’Etat aux récurrentes questions qui touchent au pays et au peuple, que le Cercle des Ecrivains, Journalistes, Artistes et Chercheurs de Centrafrique (CEJACC), se fait l’heureux devoir très patriotique, de publier la présente réflexion – analyse à la conscience nationale et autour des axes suivants :

– Brèves définitions de concepts ;

– Un Programme de Développement : Vision des Ancêtres pour la Paix, le bonheur et la Prospérité des Centrafricains ;

– Un Projet humanitaire : Vision des Centrafricains d’aujourd’hui pour des intérêts égoïstes et partisans ;

– Des Réponses aux constats, à l’interrogation et à l’appel du Chef de l’Etat comme solutions appropriées aux crises centrafricaines.

A – BREFS RAPPELS DE DEFINITIONS ET CONCEPTS

Pour faciliter la compréhension de l’orientation de la présente analyse-réflexion, le rappel de définitions de certains mots ou concepts s’avère indispensables. Les mots concernent entre autres :

a) Programme :

Le Petit Larousse illustré de 2011 définit le mot programme dans le sens de notre réflexion comme étant : « Exposé, déclaration des projets d’une personne, d’un groupe etc. ». Ainsi, l’on peut comprendre un programme comme la suite des actions et activités à réaliser dans l’intérêt bien compris, d’une communauté, d’une société, ou d’une nation et de chaque individu y compris.

b)Développement :

Le même Larousse ci-dessus cité définit le développement comme : « Ensemble de différents stades par lesquels, passe un organisme, un être vivant pour atteindre sa maturité, croissance… Action d’évoluer, de progresser… ». De ce fait, le développement s’entend comme l’image d’une situation, d’un état que l’on a l’intention d’atteindre. C’est également l’accroissement, l’étendu progressif d’un être, d’une communauté ou nation sur tous les plans de la vie ;

c) Projet :

Un projet d’après le même Larousse désigne : « ce que l’on a l’intention de faire. Parle-moi de tes projets ». Le dictionnaire biblique quant à lui, définit le projet comme étant : « Ce qu’on projette de faire, dessein ». Sous cet angle, l’on comprend que chaque être est toujours animé par le désir de faire ou de réaliser quelque chose pour lui-même, pour sa famille, pour la communauté et pour la nation.

d)Humanitaire :

Selon le Petit Larousse illustré de 2011 toujours, le mot humanitaire désigne : « Qui recherche le bien de l’humanité, lutte pour le respect de l’être humain, ensemble des organisations humaines et des actions qu’elles mènent ; couloir, espace, voie de communication destinés à l’acheminement de l’aide humanitaire dans une région sinistrée ou en proie à la guerre ». Ainsi, le concept humanitaire renvoie toujours à une prédisposition de compassion, une sensibilité à la piété et une nature humaine à voler au secours de ceux qui sont en détresse ou en malheur.

De tous ces rappels qui précèdent, il est important et intéressant de souligner que l’Homme depuis la création, qu’il soit noir, blanc, jaune ou rouge, qu’il soit riche ou pauvre, instruit ou analphabète, est doté de l’instinct de survie et de liberté. Et cet instinct l’aura toujours conduit à mener des actions par le travail pour améliorer ses conditions d’existence et de passer d’une étape à une autre au moyen d’un Programme de Développement qui aujourd’hui, englobe l’environnement et l’écosystème pour donner le concept de développement durable.

Par ce même instinct, l’Homme a pris conscience des calamités naturelles qui pouvaient surgir et le surprendre mais aussi, de la maladresse de ses propres actions qui pouvaient déboucher sur des calamités humaines (catastrophes naturelles) aux conséquences graves et, aura pris le soin d’envisager divers cas de figures d’actions à mener dans de pareilles situations autrement appelés, des projets humanitaires limités dans le temps et aux circonstances.

Et, les Centrafricains du bon vieux temps, nos ancêtres communs font partie intégrante de ce type d’Hommes. Ils avaient pleine conscience et ont bien compris que leur vie, leur liberté, leur prospérité, leur indépendance et leur souveraineté ne dépendent que, et uniquement que d’un programme de développement qui appelle et implique la notion du travail de tous et de chacun dans l’unité et la paix.

Tout en se préparant à tout moment à affronter les calamités de quelles que natures qu’elles soient, ils ont su développer de réflexe pour circonscrire les calamités et les limiter dans le temps et dans l’espace. Car, ils savaient et avaient pleine conscience que lorsque l’humanitaire s’installe dans la durée au sein d’une famille, d’une communauté ou d’une nation comme c’est le cas en République Centrafricaine, c’est le chaos, c’est la recolonisation, c’est le néo-esclavage peu importe les maîtres et d’où ceux-là viennent.

B- UN PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT : VISION DES ANCETRES CENTRAFRICAINS POUR LA PAIX, LE BONHEUR ET LA PROSPERITE DU PEUPLE.

La vision des ancêtres Centrafricains dont les actes et actions ont fait la renommée positive du pays et du peuple était bâtie autour des idées fortes, mais bien fortes inspirées de la recommandation forte de Dieu à l’Homme suite à sa désobéissance et qui stipule : « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris… » Genèse 3 :19.

Ces idées fortes, bien transmises de génération en génération, ont constitué un fil conducteur et la direction de la conscience centrafricaine qui poussaient, excitaient le centrafricain au travail, mais un travail bien fait. Le Centrafricain de quels que lieux où il se trouve savait promouvoir les valeurs et combattre énergiquement les vices dont entre autres le mensonge, le vol, l’oisiveté, la corruption, la trahison etc…

Loin de lister toutes ces idées maîtresses, il y a lieu d’en citer quelques-unes     parmi lesquelles, celle qui a inspiré Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, lors de sa communication à la presse rappelée à l’introduction pour démontrer, que les éléments pour faire décoller ce pays sont bien là en terre centrafricaine. Il s’agit de :

a) KOI RI GUI NDARA NA ou l’Eau demandée au voisin ne peut pas cuire la chair du buffle.

