Centrafrique : Bienvenue à la primature chez le Grand Braqueur des sociétés d’état Roméo Gribingui !

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Il s’appelle Roméo Gribingui. Il assume actuellement les prestigieuses fonctions de contrôleur général auprès des sociétés d’état et Autres, avec rang et prérogatives de ministre. Il n’a pas été nommé à ce poste hautement stratégique pour ses expériences dans le domaine de la gestion et du contrôle, ses compétences exceptionnelles et sa maîtrise réelle et incontestable de la technicité, mais plutôt à cause de son militantisme et de ses relations personnelles avec certains apparatchiks du régime de l’Imposture de Bangui.

A ce titre, il n’est pas techniquement outillé pour analyser et comprendre toutes les dispositions du cadre institutionnel et juridique applicable aux entreprises et offices publics, selon lesquelles l’Etat exerce des missions de suivi, de contrôle et de supervision aux niveaux de la politique sectorielle, des finances et de la gestion des entreprises et offices publics. C’était, en vue de l’exercice de la supervision et du contrôle en matière de gestion, que la loi a créé un organe de contrôle dénommé « contrôle général du secteur parapublic » placé sous l’autorité du premier ministre. La surveillance des risques budgétaires liés aux entreprises, agences et offices publics incombe donc à cet organe. A cet effet, le contrôle général du secteur parapublic reçoit les états financiers annuels vérifiés des entreprises et offices publics. En 2009 au démarrage de ses activités, le Contrôle Général du Secteur parapublic a procédé à l’analyse de la situation financière de onze (11) entreprises et offices publics. Les résultats de cet exercice ont fait l’objet d’un rapport adressé au premier ministre et dont copie a été remise à la mission. Au terme de son contrôle, le contrôle général du secteur parapublic émet son avis sur la viabilité des entreprises ou offices.

Fort de ce qui suit, il n’a été nulle part fait état de ce que le contrôleur général près les sociétés d’état et autres puisse se substituer aux directeurs généraux, et encore moins accepter d’occuper, en sus de ses fonctions, les postes de président du conseil d’administration. Malheureusement, non seulement ces exceptions ont été normalisées par Monsieur Roméo Gribingui, mais surtout il a usé de la méthode de trafic d’influence pour se comporter en gestionnaire pur et simple dans les sociétés d’état, les offices publics, les agences nationales, etc. Dans nos précédents articles, nous ne sommes évertués à porter sur la place tous les actes de détournements et d’extractions frauduleuses  des fonds publics, fondamentalement contraires au « processus par lequel les managers obtiennent l’assurance que les ressources sont obtenues et utilisées de manière efficace et efficiente pour la réalisation des objectifs de l’organisation », dans lesquels son nom est impliqué.

Depuis mars 2016 à ce jour, les rapports des différents organes de contrôle se suivent et connaissent tous le même destin. Ils sont soigneusement rangés dans les tiroirs si l’Imposteur de Bangui ne met pas son coude dessus. « Circulez, il n’y a rien à voir ! » Ces rapports d’enquêtes, solidement menés, incriminent chaque année des cadres du MCU et des décideurs en charge de la gestion des deniers de la République. Mais un « je m’en foutisme » effarant et révoltant semble prédominer. Les personnes responsabilisées, en charge de projets ou d’entreprises publiques, usent régulièrement de subterfuges pour détourner l’argent du contribuable. Malgré la gravité de leurs actes, le Roublard de Bangui prend toujours le contre-pied des demandes de sanctions exprimées par les populations tandis que les juridictions, elles, restent aphones sur l’ensemble des dossiers. Constat : point de sanctions…

Dans un article intitulé : « Centrafrique : Roméo Gribingui accusé d’avoir détourné la somme de 15 millions de Fcfa due au Cabinet International All Services Ingénierie », publié le 21 septembre 2022, nous avons révélé qu’il était accusé par des sources proches du responsable du Cabinet International All Services Ingénierie d’avoir détourné la coquette somme de Quinze (15) millions de Fcfa, représentant la facture des frais de formation dispensée aux principaux cadres des sociétés d’état, des offices publics, des agences nationales et autres. Il s’en était suivi plusieurs autres articles l’épinglant dans de nombreuses affaires de détournements de deniers publics et de malversations financières, sans que ce dernier n’eût fait l’objet d’une procédure administrative et judiciaire.

Nanti, par conséquent, de cette protection à lui conférée par l’Etat, et fort d’une autre protection sociale que la société lui donne, en tant que l’un des ces leaders de la jeunesse du MCU englués dans de sales draps, à l’exemple du directeur de cabinet du premier ministre un certain Ernest Mada, reconnu coupable d’avoir détourné plus de 90 millions de Fcfa, prélevés sur les crédits du ministère de l’éducation nationale et destinés à la dotation des inspections académiques de manuels scolaires, Roméo GRIBIGUI s’est fait nommer président de conseil d’administration de plusieurs structures étatiques auprès desquelles il se fait verser mensuellement les indemnités des « PCA », au vu et au su de tout le monde. A ce sujet, et pour la manifestation de la vérité et de la confirmation des faits évoqués ci – dessus, nous invitons tous les organes de contrôle à mener des enquêtes auprès de toutes les sociétés d’état, les agences nationales, les offices publics, et Autres, en commençant par l’Enerca et la Sodeca.

Par ailleurs, il nous a été rapporté que le « tout – puisant » contrôleur général près les Etablissements publics vient de créer sa propre société dénommée « Romario », spécialisée dans l’entretien des bureaux. Il profitera de sa position et usera de toutes ses prérogatives de puissance publique pour imposer à toutes les sociétés d’état de lui attribuer des marchés publics par le mode de contrat de gré à gré. N’est – elle pas par cette pratique manifestement illégale que la mafia politico-administrative aux affaires a organisé un pillage national, net, précis et sans bavure, depuis 2016 à ce jour ?

Aux dernières nouvelles, nos graves accusations formulées contre le haut fonctionnaire de la primature, mais toujours restées sans suite, viennent d’être confirmées. Selon une pièce comptable de l’Office National des Semences « ONASEM », Monsieur Roméo Gribingui a déchargé à la caisse une somme de Deux Cents Mille (200.000) francs CFA, à titre de « jetons de présence » qui constituent des avantages financiers  dont sont généralement bénéficiaires les présidents du conseil d’administration. Par cet acte, le contrôleur général près les sociétés ne s’est – il pas effectivement fait nommer de facto « président du conseil d’administration » de l’ONASEM ? Dans la négative, de quels droits devra – t – il donc se prévaloir pour jouir de ces avantages ? Comme nous sommes dans le Grand Royaume des Braqueurs de Centrafrique, n’est – il pas aussi de ses prérogatives de puissance, comme le fait tout le monde sous ce régime, de se servir allégrement et d’user des méthodes dignes des braqueurs pour braquer les finances des sociétés d’état, des offices publics, des agences nationales et autres ?

Bienvenue donc à la primature chez le Grand Braqueur des sociétés d’état Roméo Gribingui !

KassaMongonda

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