Centrafrique : Entre ineptie, vilenie et couardise, réponse à un « liveur » de France…

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Entre ineptie, vilenie et couardise, réponse à un « liveur » de France…

Hier, en invitant un bon ami pour un afterwork au centre-ville, celui-ci est venu me faire part de l’imagination encore très fertile d’un « liveur » de France, par rapport à mes engagements professionnels.
Très vite, j’ai contacté un autre ami qui a l’habitude de suivre ces « monologues », et qui généreusement m’enverra aussitôt l’audio.
Pendant une demi-heure, j’ai écouté un homme visiblement très enragé, avec un ton paternaliste, donneur de leçon, mégalomane et seul véridique militant politique devant l’Éternel, s’en prendre à moi à peine voilée. Comme quoi, il y a un membre du G-16 à Bangui, qui aurait trahi ses convictions, qui vivrait de la sueur de Monsieur le liveur de France. Rendez-vous compte de ses vilenies ? Au fait, une entreprise sollicite mes compétences professionnelles, je la lui mets à profit, et Monsieur le liveur s’enflamme qu’il paraît que je mange dans son dos. Tout se passe dans la tête de Mr le livreur comme si lui et moi serions des associés dans une entreprise (Mort de rire !).
En effet, durant tout le monologue, tous les qualificatifs sont bons pour que ce « traître » qui n’existe que dans l’imaginaire beaucoup trop fertile de ce « liveur » de France soit soumis à la vindicte populaire. Que nenni…
Après en avoir longuement ri, j’ai décidé de répondre à Monsieur le « liveur ».
1-Qu’il mette sur la place publique le contrat qui lierait le G-16 avec une quelconque entreprise à Bangui, et qui permettrait au « traître » que je suis de toucher les sous à lui destiné.
2-J’ai créé le G-16 avec un de mes bons amis (journaliste et combattant de la liberté) aux 14 villas, à Bangui, avant de lancer l’appel à toutes les bonnes intelligences de rallier l’initiative. Je salue au passage l’humilité patriotique de mes camarades de lutte dont Pr Jean François Akandi Kombé, Me Arlette Sombo Dibele, Giovanni Damandji, Sydney Tchikaya et Ludovic Ledo.
Je ne savais pas que militer dans une association de fait (du point de vue juridique) avec des revendications politiques pouvait enrichir un CV professionnel et faire travailler un individu dans une multinationale, sauf à croire les envolées romanesques de M. le « liveur »
3-Quand je lançais le G-16 à Bangui, je travaillais déjà pour une multinationale ce, jusqu’aujourd’hui. Au contraire, le G-16 m’a plus dépensé de l’énergie physique, morale, financière et intellectuelle car, porte-parole et responsable de la communication, j’étais et je suis à tous les fronts. Mon très grand réseau médiatique au niveau national et international a servi pendant longtemps les causes de la lutte.
Pourtant, après un arrangement entre Pr Akandji et lui, Mr le liveur avait bien accepté d’être membre du G-16, mais jamais il ne prendra part à une seule réunion de la plateforme, encore mieux, il ne dépensera jamais un franc congolais pour soutenir les actions sur le terrain. De quelle légitimité ce dernier devra-t-il parler au nom du G-16 ?
4-Comme Mr le « liveur », je ne suis pas un mégalomane. Mon travail en Centrafrique, auprès des entreprises, permet d’offrir des revenus stables à 9 centrafricains (emplois directs et indirects) à Bangui comme à l’étranger. Et certains des bénéficiaires, je les ai amené à militer avec moi au sein du G-16. Heureusement qu’ils sont tous vivants !
5-Je suis le fruit d’un travail opiniâtre, moralement et intellectuellement. Pour ceux qui me connaissent, je n’ai jamais renoncé à mes convictions, et je ne le ferais JAMAIS. Pas besoin d’un censeur de mes convictions citoyennes !
6-Et pour finir, avoir un parcours comme le mien à 24 ans (Auteur de trois ouvrages à succès, entré dans la vie professionnelle dès l’âge de 18 ans, responsabilisé dans les entreprises privées de façon successive avant de se retrouver employé (cadre) d’une multinationale, consultant pour des grands groupes internationaux), est plus qu’un accomplissement à la fois personnel, financier et intellectuel bien mérité dont mes parents ont sont aujourd’hui très fiers.
7-Je ne sais pas fouiller dans la vie des gens car la personne de l’homme ne m’intéresse guère, et surtout mes parents ne m’ont pas appris à le faire. Que Mr le liveur se ravise donc ! Je ne tomberais pas dans son jeu car il est sensiblement plus âgé que mes deux parents, ainsi, je le considère comme un « tonton ».
Et comme je ne ne sais pas danser dans la boue comme des porcs, c’est l’ultime fois que je réponde aux inepties, aux entreprises calomnieuses et à la noirceur du coeur d’un cinquantenaire qui DIT CE QU’IL NE CONNAIT PAS, AU POINT DE SE RIDICULISER.
En attendant, il y a des hommes que je vais amplement retirer de ma liste d’amis afin de protéger ma santé mentale. Mes parents ont bien besoin de moi en vie afin de leur rendre en retour l’éducation morale, religieuse et intellectuelle qu’ils m’ont donnée.
Enfin, ala tènè na lo mah, mbi yéké mba ti lo ? (Dites-lui, suis-je son égal ?)

Ben Wilson NGASSAN

Lu Pour Vous

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