Le buffle est un animal dont la chair est bien musclée, bien dure et dont la cuisson ne saurait réussir à partir d’une quantité d’eau demandée chez le voisin. Il faudrait que la personne désirant préparer la chair ou la viande du buffle se procure personnellement l’eau et en quantité suffisante pour réussir à cuire à point cette viande pour la consommation de la famille.

Ce symbolisme qui se retrouve dans tous les dialectes centrafricains, soulève et pose la vraie question de la vie dans toutes ses dimensions ou besoins, (se nourrir, se loger, se vêtir, se soigner et s’instruire). Ces dimensions impliquent et exigent les notions de gestion des responsabilités individuelles, collectives voire nationales.

Sur ces bases, les enfants (garçons et filles), recevaient l’éducation-formation correspondant à leur vie future. Ils étaient bien préparés à assurer leur propre vie de famille en toute responsabilité sans attendre que ça soit quelqu’un d’autre qui subvienne à leurs besoins quotidiens. A dix-huit (18) ans, le garçon ne pouvait plus rester sous le toit Paternel.

La rigueur dans ce genre d’éducation-formation dont le relais se transmettait très merveilleusement d’une génération à une autre, transparaissait dans tous les domaines de la vie du centrafricain. A l’école, au bureau, au marché, au champ, dans les pâturages, chacun s’appliquait à la tâche qui lui procure les moyens de se prendre en charge ainsi que sa famille.

b)RIG KIRIG BA KÔ E HO-DEGBE ou le Cultivateur a ravi la femme au chercheur d’igname sauvage.

Ici, il s’agit de deux frères ou amis dont l’un, le brave Cultivateur s’appelait RIG-KIRING qui signifie, il faut toujours labourer une superficie et, l’autre, le paresseux HO-NDEGBE qui signifie creuser les ignames qui ne vivait que de cela.

Quant vint la fin des ignames sauvages, HO-NDEGBE ayant épuisé les réserves, ne trouve plus rien pour subvenir aux besoins de sa famille. Alors, un jour, il envoie sa femme chez son frère RIG KIRIG demander des feuilles de manioc et un peu de tubercule et farine. Celui-ci par compassion servit la femme pour la première et la deuxième fois.

La troisième fois que cette femme revint pour quémander les feuilles de manioc et autres de la part de son mari, voici ce qu’elle reçut comme réponse : « Belle-sœur, ton mari ne peut pas continuellement t’envoyer demander de la nourriture chez moi. Vois-tu, je n’ai qu’une seule femme et trois (03) enfants seulement. Au lieu de faire de va et vient qui te fatigueront, accepte d’être ma seconde épouse et laisse ce paresseux attendre sa saison d’ignames sauvages… ».

Depuis ce jour, le paresseux HO-DE GBE a perdu sa femme suite à sa paresse et à son accommodation aux produits vivriers saisonniers ou de circonstances. C’est dire, que la paresse qui rend quelqu’un dépendant des autres et qui place tout un peuple sous des grâces humanitaires comme c’est le cas des Centrafricains aujourd’hui, enlève à la personne et au peuple, tout sens d’honneur, de personnalité, d’indépendance et de souveraineté. Les Centrafricains d’hier en avaient pleine conscience pour travailler dur et bien et, pour demeurer dans l’Amour, la Vérité et la Justice…

c) L’importance, l’intérêt et la nécessité d’une bonne éducation-formation de base.

Intégrant le proverbe chinois de porter universelle et qui dit : « qu’il faut apprendre à pêcher à quelqu’un que de lui donner à manger du poisson » et le proverbe biblique qui stipule : « Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. » Proverbe 22 : 6.

Les ancêtres Centrafricains se sont appliqués, parents, enseignants et formateurs de tous ordres à l’éducation et à la formation intellectuelle, morale, civique, culturelle et pratique des enfants et jeunes Centrafricains. Le vol, les détournements, le mensonge, la trahison, la bagarre en un mot, tous les attributs des vices étaient combattus et réprimandés par les acteurs de la société centrafricaine.

Les produits d’une telle entreprise de grande envergure étaient de bons citoyens (homme et femme) s’aimant entre eux-mêmes, aimant leur pays, respectant les anciens et aînés, bénéficiant de la considération des anciens et aînés, sachant distinguer le bien public du bien personnel, assumant avec abnégation leurs devoirs, respectant les lois et règles du pays,            et    participant    efficacement     de    diverses            manières              au développement de la République Centrafricaine.

Pour preuve, convient-il de rappeler que ce sont ces produits qui, galvanisés par le crédo ‘‘d’opération BOKASSA’’ ont hissé la République Centrafricaine de 1966-1974 au seuil de l’émergence avec la renommée de « Suisse Africaine » ou « Le Havre de Paix » avec sa Capitale « Bangui la Coquette ». Les vestiges sont là, et parlent d’eux-mêmes à travers les épaves des bateaux dont les pièces sont vendues sur le marché pour servir de machine à presse-briques pour ne citer que ça.

C- UN PROJET HUMANITAIRE :              VISION         DES CENTRAFRICAINS D’AUJOURD’HUI POUR DES INTERETS EGOÏSTES ET PARTISANS

Après la destruction planifiée de toutes les structures socio-professionnelles qui faisaient l’émergence du pays avec la chute de l’Empereur BOKASSA, sous l’opération Baracuda et baptisée ‘‘grâce à DACKO’’ aux fins de retarder le développement du pays par de multiples mouvements de contestations diverses, (grèves, mutineries), pour déboucher sur les rebellions, qui ont annihilé toutes initiatives de développement, et désarticulé tous les systèmes étatiques établis,

Les grands Maîtres financiers du monde qui considèrent les crises comme les moyens efficaces pour écouler leurs produits (les armes) et, pour obtenir les matières dont-ils ont besoin pour leurs industries (les ressources minières et les organes humains parfois), ont profité de la crise de confiance entre les Centrafricains et de la propension de ces derniers pour ce qui est exotique pour progressivement, mais habilement, mettre le pays sous tutelle presque :

