Centrafrique / Corée du Sud : l’Imposteur et le Criminel de Bangui accuse la France du néocolonialisme et la rend responsable du chaos dans lequel se trouve son pays

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DISCOURS
DE SON EXCELLENCE PROFESSEUR FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT
A
L’OCCASION DU PREMIER SOMMET COREE-AFRIQUE
SEOUL, 4 JUIN 2024
Excellence Monsieur le Président de la République de Corée, Cher Ami;
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine ;
Distingués Délégués ;
Mesdames et Messieurs ;
Je prends la parole au nom de la République Centrafricaine, mon pays, à l’occasion de ce premier Sommet Corée-Afrique 2024, pour remercier et féliciter Son Excellence YOON SUK YEOL, Président de la République de Corée, pour l’organisation réussie de cet événement historique et pour y avoir convié la République Centrafricaine.
Je remercie également le Gouvernement et le peuple sud-coréens pour l’accueil combien chaleureux et amical qui nous a été réservé, ainsi que pour toutes les marques d’attention dont ma délégation et moi-même bénéficions, depuis notre arrivée dans cette merveilleuse et hospitalière ville de Séoul.
Il me plaît de saisir cette occasion pour saluer l’excellence des relations d’amitié et de coopération entre la République de Corée et la République Centrafricaine ainsi que nos convergences de vue tant sur les questions africaines qu’internationales.
Excellences ;
Mesdames et Messieurs ;
L’organisation de ce premier Sommet Corée-Afrique 2024, au moment où le monde entre progressivement dans une phase de transition vers le chaos, témoigne, sans nul doute, de la volonté politique toujours affirmée de la Corée du Sud d’accompagner l’Afrique, notre continent, dans son combat pour le développement et la souveraineté, principes énoncés dans la Charte des Nations Unies.
Le thème de ce Sommet à savoir : « L’avenir que nous construisons ensemble : croissance partagée, durabilité et solidarité », est un véritable appel lancé pour le développement d’une synergie entre l’initiative « Global Pivotal State » de la Corée et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, pouvant conduire à un partenariat stratégique gagnant-gagnant tourné vers l’avenir.
Mais pour réaliser ce rêve commun de construction d’un avenir meilleur, d’une croissance partagée, de la durabilité et de la solidarité, la Corée du Sud doit aider les pays africains à lutter contre les pratiques modernes du néocolonialisme.
Comme certains pays d’Afrique, la République Centrafricaine est victime du néocolonialisme qui se manifeste par une diplomatie coercitive, punitive et l’unilatéralisme, visant à se réapproprier les richesses naturelles des pays anciennement assujettis, à asseoir l’hégémonie des puissances néocoloniales sur les pays économiquement faibles par l’entremise des leviers et des mécanismes huilés tels que les embargos, les sanctions économiques et financières, l’instrumentalisation des institutions financières à des fins géopolitiques et géostratégiques, l’ingérence dans les affaires intérieures des Etats et la désinformation.
Ces pratiques, contraires à la Charte des Nations Unies, portent atteinte à la paix et la sécurité internationales ainsi qu’à la stabilité des pays les moins avancés et, plus généralement, à l’ordre mondial établi.
Je demeure convaincu que ce Sommet Corée-Afrique 2024 nous offrira l’opportunité de passer à une étape plus avancée et plus approfondie dans la construction de l’avenir commun de l’humanité, en adéquation avec les changements et les défis de l’heure auxquels le monde est actuellement confronté.
Il nous permettra également de conforter un modèle de partenariat multidimensionnel en vue d’exploiter les atouts et potentialités dont jouissent nos différents Etats, avec l’implication de nos différentes Communautés Economiques Régionales Africaines, afin de s’assurer que les stratégies de développement régionales et continentales sont pleinement prises en compte et répondent aux aspirations de nos peuples.
Nos projets et ambitions communs pour le développement économique et humain en Afrique au regard de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, demeurent tributaires de la sécurité, de la stabilité et du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de nos pays.
C’est pourquoi la République Centrafricaine croit fermement au partenariat Corée-Afrique et est disposé à tout mettre en œuvre pour renforcer davantage ce processus de construction d’une communauté de destin entre la Corée du Sud et l’Afrique et relever le défi de bâtir ensemble un monde stable, prospère et solidaire.
Excellences :
Mesdames et Messieurs ;
Ayant dit un mot sur la thématique principale de ce Sommet, je voudrais aborder brièvement le thème de cette Session, à savoir « La réponse au changement climatique et la transition carbone ».
Nous sommes témoins, à l’échelle mondiale, d’une augmentation alarmante du nombre de catastrophes naturelles liées au changement climatique sur le continent africain et à travers d’autres régions du monde.
L’Afrique, bien qu’elle ne contribue que très peu aux émissions globales de gaz à effet de serre, avec seulement 4 % des émissions mondiales, se trouve malheureusement être la principale victime des impacts directs du changement climatique.
La République Centrafricaine, mon pays, est classée parmi les cinq (5) pays les plus menacés par les effets du changement climatique.
Cette réalité poignante souligne l’urgence d’agir, non seulement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, mais aussi pour soutenir les populations africaines qui sont les plus vulnérables face à ces bouleversements climatiques.
Il est impératif que nous travaillions ensemble pour mettre en œuvre des mesures concrètes visant à atténuer les effets du changement climatique et à renforcer la résilience des nations africaines face à ces défis.
Dans cette quête d’un avenir plus durable, l’Afrique, avec son immense richesse en ressources naturelles et sa biodiversité incroyable, joue un rôle crucial.
La décarbonisation ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais une opportunité.
C’est une chance pour nous de repenser nos modèles de développement, d’investir dans des technologies propres et innovantes et de créer des emplois durables pour nos citoyens.
C’est une opportunité pour l’Afrique de devenir un leader mondial dans la production d’énergies renouvelables et dans la préservation de nos précieuses forêts tropicales avec la technique et le financement de nos amis de la Corée du Sud.
La République Centrafricaine dispose de vastes réserves de ressources naturelles, plus de 15 millions d’hectares de forêts et fait partie des pays du bassin du Congo, second massif forestier tropical après le massif Amazonien et peut donc contribuer à la réalisation de cet objectif commun.
En ce qui concerne l’Afrique centrale, je suis persuadé qu’en combinant les ressources du bassin du Congo, second massif forestier tropical après celui de l’Amazonie avec les compétences technologiques et le capital humain de la République de Corée, nous pourrions exploiter un potentiel de coopération mutuellement bénéfique considérable.
Je suis convaincu que la République de Corée serait un modèle idéal pour ce processus d’industrialisation.
J’espère que le Gouvernement de la République de Corée soutiendra cette initiative en fournissant un financement politique par le biais de la Banque d’import-export, afin que les excellentes entreprises coréennes puissent investir dans des projets de développement des ressources en Afrique et plus particulièrement dans mon pays la République Centrafricaine, pour concrétiser notre vision politique.
Je souhaite pleins succès à nos travaux et vous remercie de votre aimable attention.
La Renaissance

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