CENTRAFRIQUE-BOALI: GRÈVE DES AGENTS RECENSEURS ET CHEFS DES QUARTIERS ET VILLAGES

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Par Jean-Casimir WILLYLOKO
La majorité des agents recenseurs venus de Bangui et Bégoua et envoyés à Boali, une sous-préfecture de l’Ombella-M’Poko située à 65 km de la capitale Bangui, sont chassés des auberges qu’ils louent à cause du non paiement des frais de location. Certains n’ayant pas de connaissance à Boali sont devenus des mendiants, des clochards, à la risée des paysans et habitants de la localité qui profitent de l’occasion pour dire haut et fort tout le mal qu’ils pensent du président Touadéra et surtout du Premier ministre Firmin Ngrébada qu’ils traitent d’«étranger qui veut prendre la place des autochtones de Boali à l’Assemblée nationale» (sic), allusion faite à la candidature de celui-ci annoncée aux législatives dans la circonscription de Boali, « alors qu’il est banda de Grimari dans la Ouaka » (sic), lance un indécrottable activiste du parti KNK qui est fortement implanté dans la sous-préfecture.
Face à cette situation, les questions que tout Boali se pose sont celles de savoir:
-Pourquoi faire déplacer des gens, généralement des pères de familles de Bangui et ses environs, pour les activités de plusieurs semaines en provinces, sans mettre à leur disposition le minimum qu’il faut pour leur alimentation, leur hébergement et leur entretien?
-Est-ce normal de mobiliser les chefs de quartiers et de villages pendant des jours et des semaines de travail, sans leur donner un petit moyen financier pour subvenir aux besoins de leurs familles, eux qui naturellement se battent tous les jours que Dieu faits pour subvenir aux besoins de leurs enfants et autres parents, généralement nombreux comme les étoiles du ciel? « Même les esclaves ne sont pas traités de cette manière !», fait observer un notable de Boali.
Mais le cas de Boali n’est que la petite face émergée de la calamité électorale en cours de préparation au niveau de l‘ANE. Car plus grave est le fait que le déploiement des agents recenseurs en provinces se fait de manière désordonnée, non concomitante, sans raison valable, et généralement avec un très grand retard. L’effectif et la qualité des agents recenseurs et manipulateurs des tablettes ne sont point au rendez-vous.
Jean-Casimir Willyloko
Source: MEDIAS+

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