Centrafrique : « Covid – 19 » : situation inquiétante de l’épidémie au ministère des finances et du budget

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Des sources locales et indépendantes, proches des milieux des régies financières, il nous a été rapporté que dix- neuf (19) membres du cabinet et collaborateurs immédiats du ministre des finances et du budget Henri Marie Dondra, ont été testés positifs au covid – 19 le jeudi 28 mai 2020. Dans un post publié le 24 mai dernier sur sa page Facebook, le chef de cet important département ministériel avait annoncé ce qui suit :

« Bjr chers amis. Le covid 19 n’est pas un vain mot. Après un premier test négatif au niveau gouvernemental, je viens d’être déclaré positif. En effet quelques semaines plus tard après plusieurs malaises, fièvre, manque d’appétit écoulement nasal j’ai sollicité l’aide des services de santé conduite par mon ami le docteur Somse pour un contrôle qui me confirme ce matin mon état de covid-19. Je vous demande à vous mes amis de respecter les mesures barrières. Cette maladie fait mal très mal. Je suis confiné pour une vingtaine de jours, mais avec la grâce de dieu je communiquerai toujours avec vous avec tant d’amour et beaucoup de sourire. Tout le cabinet du ministère des finances et du budget sera contrôlé comme je l’ai indiqué au ministre de santé. Que dieu nous garde et protège la RCA ».

Comme indiqué ci – dessus et sur ses instructions à eux transmises, les membres de son cabinet ont été contrôlés et les résultats sont positifs pour un nombre assez élevé d’entre eux. A l’exemple de leur supérieur hiérarchique, ceux – ci doivent être immédiatement mis en quarantaine pendant un délai de quatorze (14) jours au plus tard. A l’échéance de cette période, ceux qui n’auront pas développé la maladie, pourront être autorisés à vaquer à leurs occupations, mais ceux qui en auront manifesté les symptômes devront être systématiquement isolés et leurs derniers contacts recherchés. Telles sont les principales des mesures – barrières édictées partout dans le monde entier en proie à cette pandémie pour éradiquer la propagation du virus et protéger le plus grand nombre de personnes.

Si leur respect dans certains pays européens, asiatiques, américains et africains a permis d’éviter l’hécatombe, d’ailleurs en dépit d’innombrables pertes en vies humaines pour des personnes âgées et de sujets souffrant déjà d’autres maladies à risques, la légèreté et l’insouciance tout aussi irresponsables que révoltantes et criminelles avec lesquelles le pouvoir de Bangui a géré cette importante crise sanitaire, depuis l’apparition de cette épidémie en Centrafrique, expliquent aujourd’hui le développement rapide de la maladie et la gravité de la situation qui en découlera indubitablement dans les jours à venir.

A ce sujet, pour être clair et précis, non seulement les plus hautes autorités légalement et légitimement établies sont restées longtemps autistes à nos alertes et n’ont pas fait preuve, en temps réel et au moment opportun, de diligence, de célérité, de responsabilité, de courage et d’esprit de patriotisme dans la définition et l’adoption des mesures de riposte à cette crise, en mettant en place une structure de gestion et un comité scientifique dotés d’un budget approprié et jouissant d’une autonomie administrative et financière, mais surtout elles ont semblé totalement ignorer les menaces qu’elle faisait peser sur la santé publique et la vie de leurs compatriotes, de leurs collaborateurs et de leurs proches.

Cupides et si bien opportunistes qu’elles ont toujours été depuis leur accession au pouvoir le 30 mars 2016, elles ont plutôt préféré se servir de cette épidémie pour racketter la communauté internationale et disposer de nouvelles ressources pour en faire des usages autres que ceux pour lesquels elles ont été sollicitées. Pis, cyniques et criminelles, alors que des informations publiées par des lanceurs d’alerte révélaient que le président de la République, le premier ministre, certains membres du gouvernement et leurs proches, à savoir aides de camp et chauffeurs de commandement étaient testés positifs au covid – 19, ceux – ci n’ont jamais daigné se faire officiellement dépister, devenant ainsi tous les jours des agents propagateurs du virus et constituant un danger permanent pour leurs compatriotes.

A l’arrivée, malgré d’importantes aides reçues financièrement et matériellement dans le cadre de la lutte contre cette épidémie, au moment où nous mettons sous presse, la République centrafricaine ne dispose pas d’un centre national et spécifique de dépistage, d’une unité de mise en quarantaine, et d’un hôpital pour des traitements  y relatifs, tant à Bangui que dans nos provinces où sont déjà signalés des cas du covid – 19. Pour réaliser les tests, les Centrafricains sont malmenés et orientés vers l’Institut Pasteur de Bangui, alors que tout aurait dû être mis en œuvre, depuis belle lurette, pour que le Laboratoire National devînt une unité nationale de référence en la matière.  C’est pathétique ! C’est irresponsable ! C’est inacceptable ! C’est criminel de la part d’un régime placé sous l’autorité d’un professeur de mathématiques et pour un pays dont le taux de croissance est le plus élevé de toute la sous – région, selon Henri Marie Dondra. Comment de ce fait ne pas être en mesure de prélever sur la fameuse cagnotte une enveloppe assez consistante et conséquente afin de disposer d’équipements adéquats et indispensables à la lutte contre cette épidémie ? Du mensonge d’Etat !

En sus de la présidence, de la primature et de l’assemblée nationale, sans oublier plusieurs autres cas révélés dans la majorité des ministères, avec l’annonce de ce nouveau foyer de contamination, dans le « Manoir de Graal » du ministère des finances et du budget où affluent tous les jours du fait du rôle dévolu aux différentes structures des régies financières dans la vie de la nation, des prestataires de services, des administrés, des retraités, des gestionnaires des crédits, il y a pire à craindre du danger que représentent désormais les dix – neuf (19) cadres de ce département et responsables de plusieurs services hautement sensibles et stratégiques pour le personnel de leur secrétariat, leurs directeurs, leurs chefs de services et leurs proches, parents, amis et connaissances. Et quid de l’état de ces enfants de la rue à qui le ministre des finances et du budget a rendu visite, il y a plusieurs jours déjà, dans la circonscription du 1er arrondissement de la ville de Bangui ?

Fort de ce qui précède, des Centrafricains vont mourir du fait de l’indifférence et de l’insouciance généralisées du Gangster de Bangui et son organisation criminelle au pouvoir !

La rédaction

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