C’est ainsi que :

– Les tentatives heureuses de relèvement du pays à travers le CMRN (Comité Militaire de Redressement National) avec le Président, le Général d’Armée André KOLINGBA ont sombré dans les mailles de la Baule, parce que les apprentis politiciens conduisaient le Président plus, vers les pays de l’Est sans la moindre précaution diplomatique au préalable ;

– Le bon élève de la démocratie dont faisait montre le Président Ange Félix PATASSE, n’a jamais débouché sur un accord de financement à cause des déclarations politiques intempestives et stridentes de certains cadres du régime y compris le Président lui-même, sans la moindre considération des non-dits en politique et qui ont abrogé le régime le 15 Mars 2003 ;

-La résurrection du pays presque réussie avec le Président, le Général d’Armée François BOZIZE, va se heurter au même mur et au même sens interdit non négocié au préalable comme pour son frère d’Arme, le Général d’Armé André KOLINGBA pour sombrer en 2013…

Les désorientations, les désarticulations et les manipulations montées, entretenues et développées avec la complexité actives des Centrafricains prêts à se réjouir de la souffrance et du malheur de leurs concitoyens ayant atteint leur apogée avec toutes les confusions possibles, toutes les tentatives ou expériences de gouvernance y compris le régime démocratique actuel, mises en place pour assurer la stabilité et la paix en République Centrafricaine n’ont pas atteint les résultats attendus.

Au mieux, les crises n’ont fait que croître d’intensités et, les rebellions se sont démultipliées au point que toutes les activités champêtres, pastorales à l’exception du pillage des richesses minières sont bloquées et suspendues. Les populations sont dans les besoins d’aides humanitaires qui font courir les Organisations Non Gouvernementales (ONG) sans nombre dans tous les sens.

Mais, pour que l’on en arrive là, il serait intéressant de rappeler combien et comment subtilement, l’on a rejeté la paix au profit des crises en continuation.

a) La rupture du contrat de Monsieur Firhoun MAÏGA par le PNUD et le non recrutement de celui-ci pour le compte Centrafricain dans le processus du DD

En 2009, Monsieur Firhoun MAÏGA, de nationalité malienne recruté comme Expert du DDR par le PNUD et affecté à Kaga-Bandoro dans la Nana-Gribizi et qui donnait de la lisibilité au processus eu égard aux expériences de son pays, vit son contrat unilatéralement rompu par le PNUD pour la simple raison, qu’il avait fait monter à bord du véhicule du PNUD qui lui était affecté, le Préfet Augustin YANGANA YAHOTE pour une urgence avec les éléments du Colonel LAKOUE sur le terrain…

Informé de la situation, je l’ai invité à mon Cabinet à l’époque et ai écouté sa version des faits avant de lui poser la question de savoir, s’il était possible pour l’Etat Centrafricain, de le recruter à son propre compte pour l’aider à bien maîtriser le processus de DDR. Sa réponse étant affirmative, nous sommes montés au Cabinet du Premier Ministre devenu maintenant Chef de l’Etat qui, à son tour d’écoute et trouvant la formule intéressante, m’autorisa à en parler avec le Président de la République, Son Excellence François BOZIZE.

Le Président de la République ayant à son tour apprécié l’idée à sa juste valeur et, après échanges avec moi, me demanda de lui proposer la somme de deux millions (2 000 000 FCFA) en contrepartie mensuelle de ses prestations sur le terrain. Cette proposition, Monsieur Firhoun MAÏGA l’a acceptée très volontiers en ajoutant que même si c’était à titre de volontariat, il accepterait dans la suite logique des médiations et les bons offices que le défunt Président de son pays, le Président AMANI TOUMANI TOURE (paix à son âme) a apportés dans les crises centrafricaines.

Mais, tenez-vous bien ! Pendant que les orientations pour formaliser le recrutement de Monsieur Firhoun MAÏGA circulait, comme des fauves affamés à l’affût, des hauts cadres centrafricains chargés du DDR avec la complicité de leurs partenaires du BUNICA ont tout mis en œuvre pour faire échouer ledit recrutement qui certainement, devrait interférer leurs business. Inutile de citer des noms car, Dieu les a vus et les connaît ;

b)L’échec du premier essai du DDR à Bocaranga

En tout amateurisme et, écartant volontairement les acteurs principaux des conflits dont entre autres Laurent DJIMWE, WAFIO et DOMBRO, la mission conduite par le Ministre Délégué à la Présidence chargé du DDR, le Général YANGONGO ayant essuyé un échec cuisant à Bocaranga fut rappelée d’urgence à Bangui par le Président de la République, Chef de l’Etat, pour des réorientations ;

c) Le signataire des accords du cessez-le feu au nom de la CPJP menacé et rabroué.

Le compatriote MAHAMAT Zakaria venu signer les accords de cessez-le feu au nom de la CPJP en place et lieu du sieur ABDOULAYE Issène fut menacé et rabroué par :

-Les responsables du BUNUCA qui lui ont demandé combien de milliards BOZIZE lui a donnés avant de lui déclarer que la fin des crises en Centrafrique n’est pas dans cinq (05) ans mais dans quarante (40) ans au moins. Une projection que Monsieur ONANGA ANYANGA confirmera quelques années plus tard lorsqu’il était nommé à la tête de la MINUSCA ;

– Deux Ministres Centrafricains en charge du DDR qui lui (MAHAMAT ZAKARIA) ont demandé les raisons de sa signature avant que l’un, lui tende son téléphone afin qu’il dénonce et renonce sa signature sur radio RFI et l’autre, de lui dire que lui, n’a pas de temps à lui consacrer car ses futures baptisés l’attendent dans la forêt de la Lobaye.

