Centrafrique : après Khartoum, les pesanteurs demeurent (2)

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APRÈS KHARTOUM, LES PESANTEURS DEMEURENT (2)

Pourquoi devrions-nous confondre toujours vitesse et précipitation?
L’Accord de Khartoum vient d’ouvrir un 8è Processus Politique qui devrait nous conduire de manière pacifique à la Cessation des Hostilités (#CH) et la sortie de Crise en Centrafrique (#CARCrisis). Pour sa réussite, il me paraît important que nous ne devrions pas répéter les mêmes erreurs accumulées dans et  par le passé, qui nous ont conduit à la radicalisation de certaines positions pour nous jeter dans l’abîme de l’incertitude entretenue.
L’application de cet Accord, telle que souhaitée par les deux parties, qui s’y étaient solennellement engagées, devraient commencer par la <<mise en place immédiatement après sa signature>>, entre autres décisions, d’un #GOUVERNEMENT_INCLUSIF appelé à conduire à bon port le #ProcessusDeKhartoum.
Et le président de la République, Chef de l’État Centrafricain, Faustin Archange Touadera souhaita rentrer au pays avec ses compatriotes pour saisir l’opportunité offerte par la Paix entrain d’être retrouvée.
Cette volonté présidentielle semble ne pas se confirmer comme constatée par ces trois (3) faits:
– Les brouilles communicationnelles entretenues par son entourage, avant et après la signature, voire même après le soutien exprimé au Processu de Khartoum par ses pairs de l’Union Africaine;
– Les premiers Décrets présidentiels d’application de l’Accord publiés depuis sa signature à Bangui, qui confortent la mauvaise impression que ce Gouvernement Simplice Sarandji serait peut-être aménagé s’il n’est pas tout simplement maintenu en l’état;
– La déclaration télévisée (vidéo France24,4’15 »-4’44 ») de Faustin Archange Touadera , ce week-end, depuis le siège de l’Union Africaine, sur France24, dans laquelle il soutient qu’il y aura pas de grâce pour les chefs de Groupes Armés qui ont commis des crimes, bien qu’il tenta de se rattraper maladroitement évoquant l’institution de la Justice Transitionnelle par l’opérationnalisation prochaine de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation (#CVJRR).
Va-t-on toujours répéter les mêmes erreurs commises après l’#AccordDeLibreville, en janvier 2013, qui nous a conduit à ses six (06) ans de guerre fratricide dont nous n’avons pas évalué l’étendue des dégâts?
Si toutefois le choix d’un nouveau Premier ministre ne serait pas encore d’actualité, en tant que citoyen, j’exhorte le président de la République, Chef de l’État Centrafricain, Faustin Archange Touadera, à commencer de réaliser sa part d’engagement solennel dans la mise en œuvre du Processus de Khartoum par la mise en place de ce GOUVERNEMENT INCLUSIF attendu par les Centrafricains et les Partenaires de la Crise Centrafricaine.
Une fois cela fait, le plutôt possible, il appartiendra à ce GOUVERNEMENT INCLUSIF, en tandem avec le président de la République, de conduire le Processus de Khartoum, sous la vigilance conjointe du président de la République et de la Représentation nationale.
Ne confondons donc pas toujours vitesse et précipitation qui nous conduirait à six (06) ans en arrière. Si cela venait à en être ainsi, nous pourrions définitivement disparaître en tant qu’État dans ses formes actuelles. Est-ce cela que nous souhaitons ?

Henri Grothe

#Vidéo Le Journal de l’Afrique – France 24: <<Sommet de l’Union africaine, des chefs d’État confrontés à l’instabilité politique>>
https://www.youtube.com/watch?v=9c4BEppFCzA

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