Centrafrique : Dondra accusé d’avoir détourné les crédits de la 41 session du CAMES et des frais de vacation d’un montant d’un (1) milliard de Fcfa au profit de l’ancien premier ministre Sarandji

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C’est l’information du jour parvenue à la rédaction du Letsunami.net / La Voix des Sans – Voix, il y a seulement quelques minutes. Elle est non seulement capitale pour la gouverne des uns et des autres mais surtout elle permet de lever un coin de voile sur les  en – dessous profonds et réels du mécontentement  des enseignants et  les raisons de leur descente dans la rue pour ériger des barricades, pendant quelques heures, sur l’avenue des martyrs, le mercredi 26 juin 2019, et ce, après une tentative échouée de négociations avec le recteur.

Ces sources affirment et soutiennent que les crédits d’un montant de 700 millions de Fcfa destinés au paiement des frais de vacation et ceux d’un montant de 250 millions de Fcfa inscrits dans la loi de finances 2019 et devant servir à l’organisation de la 41 session du CAMES, prévue du 8 au 17 juillet 2019, ont été purement et simplement détournés à des fins manifestement étrangères à  leur affectation initiale.

En effet, sur autorisation du ministre des finances et du budget, M. Henri Marie Dondra,  suite à des instructions à lui données par le président Touadéra,  ces fonds auraient servi, selon des informations émanant du ministère des finances et du budget, en général, et de la direction générale du budget, en particulier, à dédommager l’ancien premier ministre, un certain Simplice Mathieu Sarandji qui avait assujetti son départ de la primature au paiement de la rondelette somme d’un (1) milliard de Fcfa. Pour lui donner donc satisfaction, c’était ces crédits ouverts dans la loi de finances qui avaient été engagés, liquidés, ordonnancés et payés, non pas au directeur des services administratifs et comptables de l’université de Bangui, mais plutôt directement au premier ministre Simplice Mathieu Sarandji.

Du coup, les services de la direction du budget au ministère des finances et du budget et ceux de l’université de Bangui ne savent plus à quel saint se vouer, comment et où trouver de crédits  disponibles – à moins d’attendre l’adoption du collectif budgétaire  2019 si tant ces crédits y étaient reconduits –  aux fins de donner suite aux revendications pendantes des enseignants du supérieur. Comment M. Dondra pouvait – il agir de cette manière ? En sa qualité d’ordonnateur principal du budget de l’Etat, ne lui était – il pas possible de procéder autrement, en recourant à d’autres crédits disponibles dans le budget annexe ou en usant de la méthode de transferts de crédits ? Quelle faute lourde, susceptible de réaction immédiate de  l’assemblée nationale et de  poursuites judiciaires, a – t – il ainsi commise dans l’exercice de ses fonctions, en tant qu’ordonnateur principal des dépenses de l’Etat ? Sait – il au moins que par cet acte il s’est rendu coupable de détournement, de faux et usage de faux et de  crime économique ? Et comment, en sa qualité de garant du contrôle de la régularité budgétaire,  d’informateur, et  de conseiller du président de la République, du premier ministre et du gouvernement, pouvait – il justifier une telle dépense ? En agissant de la sorte, n’a – t – il pas plutôt  créé une dangereuse  jurisprudence, selon laquelle toute autorité publique devra dorénavant être dédommagé, en cas de sa mutation ou de son affectation à d’autres fonctions ?

A lui et ses collaborateurs  qui l’ont aidé dans la commission de ce crime économique de répondre à ces pertinentes questions. Mais d’ores et déjà, tel qu’il a été évoqué ci – dessus, l’acte qu’il a posé n’est ni plus ni moins qu’un acte d’extraction frauduleuse des fonds publics et  de détournement des deniers  publics  à des fins autres que celles pour lesquelles ils ont été prévus. A ce titre,  non seulement il  mérite une interpellation urgente de l’assemblée nationale, mais surtout pose dans toute sa nudité l’épineuse question de la légèreté, de la mal – gouvernance, de l’incompétence, de la cupidité et de l’insouciance qui ont caractérisé et qui  caractérisent la gestion de nos finances publiques, depuis sa nomination au poste de ministre des finances et du budget.

Affaire à suivre….. !

Jean – Paul Naïba

 

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