Choqué et sidéré, le compatriote MAHAMAT Zakaria m’a invité le dimanche 17 Juillet 2011, constater le lieu de leur accueil (un petit salon de MAMICA pour lui avec ses éléments une vingtaine nourris par des parents du quartier sans téléviseur, un petit lit sur lequel parfois il se retrouve par terre), avant de me confier que les responsables nationaux et étrangers à charge du DDR ne sont pas pour la fin des crises. Alors, il faudrait que le Président de la République s’implique personnellement dans le processus sinon, ça sera difficile et très grave !

d)Le sabotage du cantonnement des éléments engagé par le Général DAMANE

Afin de décourager le Général DAMANE (paix à son âme) de l’UFDR qui était très avancé dans le cantonnement de ses éléments, les ennemis de la Paix ont fait croire au Président BOZIZE que celui-ci préparait un coup d’Etat. Sans vérification, le Président BOZIZE en a fait état dans son adresse à la nation la veille du 13 Août 2011 dans la version sango.

Déçu et découragé, le Général DAMANE m’a appelé de Birao le samedi 13 Août 2011 à 9h 05mn puis, le dimanche 14 Août 2011 à 10h 20mn pour s’inquiéter de cette nébuleuse manipulation. Bien qu’il soit descendu à Bangui rencontrer le Président BOZIZE après, la confiance s’est effritée comme une boule de neige tombée et qui perd sa forme. La suite est connue ;

e) Le sabotage du retour pacifique programmé de Baba-LADDE et ses éléments au

Après un travail minutieux de médiation menée auprès du général Baba-LADDE et ses éléments avec le précieux concours du Préfet Augustin YANGANA YAHOTE, de Madame AMINATA TOURE du HCR et de l’attaché de Défense près l’Ambassade du Tchad ; après que tous les moyens logistiques et financiers aient été mobilisés par le gouvernement Centrafricain et, dans l’attente de la disponibilité de la date de descente de la partie Tchadienne, et,

Pendant que le Président BOZIZE se trouvait au Gabon à un sommet, les hauts cadres Centrafricains chargés du DDR, les mêmes naturellement, invitent le général Baba-LADDE à Bangui au motif qu’il serait attendu par le Chef de l’Etat. Et, à sa sortie de l’audience avec le Ministre d’Etat à la communication, celui-ci se livra à des déclarations de nature à mettre à mal les relations diplomatiques Tchad/RCA.

Conscient des enjeux, le gouvernement Centrafricain a procédé de manière responsable à l’expulsion du général Baba-LADDE au Tchad. Son neveu RAMADAN qui lui succéda, fit la révélation dont l’extrait mérite d’être rappelé pour une bonne appréhension de la gestion des crises Centrafricaines. Dans sa lettre du 02 Février 2010, il dit ceci :

« … Je voudrais profiter vous faire savoir une information incroyable que nous avons reçu. Mais avant-propos, j’ai l’habitude de dire que le FPR n’a aucune renquile contre la RCA, et ce bien le cas. Même le Tchad d’où nous sommes rebbelés contre, nous preferons que la paix règne entre nous. Combien de fois la RCA.

Revenons à notre point incroyable. C’est le cas d’une lettre précise et confirmer de la part de MICOPAX de Bangui. Lorsque le FPR voulait la lumière sur son chef en s’approchant la MICOPAX pour ce cas. Le général de Brigade commandant la Force multinationale de la CEEAC, a répondu en soulignant que c’était les hautes autorités Centrafricaines qui sont à l’origine d’expulsion de notre leader le général Baba-LADDE. Sans que la MICOPAX sache ou puisse faire des interventions quelconques.

Excellence, tout ceci ne nous dérange pas et nous démobiliser pas concernant notre retour en paix au Tchad. Mais en condition que le retour de notre leader soit précédent.

Pour le cas contraire, même si notre leader reçoit un mot de tête ou des traitements partiels envers les autorités Tchadiennes. La lettre de la part de MICOPAX va nous témoigner de revendiquer vers la RCA. Quel que soit le genre de revendication.

Excellence, je vous prie de bien vouloir transmettre ce message aux hautes autorités Centrafricaines… ». Lettre du 02 Février 2010 signée RAMADANE Abdelkadir depuis Kaba (23km de Bandoro) transcrite comme telle nécessaire avait été faite à qui de droit.

f) Le refus d’accéder à la volonté du Général Abdoulaye MISKINE

Après la signature des accords de Paix à Khartoum au Soudan, le général Abdoulaye MISKINE avait décliné le portefeuille de Ministre qui lui avait été confié estimant avec raison, que ses compétences et aptitudes étaient plus attendues sur le terrain et non dans un bureau.

Malheureusement, personne, même pas du côté des plus hautes Autorités Centrafricaines n’a daigné prêter attention à cette volonté patriotique. Accéder à cette demande équivaudrait en d’autres termes, à favoriser le retour de la paix en Centrafrique qui réduirait le champ des marchés humanitaires.

g)Le rejet de la proposition patriotique de Monsieur SIDIKI des 3R

Avant la tenue des élections Monsieur SIDIKI de son vivant et paix à son âme, déclarait avec conviction à Bouar et ce, devant des grands Ministres de la République en l’occurrence, leurs Excellences Arnaud DJOUBAY ABAZENE de la Justice et LINGUISSARA de la Sécurité Publique sans oublier les Garants et Facilitateurs du Panel de l’Union Africaine que, les élections n’étaient pas une priorité ; qu’il fallait désarmer le pays car il y a trop d’armes dans le pays etc…

Le silence de cimetière observé suite à cette forte déclaration du côté du gouvernement de la République que du côté de la communauté internationale, signifierait que les Centrafricains devraient coûte que coûte aller aux élections même dans le feu et à travers le feu. Peu importe ce qui leur adviendra. Ce sont leurs souffrances dont on a besoin pour nos marchés et leurs richesses et ressources pour nos industries.

La vie des Centrafricains semble ne pas avoir de la valeur aux yeux de ceux qui ne parlent pas des droits de l’Homme. Et, c’est à juste titre que sieur Nourredine disait du temps de la Séléka, que ‘‘le poulet à plus de prix que le Centrafricain’’ ! Aujourd’hui, si les discours changent aussi bien que les positions, c’est l’évidence selon laquelle, les intérêts unissent et divisent. Ils peuvent modifier le discours et la position d’un individu à la conscience volatile.

h)Le non coopération de l’Etat-major de Centrafrique avec l’Armée Ougandaise lors des traques des LRA, Tongo-tongo dans l’Est du pays.

