Centrafrique : bientôt des sanctions américaines contre Touadéra, Ngrébada et leurs mercenaires du Groupe Wagner !

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RECOMMANDATIONS URGENTES :

En plus du rapport d’enquête, The Sentry a publié une série de recommandations adressée aux gouvernements et aux institutions financières internationales dans le but de contribuer à l’arrêt des atrocités, des violations des droits de l’homme, de la dévastation et des graves souffrances humaines perpétrées par le Groupe Wagner et des forces armées du régime de Touadéra.

Les États-Unis devraient réviser leurs désignations de sanctions en ce qui concerne les sociétés de sécurité privées (y compris le réseau de sociétés liées au Groupe Wagner) et les individus actifs en République centrafricaine. Le Gouvernement américain devrait procéder à des désignations de sanctions ciblées additionnelles à l’encontre des réseaux de dirigeants, de membres, d’entités associées et de facilitateurs, en particulier ceux qui rendent possible les flux financiers illicites hors de la République centrafricaine. Ce processus de désignations devrait être réalisé en coordination avec les partenaires internationaux des États-Unis et sous l’égide des autorités de sanction appropriées, y compris la loi Magnitsky, les programmes pays et ceux visant à sanctionner les organisations impliquées dans le crime organisé transnational.
Le Royaume-Uni et l’Union européenne devraient, en coordination avec leurs partenaires internationaux, faire usage de leurs régimes de sanctions contre les violations des droits de l’homme dans le monde et leurs programmes nationaux, pour infliger des sanctions ciblées aux réseaux de sociétés de sécurité privées qui se livrent à des violations des droits de l’homme en République centrafricaine, et en particulier le Groupe Wagner, ses dirigeants, membres, entités associées et facilitateurs. Les sanctions des USA, de l’UE et du RU devraient être étroitement coordonnées pour garantir un impact maximal.
La communauté internationale, menée par l’UE, les USA et le RU, devrait mettre en œuvre des mesures coordonnées pour cesser leur soutien politique inconditionnel au régime du président Touadéra, lequel a facilité la prise en otage de l’État centrafricain par des réseaux issus du crime organisé et des groupes armés, à moins que des mesures urgentes soient prises pour rétablir la paix, la gouvernance et la transparence à long terme. À cette fin, l’UE et les USA devraient interrompre toute coopération militaire avec le gouvernement de la République centrafricaine. Les USA et l’UE, ainsi que les institutions financières internationales telles que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale devraient collectivement suspendre toute aide financière directe non-humanitaire au gouvernement de la République centrafricaine. Des standards en matière de gouvernance, de démocratie et de droits de l’homme devraient être clairement notifiés aux autorités centrafricaines en tant que conditions préalables à toute aide ultérieure.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) devrait, dans le cadre de son mandat, prendre des mesures de manière plus active et transparente afin de répondre aux menaces sérieuses et crédibles pesant sur la population civile, documenter les violations graves au droit humanitaire international et au droit pénal international, et lancer une enquête immédiate sur les allégations fournies dans ce rapport.
Le Groupe de travail des Nations Unies sur l’utilisation de mercenaires devrait se servir de sa récente déclaration concernant les activités présumées du Groupe Wagner comme fondation pour lancer une enquête approfondie sur les allégations de violations graves des droits de l’homme et de crimes internationaux qui sont formulées par cette enquête. Le Groupe de travail devrait également convaincre l’UE, les USA et les autres gouvernements donateurs d’exhorter le gouvernement de la République centrafricaine à mettre fin à l’utilisation de mercenaires dans le conflit qui fait rage dans le pays.
Les banques et les institutions financières devraient appliquer leur devoir de vigilance renforcée auprès des individus et entités qui font partie de leurs clients et possèdent des liens avec des sociétés de sécurité privées actives en République centrafricaine, étant donné qu’ils pourraient représenter un risque plus élevé d’activités financières illicites telles que le non-respect des sanctions, le blanchiment d’argent et la corruption. Elles devraient également mettre à jour leurs procédés de vigilance renforcée de manière régulière. Les banques et les institutions financières devraient également prendre des mesures visant à identifier les comptes bancaires sous contrôle ou étant la propriété bénéficiaire d’individus ou d’entités possédant des liens avec le Groupe Wagner, et geler ces comptes dans la mesure requise par la législation ou les politiques bancaires en vigueur.

Le RAPPORT : https://thesentry.org/reports/cnn-central-african-republic/

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