Centrafrique : des armes chimiques utilisées par les « affreux blancs » du Groupe Wagner sur le théâtre des opérations ?

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Ce n’est plus une question de grossière mise en scène de petits « journaleux » centrafricains en mal d’articles pour remplir les colonnes de leur journal et vendre leurs choux gras, comme une certaine Denise Brown de l’OCHA ne s’est jamais bien gardée de le clamer « urbi ac orbi » à chacune de ses sorties médiatiques.

A l’instar de ceux qui avaient été commis à Birao, Ndélé, Mbrès, Kaga – Bandoro, Bria, Nzacko, Bakouma, Mingala, Alindao, Mobaye, Bambouti, Zémio, Batangafo, Paoua, Bocaranga et ailleurs, sur lesquels elle était fort étonnement restée bouchée bée, il s’agit bel et bien d’un nouveau massacre qui a été perpétré tout dernièrement à Bambari, chef – lieu de la préfecture de la Ouaka, suite à de violents affrontements ayant opposé les FDSI et les Faca soutenus par les « affreux blancs » du Groupe Wagner et les supplétifs rwandais à la solde du Gangster de Bangui, du 15 au 17 février 2021.

Un massacre dont le journal www.letsunami.net en a fait écho dès les premiers instants de l’après – combats. Quelques jours plus tard, non seulement des témoignages des rescapés de ces tueries sont venus étayer les révélations déjà faites, mais surtout des sources hospitalières locales, le MSF dont les locaux ont été gravement endommagé suite aux combats et la Croix – Rouge ont confirmé dans leurs différentes publications les nombreuses pertes en vies humaines parmi la population civile  et reconnu avoir porté secours et admis dans leurs services pour des soins intensifs des femmes et des enfants blessés par balles.

S’il ne fait plus de doute que, faute d’avoir eu des contacts directement sur le terrain avec les éléments de la Coalition des Forces pour le Changement, les « affreux blancs » du Groupe Wagner et les supplétifs rwandais appuyés par les FDSI et les Faca, fou furieux, se seraient tout simplement déchaînés contre les populations civiles pour se venger, en optant pour le bombardement des quartiers Bornou, Elevage et Adji par des mortiers, des lance – flammes et des armes lourdes, certaines sources proches de la CPC, cependant, soutiennent et accusent ces derniers d’avoir fait usage à Bambari d’armes chimiques. Elles en veulent pour preuves incontestables et incontestées ces multiples cas de morts sur lesquels il n’y a jamais fait état de  traces de blessures par balles. De graves accusations, donc, qui viennent s’ajouter aux divers actes de graves atteintes aux droits humains commis par ces mercenaires à Grimari, Sibut, Boali, Mbaïki, Boda, Bossembélé, Yaloké et dans toutes les localités où ils ont été déployés précédemment.

Aussi curieux et surprenant que cela puisse paraître, ces accusations rappellent étrangement celles qui ont été avancées en mars 2013 par la Russie, allié du régime de Bachar Al – Assad, selon lesquelles les rebelles syriens ont utilisé du gaz sarin près d’Alep. Cette annonce a été indiquée à la presse par l’ambassadeur russe auprès de l’Onu Vitali Tchourkine, le 9 juillet 2013. Selon Moscou, des experts russes ont recueilli des échantillons sur le site de l’attaque, à Khan al-Assal, et les preuves ont été transmises au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Ces preuves ont été communiquées aux puissances occidentales (Etats-Unis, France, Royaume-Uni), qui ont de leur côté accusé l’armée syrienne d’avoir eu recours à plusieurs reprises à des armes chimiques contre l’opposition, avait annoncé franceinfo avec AFP.

Même si, en réponse, le porte – parole de la Maison Blanche en ces temps – là, Jay Carney a indiqué que « Nous n’avons encore vu aucune preuve qui appuie cette affirmation selon laquelle quiconque, outre le gouvernement syrien, a la capacité d’utiliser des armes chimiques ou utilise des armes chimiques », l’histoire a retenu que par la suite Washington a officiellement invité  le président Bachar al-Assad à autoriser des inspecteurs de l’ONU à venir en Syrie pour enquêter sur cette affaire d’utilisation d’armes chimiques.

Fort de ce qui précède, et tout comme elle l’a fait tant en Syrie qu’en Libye, il est grand temps que la communauté internationale, au regard des accusations de graves violations des droits de l’homme dont se sont déjà rendus coupables en Centrafrique, un pays sous embargo, les mercenaires de Evgueni Prigojine, lui – même sous sanctions des Etats – Unis et de l’Ue, cesse de tergiverser et décide enfin de la mise en place d’une commission d’enquête internationale.

Jean – Paul Naïba

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