Lors d’un entretien avec le Chef d’Etat Major de l’Armée Ougandaise à Obo dans le Haut-Mbomou, à la question de savoir le type de coopération et d’implication de la partie Centrafricaine dans les opérations de ratissage de la zone pour neutraliser les rebelles Ougandais,

Ce dernier me confiera que depuis leur présence sur le sol Centrafricain et pour ces opérations, l’État-major de l’Armée Centrafricaine n’est pas descendue à Obo échanger avec eux sur les modalités des opérations. C’est pourquoi, ils ont demandé aux soldats Centrafricains d’opérer seulement sur les grandes routes et que seuls, les soldats Ougandais pouvaient poursuivre les rebelles en profondeur de la brousse.

Un rapport détaillé à cet effet appuyé des propositions du jeune lieutenant GAMBI qui avec ses éléments au nombre limité, et des moyens quasi insuffisants, faisaient de volonté et de détermination, s’est montre heurté aux allégations selon lesquelles, ces rebelles ne sont pas de menaces pour le pays mais, agissent seulement pour trouver de la nature.

A noter qu’en 2015, la contingence militaire de la République Démocratique du Congo, basée au centre Est du pays et qui faisait une bonne progression et une bonne percée vers ces rebelles qui dérangent le triangle RDC – RCA – Soudan, avait été stoppée et disqualifiée par des motifs aléatoires sans la moindre réaction de la partie Centrafricaine. Cela dit tout et explique tout.

D.QUELQUES ELEMENTS DE REPONSES AUX CONSTATS, A L’INTERROGATION ET A L’APPEL DU CHEF DE L’ETAT EN GUISE DE                       CONTRIBUTIONS    A    LA                       RECHERCHE             DE SOLUTIONS             APPROPRIEES             AUX             CRISES CENTRAFRICAINES.

Lors de la clôture du deuxième séminaire gouvernemental, le lundi 20 Mars 2023, le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Faustin Archange TOUADERA, après des constats faits sur la mission d’un gouvernement et le rôle des Ministres, a soulevé une question capitale, celle de savoir si nous devrions continuellement demander de l’argent à l’extérieur pour développer ce pays et résoudre les problèmes des Centrafricains, avant de lancer un appel à toute la presse aux fins de sensibiliser, de bien informer et de conscientiser les populations sur les devoirs des uns et des autres, dans la recherche de la paix indispensable à la reconstruction du pays.

La justesse et la pertinence des constats, du questionnement et de l’appel qui précèdent, devraient interpeller la conscience de chaque Centrafricain quelles que soient sa coloration politique, sa région, sa croyance religieuse ou sa situation socio-professionnelle car, il s’agit bien là de la nation et du peuple. Et, les stations radio du pays devraient prendre le relais en faisant larges échos pour atteindre la grande masse des populations à la base.

Le Cercle des Ecrivains, Journalistes, Artistes et Chercheurs de Centrafrique (CEJACC), se sentant appelé à travers les mots justes ci-haut rappelés, a jugé opportun de se pencher sur la présente analyse – réflexion y relative. Mais, avant d’aborder les éléments de réponses aux préoccupations de Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, voudrait très honnêtement mais humblement :

– Souligner et préciser que les tergiversations et manipulations autour des crises Centrafricaines remontent de très loin. Elles ont été à la base de chutes de tous les régimes ayant précédé celui en place à l’exception de la transition de Madame Catherine SAMBA-PANZA. Elles ont rendu les crises actuellement très complexes et confuses à cause d’une part, de la crise de confiance et du manque d’Amour entre les Centrafricains, et d’autre part, de la propension des Centrafricains pour l’extérieur ayant servi de canal au pourrissement de la situation ; Quand c’est la gauche en France, les Centrafricains sautent de joie ; quand c’est la droite en France, ils sont heureux et joyeux ; quand c’est la Chine, ils courent à se casser les jambes et quand c’est la Russie, ils sont aux anges et, personne ne se rend compte de la disparition de tout ce dont Dieu nous a doté pour notre vie et celle des générations futures puis, ils s’accusent et accusent.

– Montrer et prouver que l’allergie des Centrafricains aux vérités au profit des mensonges dont-ils sont friands, a laissé libre cours aux drames prévisibles de s’abattre sur la nation et sur le peuple à l’exemple de l’extrait de l’alerte du 19 Août 2011 à qui de droit qui dit :

« Fort de ce qui précède, il apparaît clairement que les menaces continuent de peser sur le pays face auxquelles, il faudrait développer des actions de prévention et de neutralisation préventives.

Les réseaux de renseignements actuels devraient être réactualisés et renforcés. La grande famille de la majorité Présidentielle devrait être mobilisée et mise en éveil, tout comme les structures du Parti KNK.

La persistance du sieur ERIC dans l’envoi des fonds fréquents pour entretenir des milieux hostiles au Pouvoir, la prolifération des dissidences CPJP sur fond d’intérêts financiers, l’éparpillement des éléments de Baba-LADDE et les attitudes subversives de l’opposition sont autant des éléments qui appellent à plus de vigilance et de réflexes plus alertes aux fins de pallier à toutes surprises éventuelles ».

