Centrafrique : des chiffres hallucinants des cas de violations graves des droits humains qui accablent et accusent le criminel Bienvenu Zokoué (1)

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Depuis quelques jours, nous avons publié et continuons de de faire paraître des articles sur le directeur général de la police, un certain Bienvenu Zokoué. Nous avons révélé que c’était dans la sous – préfecture de Bogangolo, située sur la route « La Nationale RN4 » à 80 Km au nord de Damara et à 156 Km de Bangui, qu’il avait commencé ses premiers pas dans la police nationale. Quelques années plus tard, grâce aux bénédictions d’un fils de l’ancien président François Bozizé Yangouvonda, il sera muté plus tard à la compagnie nationale de sécurité. Avec l’arrivée au pouvoir de l’Imposteur de Bangui, après avoir occupé les fonctions hautement sensibles de directeur de l’OCRB, il sera nommé directeur général de la police national, le samedi 3 novembre 2018. De 2016 à ce jour, il a gravi tous les échelons pour porter le grade de contrôleur général de police, non pas pour avoir réalisé des actes héroïques dans le domaine de sécurité et de protection des populations civiles, mais plutôt pour avoir exécuté des ordres macabres à lui confiés par l’Imposteur de Bangui, de qui il prend des instructions et à qui il rend personnellement compte. En réponse aux réactions de ses communicants, nous avons jugé important de publier tous les Rapports de la Division des Droits de l’Homme de la Minusca en notre possession, afin que nul n’en ignore.

« ……Au quatrième trimestre 2022, la division des droits de l’homme a documenté 483 violations et atteintes aux droits de l’homme, affectant 1 300 civils, soit une augmentation de 9% par rapport au troisième trimestre 2022.

Les acteurs étatiques ont été responsables de la majorité des violations des droits de l’homme (58%) affectant le plus de victimes (70%) ; Les violations les plus récurrentes ont trait à la détention arbitraire et aux conditions inhumaines de détention (28%), aux violations du droit à l’intégrité physique et mentale (25%) et aux violations du droit à la propriété (9%) ; Au moins 122 civils ont été tués, la majorité par des groupes armés, dont 109 hommes, six femmes, deux garçons, et cinq filles ; La préfecture d’Ouham-Pendé a été la plus touchée en termes de violations et d’atteintes aux droits de l’homme (71), tandis que la préfecture de l’Ombella M’Poko compte le plus de victimes (250).

Au cours du quatrième trimestre 2022, la DDH a continué à documenter une augmentation globale du nombre de violations et d’atteintes des droits de l’homme. Entre octobre et décembre 2022, la DDH a vérifié 300 incidents, représentant 483 violations et atteintes des droits de l’homme et au droit international humanitaire (DIH) qui ont affecté 1 300 victimes civiles. 1 Cela représente une diminution de 6% du nombre d’incidents relatifs aux droits de l’homme, et une augmentation de 9% du nombre de victimes par rapport au troisième trimestre 2022. Contrairement au trimestre précédent, les acteurs étatiques ont été responsables de la plupart des violations des droits de l’homme et des atteintes. Ils ont également été à l’origine du plus grand nombre de victimes. Ce changement peut être attribué à la nette augmentation des arrestations arbitraires, des détentions et des conditions de détention illégales documentées tout au long du quatrième trimestre.

Les groupes armés et les acteurs étatiques ont continué de perpétrer des attaques indiscriminées contre les civils. Aussi, les acteurs étatiques ont continué d’utiliser des supplétifs et de cibler les communautés peules et musulmanes, ce qui constitue une menace pour la protection des civils et l’exercice de leurs droits fondamentaux.

Au cours de la période considérée, la plupart des violations des droits de l’homme ont concerné les droits relatifs à la détention, telles que la détention arbitraire et les conditions inhumaines de détention (134), les violations du droit à l’intégrité physique et mentale (114) et les violations du droit à la propriété (83). La DDH a documenté 67 violations du droit à la vie. Parmi celles-ci, les groupes armés signataires de l’APPR-RCA ont été responsables de la majorité des meurtres (51%) et des violations du droit à la vie autres que les meurtres (50%). Au total, les affrontements entre groupes armés et acteurs étatiques, ainsi que les attaques ciblées et indiscriminées ont entraîné la mort de 122 civils, dont 109 hommes, six femmes, deux garçons, et cinq filles. Les cas d’arrestation et de
détention arbitraires ont représenté 28% du nombre total de violations des droits de l’homme. La plupart d’entre eux ont résulté du dépassement du délai légal de garde à vue et de la détention provisoire.

Au cours de la période considérée, 711 personnes ont été victimes de violations du droit à la liberté et à un procès équitable. Les acteurs étatiques ont été responsables de 100% de ces violations. Les violations du droit à l’intégrité physique et mentale ont représenté 25%
des cas de violations et atteintes aux droits de l’homme documentées. Les acteurs étatiques ont été responsables de 58% de ces violations, tandis que les groupes armés signataires de l’APPR-RCA ont été responsables de 35% d’entre elles. La torture et les mauvais traitements (78 violations) ont été le type de violations le plus courant dans cette catégorie, suivis par les mutilations et les blessures (22 violations). Comme l’illustre le graphique intitulé « Nombre de victimes par violation », 195 victimes ont été affectées par ce type de violation (149 hommes, 21 femmes, treize garçons, quatre filles, un mineur inconnu, et sept groupes de victimes collectives). Parmi elles, 118 ont subi d’autres violations au cours du même incident.

