C’est avec un grand étonnement que le GTSC, à l’exemple de tout le peuple centrafricain, a
appris la décision, par arrêté interministériel du 03 janvier 2023, du gouvernement d’augmenter de plus de 50% les prix à la pompe des produits pétroliers. Tant il est vrai que les difficultés auxquelles l’Etat est confronté justifieraient le réajustement des prix à la pompe des produits pétroliers, il n’en demeure pas moins que les nouveaux prix sont exorbitants et relèvent d’une pratique d’arnaque et d’escroquerie. D’autant plus qu’aucune mesure sociale n’a, jusqu’ici, été prise afin d’atténuer les conséquences combien néfastes de cette décision unilatérale et « économicide ».
Le principal enseignement tiré de cette décision est le cynisme dont fait preuve le gouvernement que dirige monsieur Félix Moloua à l’égard le peuple centrafricain. Le peuple est de nos jours doublement martyrisé : il est, d’une part, victime expiatoire des groupes armés dont certains responsables sont dans le gouvernement, et, d’autre part, pillé et asphyxié par son propre gouvernement.
En l’état, cette décision n’est pas acceptable et ne saurait être cautionnée. Le GTSC s’interroge sur la démission collective des élus de la nation sur une question aussi sensible et vitale. Les députés ont–ils tourné le dos au peuple centrafricain ? Qui d’autre que les élus de la nation pour voler au secours d’un peuple en détresse ? Chers députés, prenez votre courage et votre responsabilité, interpellez ce gouvernement dont nombre de ministres sont des commerçants de fait, de grands trafiquants de produits pétroliers et démettez–le. Cette hausse est destinée à faire déserter les stations–services et à encourager la contrebande qui leur profite.
Le GTSC invite :
– Le Président de la République, Chef de l’Etat à entendre le cri de cœur de son peuple.
Il apparait urgent d’ouvrir de véritables négociations avec les partenaires sociaux afin
de revoir à la baisse les nouveaux prix à la pompe des produits pétroliers.
– Les fonctionnaires, les commerçants, les chauffeurs des bus et taxis, les pilotes des taxi–
motos, les leaders d’opinion, les responsables des partis politiques et des organisations
de la société civile, bref, le peuple centrafricain du nord au sud, de l’est à l’ouest à se
mobiliser comme un seul Homme pour dire non à cette forfaiture si d’ici là rien n’est
fait.
Le Porte–Parole
Dr Paul–Crescent BENINGA