Espérant que le Seigneur conduira les Centrafricains à prendre conscience des drames qui se jouent en continuation et d’en tirer les leçons pour l’avenir des générations montantes, revenons à l’essentiel de cette partie de la réflexion – analyse.

a1) La motivation du Séminaire Gouvernemental

Tout en acquiesçant avec le Président de la République, Chef de l’Etat sur l’intérêt de ce genre de Séminaire permettant aux Ministres de comprendre la mission d’un gouvernement ainsi que leurs rôles respectifs pour une meilleure solidarité gouvernementale nécessaire à la réalisation des objectifs qui leurs sont assignés,

Le Cercle des Ecrivains, Journalistes, Artistes et Chercheurs de Centrafrique (CEJACC) pense et estime qu’il y a problème en la demeure car,

– Le Président de la République par deux (02) fois a été élu sur la base d’un projet de société accepté par la majorité du peuple Centrafricain. L’on peut symboliser ce projet comme étant les modèles de pantalons pour les hommes, les qualités de robes ou jupes pour les femmes, le nombre de repas par jour et les qualités de petits déjeuner, les lieux et les moyens de déplacement et de loisirs, les qualités de soins et les types d’écoles etc.

– Les détails de ce projet de société ont fait l’objet des lettres de mission ou encore des feuilles de route remises à chaque Ministre en fonction des spécificités de chaque Ministère qui regorge déjà des compétences formées et disponibles dans les différents Ministères ;

-Les éléments de ce projet de société ont été déclinés en programme du gouvernement qu’un Premier Ministre aura présenté et défendu devant le Parlement, les élus du peuple ;

Vu et compris sous cet angle universellement admis :

-Les cadres de chaque Ministère sont les Experts par excellence qui assurent l’encadrement, la formation de leurs Ministres politiques aux moyens des réunions de travail dont les fréquences peuvent être arrêtées hebdomadairement ou mensuellement. Cela demande des Ministres politiques c’est-à-dire qui ne sont pas du Département, de l’humilité, du courage mais surtout, de la volonté d’apprendre ;

-Le Premier Ministre, à la fois politique et technocrate doit savoir organiser et manager l’équipe gouvernementale de sorte à instaurer une bonne ambiance de travail appelée solidarité gouvernementale. Il doit veiller à ce que tous les Ministres travaillent dans le sens de la politique de l’Homme à qui le peuple a fait confiance. L’on peut rentrer dans un gouvernement au nom d’un Parti politique, d’une Association ou à titre personnel mais, l’on ne doit pas et jamais travailler dans un gouvernement dans l’optique de son entité propre. Cela exige du Premier Ministre de la vigilance, de la rigueur et de la fermeté pour que chaque Ministre joue au nom du pays représenté par le Président de la République et non au nom de son propre Parti ni de son propre nom ;

-Le Président de la République, Chef de l’Etat qui seul, aura des comptes à rendre au peuple qui a placé sa confiance en lui, se doit d’avoir des baromètres critériés pour évaluer de manière normative et sommative, les performances du gouvernement et les performances de chaque Ministre pour des réajustements en temps réels.

Le Parlement, qui a validé le Programme de gouvernement et dont les membres, les élus, sont les représentants des populations à la base, et, jouant le rôle d’Epouses, devrait bien exercer son rôle de contrôle des actions gouvernementales tel que prévu par la Constitution pour dire au Chef de l’Exécutif, ce qui va et surtout ce qui ne va pas pour des solutions adéquates et en temps réels. Héla, malheureusement !!!

Le Judiciaire, de par son indépendance comme les parents de l’Epoux et des Epouses, devrait en toute responsabilité se saisir des cas d’incompréhensions ou désordres qui s’installent au sein de la nation, la cas des rapports de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance, du Rapport Parlementaire de la déviation des eaux de l’Ouham par les Chinois, de les juger et d’en rendre compte l’Exécutif et au peuple. Mais hélas et hélas toujours !!

C’est à ce titre que le Président Américain JIMMY CARTER, déclarait avant d’être élu Président ceci : « Une fois Président, je commencerai par  donner     la                           priorité               aux  problèmes d’administration dans mon emploi de temps… ceux qui ne seront pas capables d’être des organisateurs ne resteront pas… Une fois Président, je compte sur vous pour m’aider à établir pour la nation un gouvernement efficace, économe, réfléchi et bien géré. Je n’ignore pas que c’est difficile, mais, si je suis élu, ce sera fait ! »1

Bien évidemment, c’est ce que JIMMY CARTER a observé et fait durant tout son mandat, qui lui a valu une très grande renommée. Les incompétents, les incapables d’organisation, il les mettait dehors car disait-il : « Il était une bonne politique d’abandonner un ami cher, même si c’était une cruelle épreuve, humainement parlant »**2

Sans juger de l’opportunité du Séminaire gouvernemental qui a certes son importance, mais, le tenir après sept (07) ans de Pouvoir, il y a eu certainement des conséquences négatives voire des manquements qui auraient pu être arrêtés et comblés s’il venait un peu plus tôt.

a2) La Corruption qui mine, gangrène le pays et empêche tous efforts de développement.

Là encore, le Président de la République, Chef de l’Etat a mis le doigt juste où il fallait le mettre. Sur l’abcès qui s’appelle la corruption réprimandée par Dieu puis par les textes législatifs de notre pays. En le disant pour sans doute une nième fois, le peuple se sent soulagé et attend que la pue soit pressée pour qu’il guérisse.

Et, dans un pays comme le nôtre, marqué par l’inculture politique et administrative qui fait que tout le monde n’a les yeux braqués que sur le Président, les populations lambda voire même des grands fonctionnaires y compris des Ministres et des Députés, attendent de voir le Président, régler les questions de corruptions.

C’est d’ailleurs, ce que la majorité des lèvres Centrafricaines ont commencé à dire depuis que la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance a eu le courage et la responsabilité administrative et politique, de publier ses rapports sur des cas de détournements qui sont aussi des frères jumeaux de la corruption. A quand le Président doit-il sanctionner ces cas de détournements, disent-ils, mêmes ceux à qui revient la responsabilité de décider de ces cas et d’en rendre compte au Président.