Au cours du quatrième trimestre de 2022, les acteurs étatiques ont commis la majorité des violations et atteintes des droits de l’homme. Les acteurs étatiques ont perpétré 58% du nombre total de violations (281), tandis que les groupes armés signataires de l’APPR-RCA ont été responsables de 35% des atteintes (170). Les acteurs étatiques ont également été responsables de 70% des victimes documentées (911), alors que les groupes armés n’ont
été responsables que de 28% du nombre de victimes (338). La DDH a également documenté 32 atteintes commises par d’autres acteurs, y compris des combattants armés n’appartenant pas aux signataires de l’APPR-RCA, ainsi que des cas de justice populaire liés à des accusations de sorcellerie.

Les types de atteintes les plus courantes commises par les groupes armés signataires de l’APPR-RCA ont été la destruction et l’appropriation de biens (47), les meurtres et autres violations au droit à la vie (32), la torture, l’enlèvement et la privation de liberté (32), et les mauvais traitements et mutilations et blessures (37). Parmi les groupes armés, le 3R (66 atteintes et 145 victimes) à l’Ouest et l’UPC (53 atteintes et 66 victimes) à l’Est ont été les principaux responsables aussi bien des atteintes aux droits de l’homme que des victimes.

Parmi les cas emblématiques commis par les groupes armés signataires de l’APPR-RCA, il peut être cité : une attaque contre 50 civils (39 hommes, quatre femmes, quatre garçons et trois filles) par 15 combattants de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) au cours de laquelle les combattants ont spolié les biens des civils à environ 40 km de Ndélé, préfecture de Bamingui-Bangoran, le 13 octobre ; une attaque contre des mineurs civils sur le site minier de Gbafou par des combattants du 3R dans la préfecture de Nana-Mamberé, au cours de laquelle les combattants ont tué deux hommes, en ont blessé un autre et ont pillé le site minier le 21 novembre ; et une embuscade tendue à un groupe de 15 civils (13 hommes, une femme et un bébé) par 35 combattants armés de l’UPC, au cours de laquelle les civils ont été dévalisés, cinq ont été tués, six ont été blessés et une femme aurait subi un viol collectif par six combattants le 1er décembre.

Au cours du quatrième trimestre de 2022, les acteurs étatiques ont commis la majorité des violations et atteintes des droits de l’homme. Les acteurs étatiques ont perpétré 58% du nombre total de violations (281), tandis que les groupes armés signataires de l’APPR-RCA ont été responsables de 35% des atteintes (170). Les acteurs étatiques ont également été responsables de 70% des victimes documentées (911), alors que les groupes armés n’ont
été responsables que de 28% du nombre de victimes (338). La DDH a également documenté 32 atteintes commises par d’autres acteurs, y compris des combattants armés n’appartenant pas aux signataires de l’APPR-RCA, ainsi que des cas de justice populaire liés à des accusations de sorcellerie.

Les types de atteintes les plus courantes commises par les groupes armés signataires de l’APPR-RCA ont été la destruction et l’appropriation de biens (47), les meurtres et autres violations au droit à la vie (32), la torture, l’enlèvement et la privation de liberté (32), et les mauvais traitements et mutilations et blessures (37). Parmi les groupes armés, le 3R (66 atteintes et 145 victimes) à l’Ouest et l’UPC (53 atteintes et 66 victimes) à l’Est ont été les principaux responsables aussi bien des atteintes aux droits de l’homme que des victimes.

Les violations les plus récurrentes commises par les acteurs étatiques ont été les arrestations et/ou détentions arbitraires et les conditions inhumaines de détention (119), la torture, les mauvais traitements et les mutilations (64), et les meurtres et autres violations du droit à la vie (30). Parmi les acteurs étatiques, la Gendarmerie a, à elle seule, commis le plus de violations des droits de l’homme (77 violations affectant 345 victimes). D’autre part, les FACA ont commis 73 violations affectant 69 victimes. La Police (48 violations et 214 victimes) a touché le plus grand nombre de victimes en raison de cas d’arrestations et/ou de détentions arbitraires, y compris celles qui ont dépassé le délai légal de garde à vue. Les APS ont commis à eux seuls 34 violations des droits de l’homme affectant 69 victimes, bien que la plupart des cas se soient produits en dehors de la période de référence.

Cependant, les FACA, FSI et APS agissant conjointement ont été responsables de 24 violations des droits de l’homme affectant un total de 132 victimes. Comme au premier semestre 2022, l’utilisation de mandataires anti-Balaka par les acteurs étatiques, principalement par les FACA et les APS, s’est poursuivie, ce qui peut expliquer la diminution du nombre d’incidents violents directement commis par les APS au cours du quatrième trimestre.

Parmi les cas emblématiques commis par des acteurs étatiques, nous pouvons citer : les violations perpétrées lors d’une opération de bouclage par des éléments des FACA/FSI au cours de laquelle ces derniers ont arbitrairement arrêté, détenu et extorqué un groupe de victimes collectives à Bria (estimé à environ 64 adultes), préfecture de la Haute-Kotto, le 28 octobre ; l’arrestation arbitraire, la détention et la torture d’un Peul de 18 ans qui souffrirait de troubles mentaux, par des éléments des APS et des FACA, le 24 novembre ; ainsi que le viol d’une jeune fille de 13 ans par un membre de la gendarmerie à Ippy, préfecture de la Ouaka, le 21 décembre.

 

Source : 31 déc 2022 / Rapport trimestriel : octobre-novembre-décembre 2022

Affaire à suivre……..

La rédaction

 

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