Centrafrique : « Enerca »: M.Thierry Patient Bendima doit démissionner pour incompétence notoire et incapacité avérée 

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L’ENERCA : Thierry Patient Bendima doit démissionner pour incompétence notoire et incapacité avérée

« Cela fait déjà des semaines que je n’ai pas d’électricité. Mais à la fin du mois, l’ENERCA va m’amener une facture, alors que je n’ai pas consommé l’énergie. Une telle manière d’agir apparaît comme du vol », a scandé un centrafricain lambda.

Les propos de ce compatriote se justifient dans la mesure où, presque tous les ménages sont privés actuellement d’électricité. Sur la base de quoi l’ENERCA peut – elle se fonder pour envoyer des factures à ses clients ?

De l’administration publique aux sociétés privées, en passant par les usines, les activités quotidiennes de productions sont paralysées, à cause de délestages intempestifs. Dans certains quartiers, l’électricité est disponible trente minutes ou une heure seulement. Dans d’autres, elle (électricité) est disponible soit une heure ou deux heures. Dans d’autres encore, le courant n’existe presque pas du tout. On est où là ? Bien sûr, en République Centrafricaine, pays de tous les paradoxes et de tous les records négatifs.

Ce qui est extrêmement étonnante et révoltant, c’est que ces usines, ces sociétés et les grandes firmes de transformation qui fonctionnent à base de l’électricité, contribuent énormément à la relance de l’économie nationale, à travers le paiement de l’impôt et des taxes parmi lesquelles il y a les factures de l’ENERCA. Imaginez donc la perte à gagner pour l’Etat en une seule journée, si ces catégories de contribuables sont privées de produire, à cause de l’électricité ! Qu’en est-il de l’augmentation de la capacité de production de l’usine de Boali 3, après les installations du champ solaire de Danzi et de celui de Sakaï ? Ne sont – ce pas là les conséquences directes de la politique du pilotage à vue qui caractérise la gouvernance de ce pays, depuis le 30 mars 2016 ?

Et pourtant, il y a de cela quelques mois, l’électricité était disponible 24 heures sur 24 heures dans presque tous les arrondissements de Bangui. Et l’on croyait que le problème de délestages intempestifs est définitivement résolu. Mais la surprise aujourd’hui est plus que désagréable. Faut-il donc importer des cadres de l’étranger pour venir assurer la gestion de la République centrafricaine, en commençant par l’ENERCA ?  Comme l’a si bien souligné Daniel Nzéwé, il y a un déficit criant de communication non seulement au sein des sociétés d’Etat et les institutions républicaines, mais aussi du côté du gouvernement. En effet, certaines autorités du pays ne communiquent jamais sur les activités qu’elles mènent dans leurs départements. C’est le cas du Directeur Général de l’ENERCA, Thierry Patient Bendima. Comment peut-il laisser le peuple dans le noir pendant bientôt un mois sans pouvoir l’informer de ce qui se passe réellement ?

Face à une telle situation, un bon management aurait exigé que l’on puisse avoir l’élégance et le courage politique de rendre compte et  devoir d’informer même chaque jour la population pour calmer les esprits. Selon un diplomate rencontré et interrogé, ces délestages intempestifs sont aussi la source d’insécurité, à l’exemple des cas de braquages qui se commettent souvent dans les lieux sombres, mais pourrait également occasionner un coup de force. Le DG Thierry Patient Bendima et les autorités du pays ont-ils compris le sens du message de ce diplomate ?

Espérons que oui.

Jean Bedel Dinga-Kpilè

Médias Plus N°3124 du Mercredi 20 Décembre 2023

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