Il est important de noter et de préciser que les principes et les procédures pour combattre les cas de corruption et autre sont divinement préétablis et universellement admis selon que :

– Dieu dit que ‘‘c’est l’âme qui pêche qui doit mourir’’ Ezéchiel 18 : 4 et 20 et pour faire mourir l’âme qui pêche, il a fait recommander à Moïse à travers Jéthro de choisir des hommes capables, intègres, ennemis de la cupidité et craignant Dieu et d’en faire des chefs de mil, de cent et de dix et que ces chefs jugent les peuples placés sous eux en tout temps et que ça soit les problèmes importants qu’ils apportent à Moïse (Exode 18 : 21-23) ;

– Klans Numergs dans sa théorie de la Démocratie dit ceci : « Les gens doivent avoir suffisamment du respect de soi-même et de la confiance en soi pour assurer des responsabilités publiques. S’ils ont peur de prendre des initiatives, s’ils préfèrent la sécurité d’un homme fort à la liberté et à la participation, s’ils se sentent ignorants, impuissants et sans importances, la démocratie n’aura aucune assise dans la population ».

Alors, à la lumière des vérités qui précèdent, l’on est en droit de se demander sur les types d’actions entreprises par le Chef de Gouvernement de concert avec les Ministres chargés des répressions des actes de corruptions et de détournements depuis lors. Naturellement, l’on entendra dire que le Président n’a pas encore donné le top ; ce sont les gens du régime, etc. De n’importe quoi et, plus tard, ces mêmes personnes reprendront le même refrain : « On lui a dit ; il n’a pas voulu nous écouter. On voulait faire ça mais il nous en avait empêchés… ».

C’est pourquoi, lorsque les indices de ces corruptions font marteler le chef de l’Etat, il faudrait mieux aller au-delà des simples constats pour frapper fort pour servir de leçons aux autres. Le cas échéant, les auteurs feront à la manière des enfants qui disent souvent, ‘‘oh, papa là, il gronde mais il ne nous tape pas ô’’. Une très mauvaise éducation pour l’avenir du pays.

d)Doit-on continuellement demander de l’argent à l’extérieur pour développer le pays ?

Cette question justifiée de Monsieur le Président de la République, chef de l’Etat qui somme toute, est une préoccupation des Centrafricains soucieux du devenir du pays, est bien inspirée de la vision des ancêtres Centrafricains développée plus haut. Et, la réponse à cette pertinente question est non, non et non si les Centrafricains d’aujourd’hui que nous sommes, étions responsables et conséquents avec nous-mêmes.

Faudrait-il encore rappeler la bonté du Créateur envers la nation Centrafricaine et le peuple Centrafricain ? Un peuple béni de Dieu avec une terre immensément riche en minerais de toutes sortes (Or, Diamant, Fer, Uranium, Coltan, Mercure, Pétrole et autres), le bois et surtout le bois à essences rares, un sol très fertile arrosé par des cours d’eau et des pluies en toutes saisons, une flore et une faune avec des espèces animales de toutes sortes…

Ainsi, pour maîtriser, neutraliser et prévenir les cas de pillage et de malversation de ces richesses qui fondent et forment les agrégats de l’économie de notre pays, apparaissant les veilles de la chute de l’Empire et se développant après, le Président David DACKO eut la fertile sagesse de convoquer le Séminaire National de Réflexion du 08 au 15 Décembre 1980 présidé par le défunt François PEHOUA (paix à son âme).

Malheureusement, les pertinentes recommandations qui restent encore d’actualités et qui, pour le secteur de l’économie, visait à ‘‘promouvoir un développement équilibré et autocentré capable de satisfaire en priorité les besoins du marché national en évitant que le développement économique ne profite qu’à une poignée d’individus ni à des castes organisées, n’ont jamais été suivies ni mises en œuvre.

En ignorant volontairement les pertinentes recommandations dont le ‘‘ratissage périodique par les Forces de Défense et de Sécurité, les zones minières et forestières pour débusquer les étrangers et les malfrats’’, l’économie de notre pays est pratiquement entre les mains d’une poignée d’individus et des castes organisées. Les grands entrepreneurs et commerçants nationaux d’hier intègres sont tombés en faillite, certains sont morts de chagrins à cause des nouveaux réseaux mafieux d’affaires sans impacts pour le pays ni pour les populations.

Et donc, à la question pleinement justifiée de Monsieur le Président de la République, la réponse toute simple est non ! Nous ne pouvons pas continuellement demander de l’argent à l’étranger pour développer notre pays. Car, Dieu nous a pourvus de tous les ingrédients pouvant nous produire tout l’argent dont nous aurions besoins. L’or, le diamant, l’uranium, le bois et les différentes taxes suffisent en attendant la mise en valeur des autres minerais et le pétrole qui appelle toujours la guerre comme le rappelait toujours le Président BONGO du Gabon.

Pour cela, les Centrafricains devraient cesser de se considérer comme des ‘‘enfants’’ selon l’Apôtre Paul qui déclarait que :

« Or, aussi longtemps que l’héritier est enfant, je dis qu’il ne diffère en rien d’un esclave, quoi qu’il soit le maître de tout, mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu’au temps marqué par le Père. » Galates 4 : 1-2.

Sans commentaire, nous avons tout en République Centrafricaine mais, nous donnons l’impression que tout ne nous appartient pas mais aux autres, les étrangers.

Aussi, nous faudrait-il de la qualité à tous les niveaux pour remettre en état l’amertume morale du peuple et de la nation en nous inspirant au sommet, des exemples de stratégies et pédagogies efficaces de luttes contre les corruptions et détournements appliqués de main de Maîtres par les feux Présidents, leurs Excellences, Houphet BOIGNY de la Côte d’Ivoire et OMAR BONGO ONDIMBA du Gabon.

e) De l’Appel du Chef de l’Etat aux Professionnels des médias

Les Professionnels des médias ont été sollicités par le Chef de l’Etat à s’impliquer davantage et pleinement dans la mission d’informer, de sensibiliser, d’éduquer et de conscientiser les populations à adhérer aux actions et efforts que mène et déploie le gouvernement en faveur de la paix et du développement du pays. C’est un appel légitime eu égard au rôle capital que joue une saine communication au sein des populations.

