Centrafrique : « De l’opposition centrafricaine exige des réformes avant de participer aux élections locales » : mon droit de réponse à Monsieur Anthony Odom  !

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Centrafrique : « De l’opposition centrafricaine exige des réformes avant de participer aux élections locales » : mon droit de réponse à Monsieur Anthony Odom !

Le vendredi 24 mai 2024, sous une titraille intitulée « Centrafrique : Le MLPC de Martin Ziguélé et le BRDC reconnaissent la constitution scélérate du 30 août 2023, rencontrent le Médiateur de la République et s’engagent à prendre part aux prochaines élections locales sous certaines conditions », j’ai publié in extenso un article libellé « L’opposition centrafricaine exige des réformes avant de participer aux élections locales », écrit, publié un jour plus tôt par la cellule de communication du MLPC, et dûment signé par Monsieur Anthony Odom.

Comme il fallait s’y attendre, il s’en est immédiatement suivi un véritable tollé général dans la classe politique centrafricaine. Mon téléphone a sonné plusieurs fois et des messages m’ont été laissés inbox. Si la majorité de ceux qui m’ont appelé, voulaient en savoir davantage sur les détails de ma communication, la minorité d’entre – eux ont, par contre, voulu me faire remarquer que l’article querellé n’était et n’est en réalité qu’un rappel des faits et qu’une remise sur la table de la posture adoptée « jam diu » par le MLPC et le BRDC. Si, après intervention directe et personnelle du président du MLPC Martin Ziguélé qui m’a laissé un message de clarification à ce propos, j’ai dans la foulée décidé de retirer mon article de la circulation, suite à la diffusion d’un autre article, le 25 mai 2024, par Monsieur Anthony Odom ayant pour titre « Quand la Vérité est en Péril : Manipulation de l’Histoire et Déformation des Faits », accompagné de la publication de mon image, je suis contraint  aujourd’hui de prendre ma plume pour, non solum exercer mon droit de réponse comme il est de coutume dans toute société qui se dit et se veut démocratique, sed etiam expliquer au grand public centrafricain les en – dessous réels de ma titraille qui a manifestement jeté un pavé dans la mare.

Ceci dit, tout analyste sérieux, tout observateur pointilleux et tout Centrafricain qui suivent avec une attention particulière les actualités politiques en République centrafricaine et qui ont l’opportunité de prendre connaissance de l’article de Monsieur Anthony Odom, ne pouvaient objectivement retenir qu’une seule chose : une affirmation. Pour tous ceux qui n’ont pas traversé la cour de l’école en courant, mais qui sont rentrés dans la salle de classe, une phrase affirmative permet, comme son nom l’indique, d’affirmer quelque chose. Elle est employée pour raconter un événement, donner une opinion, une information, une pensée, etc. à la forme positive, au contraire de la phrase négative. En communication et dans un article publié à l’attention du grand public, faire une affirmation, c’est assurer fermement la véracité de quelque chose, soutenir, certifier, et énoncer quelque chose avec force et conviction.

C’est pourquoi, dans la langue française, le présent est l’un des temps les plus employés pour parler du temps présent et parfois du futur. In hoc casu, Monsieur Anthony Odom a fait usage du temps présent dans la titraille de son article querellé : « L’opposition centrafricaine exige des réformes avant de participer aux élections locales ». A ce moment précis où il faisait cette affirmation, il se mettait dans la peau de quelqu’un ou plus particulièrement d’un communicateur en train de donner une information, de faire une annonce, c’est – à – dire de révéler une vérité. Cette affirmation a indiqué que « L’opposition centrafricaine exige des réformes avant de participer aux élections locales ». Par déduction, celui qui prétend être le « digne successeur de Raphaël Nambélé ou de Massamba Ngolio » que nous avions connus et dont les sorties médiatiques en tant que communicateurs du MLPC du Grand Camarade Ange Félix Patassé avaient leur raison d’être, annonce de manière insidieuse des manœuvres en cours pour que le MLPC et le BRDC puissent prendre effectivement part aux prochaines échéances électorales et municipales.

