Centrafrique : « Covid – 19 »: les détenus de la maison carcérale de Ngaragba se préparent à un soulèvement

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Aujourd’hui 27 mars 2020, deuxième journée de jeûne des prisonniers de la Maison Centrale de Ngaragba avant le déclenchement de la grève de la faim pour la libération des prisons surpeuplées face à la propagation de la pandémie de Coronavirus, le mouvement prend de l’ampleur au sein de la prison de Ngaragba où jeûne, prières et chants religieux prennent le pas sur tout autre activité.

 Actuellement des détenus sont en état de santé très proche de la mort. Leur mort sera mise au crédit de TOUADERA, à n’en pas douter. Les prisonniers semblent avoir contacté leurs familles à l’extérieur pour manifester pour la libération de tous les détenus. Dès mardi 31 mars 2020, ça va chauffer. Cette question de la libération des détenus exposés au risque de Coronavirus prend de l’ampleur au point que les demandes explosent dans les bureaux des juges d’instruction. Ce qui confirme l’article de Jean-Batiste JACQUIN publié dans le Monde du 23 mars 2020 et titré « CRISE DU CORONAVIRUS : LA JUSTICE CONFRONTÉE A UN AFFLUX DES DEMANDES DE LIBERATION DE DÉTENUS ».

Au Cameroun voisin, « alertés sur cette situation préoccupante, les membres de la commission des droits de l’homme et des libertés de l’ordre des avocats se sont réunis le 26 mars pour tenter d’y apporter des solutions. « Nos prisons sont de potentiels mouroirs. Nous devons tout faire pour que le pire n’arrive pas », s’est alarmé le président de la commission, Me Christian Daniel Bissou, contacté par Jeune Afrique. « Le gouvernement doit prendre des mesures urgentes, comme la libération de certains prévenus. (…) Il faut un dés engorgement total des prisons », a-t-il plaidé. »

En France, la journaliste Violette LAZARD rapporte que « depuis le début du confinement la pression ne cesse de monter dans les prisons françaises. Promiscuité et vétusté y nourrissent la peur de la contagion ». Titre de son article publié dans L’OBS du 25 mars 2020 : « Coronavirus à la prison de GRASSE : « Est-ce qu’on va tous nous laisser crever comme des chiens ?  »

Si TOUADERA, contre toute forme de raison, s’entête à vouloir maintenir en prison les gens au mépris des risques de contamination de Coronavirus, les prisons et centres de détention du pays risqueront de se soulever comme ce fut le cas en Italie, dans les prisons de Modène, Naples, Frosinone ou même Alexandrie. La tension est à son comble. Le gouvernement doit apaiser les choses au plus vite.

Lu Pour Vous

La rédaction

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