Pour ce faire, les membres du gouvernement ainsi que les responsables des institutions du pays devront d’une part, s’ouvrir à eux pour mettre à leurs dispositions des données fiables et justes à communiquer aux populations, et d’autres part, les appuyer et les soutenir matériellement et financièrement aux fins d’éviter que la précarité dans laquelle, vivent certains, les plus nombreux, ne les pousse à toujours accepter de publier des intoxications et désinformations pour questions de survie.

Aussi, serait-il judicieux et très bénéfique d’élargir le champ des communications :

– Aux membres du gouvernement qui doivent plus aller vers les populations à la base que de faire des interminables voyages à l’étranger. Il y a les rebelles allègueront-ils pour se dédouaner faussement ;

– Au Médiateur de la République qui devrait être sur le terrain auprès des différents groupes rebelles pour rapprocher les vues de part et d’autre car, nombreux attendent le travail des bons offices pour des issues leur permettant de retrouver une vie de famille ;

– Aux Eglises (Catholique, Islam, Protestants, Bahaïe et autres) qui disposent de meilleures structures de communication car, la guérison et la parfaite guérison de cette nation passe et doit nécessairement passer par le véhicule de Saine Evangile parmi les populations. Seule l’Evangile peut désarmer les cœurs et les esprits Centrafricains et favoriser le pardon et la réconciliation entre différentes couches Centrafricaines pour une paix véritable et durable dans le pays…

Dieu étant capable de tout faire par lui seul. Mais, s’agissant de créer l’homme, il a donné un exemple à suivre par l’homme en déclarant : « Faisons l’homme à notre image ». C’est dire que lorsque l’homme, et dans le cas d’espèce, un Président de la République a des collaborateurs ne sachant pas prendre ni assumer leurs responsabilités, celui-ci ne parviendra jamais à réaliser les objectifs qu’il s’est fixés.

CONCLUSION

Tout en saluant les constats, les interrogations et l’appel de Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat à l’issue du 2e Séminaire gouvernemental, le Cercle des Ecrivains, Journalistes, Artistes et Chercheurs de Centrafrique (CEJACC) se réjouit de l’opportunité qui lui a été offerte de faire l’analyse – réflexion autour des crises centrafricaines en continuation ayant placé le peuple Centrafricain dans un cycle infernal d’assistanat.

Par nos forces, compétences et aptitudes à nous tous, nous avons tenté chacun à de degrés divers, de faire développer ce pays que nous avons tous en héritage et en partage. Mais paradoxalement, par nos incohérences et incertitudes politiques, par nos courses effrénées pour les penchants corrompus de nos cœurs et, par notre propension pour tout ce qui se dit, se fait et provient de l’extérieur, nous avons ouvert la porte aux différentes crises en continuation dans le pays.

Ces crises entretenues et manipulées par notre complicité naïve ou consciente, sont devenues aujourd’hui, très confuses et très complexes du fait, de la pauvreté très accrue, de l’ignorance totale des populations à la base et, de l’injustice pratiquée à outrance à tous les échelons de la vie nationale.

Bien que les dimensions complexes des crises font perdre chaque jour, outre les pillages des richesses et ressources du pays, des vies humaines dont des Centrafricains et des non Centrafricains, civils et militaires, ceux qui tirent le maximum de profits de ces crises sont loin, mais bien loin, de participer à la résolution définitive desdites crises.

Pour preuves, nonobstant la présence de toutes les armées du monde avec les gros moyens militaires et miniers en République Centrafricaine depuis vingt-six (26) ans, les crises ont comme le caméléon, changé de couleur et les mouvements rebelles, comme la paramécie, de deux (02) mouvements au départ (l’APRD et l’UFDR), se sont démultipliés pour dépasser la dizaine et s’approchent de la vingtaine maintenant.

Alors, il est grand temps, et, le temps est venu si ce n’est pas trop tard, pour que nous Centrafricains, prenions conscience, que les armes ont démontré leurs limites et ne pourront jamais venir à bout de nos crises. A moins que l’on soit décidé de raser toute la République. Le fanatisme et la surexcitation des uns et des autres, ne sont que des situations manipulées en vue de pérenniser les crises qui servent de couverture aux pillages et font accroitre les marchés humanitaires.

La prise de conscience de l’étendue des drames par les Centrafricains toutes tendances confondues, reste et demeure la seule voie de survie de ce qui reste comme peuple et nation. Cette prise de conscience nous permettra, de transcender toutes velléités nuisibles et d’adopter une nouvelle forme de penser et d’agir autrement que les jours, les mois et les années précédents.

Et, après avoir pris la mesure et compris que l’absolu aujourd’hui en République Centrafricaine reste et demeure, l’apaisement des cœurs et des esprits par le pansement des blessures nationales, les Centrafricains (gouvernants et gouvernés, militaires et rebelles) illuminés par le modèle de nos frères et sœurs du Rwanda, se regarderont dans la vérité et la réalité, se tiendront par la main, se pardonneront puis, se réconcilieront.

C’est alors, que la paix mais la véritable paix, sera restaurée dans le pays parce que, les armes auraient pris le chemin des poudrières dans les casernes. Et, les Centrafricaines et Centrafricains, réinvestis de toutes les vertus reprendront leurs ardeurs au travail pour la reconquête de ‘‘Bangui la Coquète’’, Centrafrique, ‘‘Suisse Africaine’’ ou le ‘Havre de la Paix’’.

Solidairement et à de degrés variables, nous avons tous chacun participé ou contribué à la destruction de notre cher et beau pays. Même si ce n’est pas nous en terme de ‘‘Je’’, c’est quelqu’un des nôtres comme disait le loup à l’agneau. Maintenant, nous devons unanimement, courageusement et patriotiquement, nous lever, nous unir pour reconstruire le pays dans l’Amour, la Vérité et la Justice.

Penser et agir autrement, nous prendrons le risque de disparaitre de la planète-terre ou d’ériger le pays en territoire d’amoralités et d’immoralités par excellence.

 

Pour le CEJACC,

Le Coordonnateur National

 

Elie OUEIFIO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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