De ce fait, la posture défendue par l’opposition centrafricaine au lendemain de la rencontre de Paris du 25 septembre 2023, jusqu’au moment où il a publié son article, a fondamentalement changé. Désormais, il n’est plus question de ne plus reconnaître le pouvoir manifestement illégal et illégitime de Bangui, la constitution scélérate du 30 août 2023 ainsi que toutes les institutions nationales qui en découlent, et d’user de tous les moyens pour chasser l’Imposteur et le Criminel de Bangui du pouvoir et imposer le retour à l’ordre constitutionnel. Par son affirmation, Monsieur Anthony Odom déclare que le MLPC et le BRDC s’activent, sans doute du fait de fortes pressions de la part de la communauté internationale, à ne plus jouer à la politique de la chaise vide et posent leurs conditions pour prendre part aux élections locales qui arrivent. Ces conditions se résument substantiellement à des aménagements techniques de l’ANE. C’est ce qui explique la formulation de notre titraille : « Centrafrique : Le MLPC de Martin Ziguélé et le BRDC reconnaissent la constitution scélérate du 30 août 2023, rencontrent le Médiateur de la République et s’engagent à prendre part aux prochaines élections locales sous certaines conditions ».

C’est pourquoi, en date du 25 mai 2024, Monsieur Anthony Odom a été obligé de publier sur sa page Facebook un article libellé : « Quand la Vérité est en Péril : Manipulation de l’Histoire et Déformation des Faits », dans lequel il m’a traité personnellement, en y annexant mon image, comme si j’étais devenu un véritable Wanted et que ma tête serait mise à prix à des milliards de dollars, « de manipulateur, de déformateur des faits et d’insulteur de l’intelligence collective » et de prétentieux « gardien de la conscience collective et des actions de l’opposition démocratique ». Si nous reconnaissons que nous avons commis une erreur matérielle sur la date, « 23 février 2024  au lieu de 23 février 2023 », nous persistons, affirmons et soutenons que la justesse de notre analyse reste incontestable et ne saurait être remise en cause facilement, parce que le contenu de l’article qui a suivi la titraille de Monsieur Anthony Odom, n’est, par le rappel des faits historiques,  qu’un simple vernis, un habillage et un ravalement de façade afin de jauger la réaction de l’opinion publique.

C’est ce qui a conduit les analystes et polémistes politiques Rodrigue Joseph Prudence Mayté, dans son live du vendredi 24 mai 2024, et Henri Grothe à faire les mêmes observations que moi. Afin que nul n’en ignore, voici la réaction de Monsieur Henri Grothe, en réponse à l’article du responsable de la communication du MLPC Anthony Odom :

« Bonjour Monsieur Anthony Odom,

Vous lisant (https://www.facebook.com/share/p/GpsiqpRYkvr3CFL2/), je m’interroge sur l’origine de la manipulation dont serait l’objet le Bloc de l’opposition dite démocratique, par des «gardiens de la conscience collective et des actions de l’opposition démocratique ».

N’êtes-vous pas le responsable premier de cette manœuvre de falsification de l’histoire ? En titrant, sans une introduction expliquant l’objectif visé par la #CelluleDeCommunicationDuMLPC, n’auriez vous pas tenté de faire accepter par les Centrafricains, que vous informez, la nouvelle position que vous souhaiteriez adoptée face à Faustin Archange Touadera ? Le rallier à conditions que…?

N’écrivez vous pas, en titre, « L’opposition Centrafricaine exige des réformes avant de participer aux élections locales »?

Á moins de nous considérer comme des individus démunis du moindre sens d’analyse, vous êtes seuls responsables de cette manipulation. Une opération insidieuse pour convaincre l’opinion de vous comprendre et d’appuyer vos intentions de renouer le dialogue avec Faustin Archange Touadéra. Ce que vous pouvez librement faire en endossant toutes les conséquences que nous autres dénonçons. Entre autres celle de consolider la dictature de #TOUADÉRA.

Ce n’est pas fortuit, alors que l’actualité Centrafricaine pose le débat de la participation aux prochaines élections locales ou non, dans les conditions que nous décrions, de cette opposition Centrafricaine, que le #MLPC intervient pour prendre le contre-pied de l’#URCA, dont le président, Anicet Georges DOLOGUÉLÉ, vient de réitérer son ferme engagement à ne pas participer à cette mascarade criminelle, lors de son interview sur Le journal Afrique sur TV5MONDE (et FRANCE 24).

Alors de qui se moque-t-on ou encore, usant de votre lexique, qui insulte la conscience des Centrafricains, si ce n’est ceux qui ont toujours collaboré, d’une manière ou d’une autre avec ce régime dictatorial de Bangui ?

Non, il vous appartient désormais de mieux communiquer, en prenant toutes les précautions d’usage que de se morfondre lamentablement, en accusant les autres, en leur jetant le discrédit, pour se faire la part belle à moindre frais.

Revoyez votre papier et sachez mieux communiquer à l’avenir !

Henri Grothe »

A suivre…. !!!!

Jean – Paul Naïba

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