Centrafrique, Dondra donne raison au Journal « Letsunami.net » et s’accuse !

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Des centaines de millions de Fcfa payées en liquide à la caisse aux fournisseurs de l’Etat affiliés au MCU

Ecrit par: Yamale edouard

Date: décembre 16, 2019

dans:A la UneCentrafriqueEconomieNationPolitique

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Des centaines de millions de Francs CFA en espèces ont été déchargées, à la caisse du trésor public, il y a quelques jours, par des fournisseurs de l’Etat appartenant au parti – Etat dénommé MCU, en règlement de leurs créances nettes et exigibles, sur instructions du ministre des finances et du budget. Telles sont des informations qui ont été rapportées à notre rédaction par des sources proches du cabinet ministériel, de la direction générale de la comptabilité publique et du trésor public et du Collectif des Petites et Moyennes Entreprises de Centrafrique.

Si ces paiements font suite aux multiples plaintes des fournisseurs de l’Etat dont la situation des créances a été pourtant vérifiée, consolidée et validée par plusieurs missions de contrôle, dans le cadre de la IVème revue du FMI, mais qui, fort étonnement, ne sont jamais rentrés en possession de leurs dettes, alors que les fonds y relatifs ont bel et bien été décaissés depuis longtemps et logés dans un compte ouvert à cet effet dans les livres – journaux de la BEAC et que les quotes – parts allouées à l’apurement des  arriérés des salaires ont subi, quant à elles, plusieurs mouvements à l’endroit de leurs bénéficiaires, au point où les intéressés n’ont pas hésité à crier au scandale et à accuser le ministre des finances et du budget d’en avoir fait un usage à des fins personnelles, les méthodes utilisées ci – dessus pour leurs décaissements posent véritablement problème et révèlent au grand jour l’un des mécanismes opaques et irréguliers d’extractions frauduleuses des fonds publics mis en place par un certain Dondra, en sa qualité de ministre des finances et du budget Henri Marie Dondra, ci – devant directeur général du Fagace, 1er secrétaire exécutif national du MCU, chef d’entreprises et partenaire financier privilégié de plusieurs sociétés privées, pour les traire jusqu’à la dernière goutte de leur lait.

En effet, selon les règles élémentaires de la comptabilité publique et du droit budgétaire, seuls les titres de dépenses dont les montants sont inférieurs à la somme d’un (1) million de Fcfa peuvent faire l’objet d’un paiement directement à la caisse du trésor public. Ceux dont les montants sont supérieurs à cette somme doivent impérativement être soumis à la procédure de règlement par virement bancaire. Ce principe a fondamentalement le mérite d’éviter tout contact entre le comptable public et les prestataires de service public, de prévenir la commission de certains actes d’irrégularités manifeste, liés au maniement de l’argent et de lutter efficacement contre les abus de pouvoirs, les pratiques de minoration des recettes, de concussion, de corruption, de malversations financières et de détournement.

En ordonnant au 2ème fondé de pouvoirs, un certain Kpengaï, l’un des meilleurs spécialistes en pratiques de monnayage de paiements des titres de dépenses contre de fortes rétro- commissions, et connu, depuis le règne du président François Bozizé, de tous les milieux des usagers du trésor public et des prestataires de service public sous l’appellation de M. 50%, le ministre des finances et du budget vient  non seulement de violer allègrement et sans gêne le sacro – saint principe sus – évoqué, mais surtout de rapporter, par ce fait et de ce fait, une nouvelle fois les preuves de ses velléités à la commission d’actes d’enrichissement illicite, de corruption, de gabegie financière et de détournements des fonds publics. Car, rien ne peut justifier son refus d’observer scrupuleusement et de faire ordonner le strict respect de ce principe. Aucune urgence ou aucune raison d’état ne pourra être évoquée pour expliquer les paiements de ces créances directement à la caisse du trésor public et non par virement bancaire, si ce n’est tout simplement la volonté claire et nette du maître du céans et de l’ordonnateur principal du budget général de l’Etat d’empocher à la source et en espèces sonnantes et trébuchantes ses rétro-commissions. Qui est con ?

Par cette méthode, il est rassuré de ne pas se laisser avoir par ces partenaires, s’il les avait faits payer par virement bancaire, et de rentrer directement à la source en possession de toutes ces rétrocommissions. Ce sont ces fonds qui lui permettent d’entretenir ses relations avec le président Touadéra, en le ravitaillant hebdomadairement en sacs de banco pleins de billets de banque, de financer les multiples meetings et les campagnes avant l’heure du MCU, comme la démonstration a été faite hier sur le terrain de l’UCATEX où l’argent pleuvait de toutes parts,  et d’alimenter régulièrement en espèces sonnantes et trébuchantes les nombreuses milices à la solde du pouvoir de Bangui.

 

Jean – Paul Naïba

La rédaction

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