CENTRAFRIQUE: COMBIEN DE MILLIONS DE FRANCS CFA SERONT ENCORE VERSÉS Á ALI DARASS DE L’UPC POUR QU’IL AUTORISE LA CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE L’ALIMENTATION (JMA) RÉÉDITION 2019 Á BAMBARI?

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Le régime le plus corrompu de l’histoire de la République centrafricaine tient coûte que coûte organiser la JMA de cette année 2019 encore à Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka, situé à 385 km de la capitale Bangui, après l’échec cuisant des précédentes tentatives d’organisation de ladite journée maudite en octobre et décembre 2018, puis en janvier 2019 qui a tourné au vinaigre, les plus hautes autorités du pays ayant été contraintes à une débandade générale due à la loi du feu imposée par les hommes du groupe armé UPC.

Ces derniers, non contents de n’avoir pu avoir leur part des cent cinquante millions (150.000.000) de FCFA remis à leur chef Ali Darass en vue d’obtenir le feu vert pour l’organisation sans heurt de l’évènement, avaient décidé d’empêcher par les armes les manifestations de Bambari à travers de violents combats qu’ils ont imposés aux forces coalisées gouvernement /Minusca /soldats russes l’après-midi du 09 jusqu’au soir du 10 janvier 2019. La débandade généralisée des membres du gouvernement mais surtout des éléments de la Garde présidentielle, avait entraîné la non tenue de la JMA. Et les hommes d’Ali Darass ont crié victoire. L’on s’attendait, comme le président Faustin-Archange Touadéra l’avait solennellement annoncé en décembre 2017 à Berbérati, que la JMA de 2019 soit organisée à Birao, chef-lieu de la préfecture de la Vakaga, à 1087 km de Bangui. Mais la fixation pour Bambari surprend, surtout, comme l’a révélé le préfet de la Ouaka M. Michel Bissékoin le propre parent de Touadéra, qu’Ali Darass et ses hommes n’ont pas changé de comportement en dépit de l’Accord de Khartoum/Bangui du 06 février 2019.

En effet, comme révélé à la Radio Ndèkè Luka le mois passé par la première autorité politique et administrative de la Ouaka, les hommes d’Ali Darass continuent d’occuper illégalement les bâtiments administratifs dans la sous-préfecture de Kouango, d’ériger des barrières illégales le long des principales voies menant de Bambari à Ippy, Alindao et Kouango-Ngakobo, de percevoir des taxes illégales qu’ils imposent aux véhicules de transport en commun et même aux piétons, de piller les ressources minières comme à Mingala, Kémbé-Dimbi, etc., de tuer sans motif les populations chrétiennes et animistes locales. Si bien que de l’avis général, la JMA ne doit pas être organisée à Bambari tant qu’Ali Darass et ses principaux lieutenants ne sont pas neutralisés. Mais Touadéra s’entête, convaincu qu’avec l’argent du peuple qu’il utilise pour corrompre les chefs des groupes armés en vue d’obtenir leur allégeance à sa politique sinon des autorisations pour ses déplacements dans les zones contrôlées par lesdits groupes armés, il peut enfin faire la fête avec les paysans et les femmes rurales à Bambari. En vérité, il y va à ses risques et périls.

Depuis que le pays est en crise perpétuelle, jamais il n’est tombé aussi bas comme nous le constatons de nos jours. Aucun régime du monde n’a été aussi condescendant avec les groupes armés et les mercenaires sanguinaires comme on le voit en République centrafricaine sous la présidence Touadéra. Les reports successifs de la JMA 2018 étaient déjà la preuve suffisante que les groupes armés règnent en maîtres absolus dans cette partie du territoire national. Mais comme la honte ne tue pas, le président Touadéra tient à tout prix à se racheter en forçant une date pour satisfaire aux besoins des opportunistes et profito-situationnistes, ceux-là qui sont spécialisés dans le détournement des fonds publics au travers des fêtes et spectacles bidons honorés par la présence du chef de l’Etat.
On est tenté de penser que c’est pour justifier les millions indument perçus par les proches de Touadéra à l’occasion de la JMA ratée de Bambari de janvier 2019 mais non remboursés en dépit des injonctions du ministre des Finances et du budget qui en avait profité pour se présenter comme un saint et un modèle en matière de bonne gouvernance, que la JMA Bambari est encore reportée pour Bambari à bonne date, le 16 octobre 2019. Mais connaissant bien le pays et l’esprit opportuniste des groupes armés, on ne peut s’empêcher de poser cette question, la seule question valable quoique troublante: a-t-on suffisamment versé des billets de banque au mercenaire peul nigérien Ali Darass et ses hommes pour que la célébration de cette journée ait lieu cette année à Bambari?

En effet, les derniers événements survenus dans la Ouaka à deux semaines de cette célébration laissent les Centrafricains perplexes. Car, si des hommes armés non conventionnels ont pu atteindre Bambari-centre en présence des forces onusiennes et ont attaqué la base des Forces armées centrafricaines (FACA), l’armée gouvernementale, c’était pour rechercher un casus belli, autrement dit un motif pour reprendre la guerre ou les hostilités. C’est dire que rien ne prouve que les populations de Bambari et de la Ouaka sont en sécurité pouvant garantir leur participation à la JMA qui est organisée pour elles.

Selon plusieurs sources locales indépendantes et dignes de foi, la situation reste toujours tendue dans la ville malgré les patrouilles conjointes de la Minusca et des FACA. Cette situation fait en sorte que dans presque toute la préfecture, le prix des denrées alimentaires a augmenté parce que la production agricole a baissé, conséquence de la présence continue des groupes armés musulmans dans la zone. Les populations civiles ne peuvent pas aller au-delà de 3 kilomètres de la ville. «Dans notre région, on ne parle que d’accalmie sans tenir compte des conditions de vie et de travail des populations qui sont en majorité des paysans agriculteurs qui souffrent énormément et qui estiment que si Ali Darass est encore omniprésent dans la préfecture, ils ne vont pas participer à la JMA ni aller s’inscrire sur les listes électorales le moment venu. Parler de cette Journée laisse encore planer des doutes dans nos esprits à quelques jours seulement de la célébration, car on constate encore que les hommes d’Ali Darass continuent de circuler avec des armes au vu et au su de tout le monde. Cette situation n’arrange pas les populations puisque tout le monde sait de quoi est capable Ali Darass depuis qu’il a pris officiellement le contrôle de la région en tant que ministre conseiller militaire du Premier ministre», déclare un cadre de Bambari sous anonymat.

Ceci dit, qu’Ali Darass et ses hommes reçoivent encore ou pas 200 millions de FCFA pour accepter la tenue de la JMA 2019 d’ici peu, il va falloir que Minusca-Force renforce son dispositif sécuritaire dans toute la préfecture de la Ouaka et ses environs. Les forces spéciales portugaises, russes et rwandaises doivent obligatoirement être à Bambari aux côtés des FACA au moins cinq jours avant le jour J. Sinon, la JMA de Bambari va encore échouer. Qui a dit qu’il n’y a « jamais 1 sans 2 » ?
L’oracle a parlé et à bon entendeur, salut !
Damoclès Diriwo, MEDIAS+

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