Centrafrique : « Démission d’Abdoulaye Ibrahim du MCU »: les langues se délient, le pouvoir se délite

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LES LANGUES SE DÉLIENT, LE POUVOIR SE DÉLITE

Le ciel s’obscurcit au-dessus de la tête du régime de Bangui. Déjà, les deux messages, devenus viraux sur les réseaux sociaux, ceux de Méckassoua et Bozizé pour leurs Vœux du Nouvel An nouvel an 2022 au peuple centrafricaine, avaient créé une déflagration politique d’ordre sismique dont les secousses résonnent toujours dans les couloirs du pouvoir.

La forte démonstration d’indiscipline des FACA à Bangui, à travers des tirs d’armes de guerre, tous calibres confondus, pendant plus de 30 minutes le soir du réveillon du nouvel an 2022 en plein couvre-feu et en flagrante violation du communiqué du ministre de la défense nationale interdisant cette pratique, qui a fini par causer quarante blessés et trois morts dont un bébé dix-sept mois, a contribué à mettre au grand jour la perte de contrôle de ce pouvoir honni de Bangui.

Mais, avec la démission en fanfare d’Abdoulaye Ibrahim, pièce maîtresse dans les activités du parti présidentiel, dont la lettre du départ du parti – Etat dénommé a été la première actualité politique de ce lundi 3 janvier 2022, l’on semble définitivement prendre la voie du non-retour. En effet, les terribles révélations de cet acteur de premier plan, témoin oculaire du basculement du MCU dans la fraude électorale et la criminalité, sont tout simplement de nature à créer un véritable tsunami susceptible d’emporter l’entreprise politique Touadéra.

Il n’est pas sûr, par conséquent, que le pouvoir de Bangui puisse se relever, après cet uppercut politique. C’est manifestement la fin du parcours annoncée pour la Touadérade et sa milice requin commandée par le colonel Wananga. La CPS et la CPI viennent de recevoir un renfort de très grand poids.

Kassamongonda

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