Centrafrique : « Affaire Société rwandaise Vogueroc » : « Je mange, tu manges, nous mangeons et nous nous taisons ! »

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« Je mange, tu manges, nous mangeons et nous nous taisons ! » Tels sont les propos qui nous ont été rapportés par des sources proches du 1er vice – président de l’assemblée nationale Evariste Ngamana, député de la circonscription de Carnot 1 et porte – parole du parti – Etat dénommé Mouvement des Cœurs Unis « MCU », majoritaire à l’assemblée nationale à grands coups d’argent, de corruption et de débauchage, dans la foulée de la publication de notre article intitulé « Centrafrique : le 1er vice – président de l’assemblée nationale Evariste Ngamana pris la main dans le sac », publié le 17 février 2022.

Selon ces sources, ces propos ont été tenus, peu avant ces étonnantes révélations par le journal Letsunami.net, par le mis en cause dans une « ganea » aliquo Bangui intra muros, entouré d’une cohorte de donzelles, de courtisans à la recherche de gains faciles et de paroles à colporter, et d’agents de renseignements au service du pouvoir usurpé de Bangui. Par ces mots sortis de sa bouche, en chantant et en dansant, il a ainsi tenté de justifier à l’avance les raisons qui l’ont motivé à ordonner l’extraction du dossier de la société rwandaise Vogueroc des tiroirs du secrétariat, son traitement et sa transmission au ministère des mines pour l’établissement et la signature de la convention y relative.

« Souvenez – vous de la manière dont il a géré le dossier de la société chinoise ? C’est après avoir empoché la somme de 150.000 dollars qu’il nous a demandé de traiter le dossier, n’est – ce pas ? A – t – il tenu compte, au regard de la constitution et des dispositions du règlement intérieur, des objections et des amendements dûment proposés par la Commission Production Ressources Naturelles et Environnement ? Pourquoi n’a – t – il pas déféré à leur stricte application ? N’est – ce pas parce que le député Clément Ndombet lui en avait fait la remarque qu’il a accepté de remettre au bureau de l’assemblée nationale cette modique somme contenue dans le sac à banco qu’il est venu personnellement déposer sur la table ? Et en réponse, ne nous a – t – il pas affirmé que le bureau pouvait très bien et peut se réserver le droit d’examiner en fond ce dossier en vue d’autoriser le gouvernement à signer ladite convention conformément à la décision n°001/17/CC du 16 janvier 2017 de la cour constitutionnelle ? Non, je ne peux pas me taire en face de telles pratiques venant de la part de quelqu’un qui ne jouit d’aucune moralité, d’aucune autorité et d’aucune popularité au sein du MCU et à l’assemblée nationale. Maintenant, ce sont les verbes « manger » et « se taire » à conjuguer au présent simple de l’indicatif, à savoir « Je mange, tu manges, nous mangeons et nous nous taisons ». Qui doit être plus con que qui ? », a – t – il déclaré cette nuit – là.

Tel que rapporté ci – dessus, c’est donc en toute âme, toute conscience et en toute responsabilité qu’il a pris sur lui l’entière responsabilité de faire examiner par le bureau de l’assemblée nationale, le mercredi 16 février 2022, le projet de convention minière entre l’Etat centrafricain et la société VOGUEROC. S.A.R.L, aux fins d’autoriser le gouvernement à signer ladite convention, au regard des dispositions de l’article 60 de la constitution du 30 mars 2016. Si tous les membres du bureau se sont laissés convaincre pour déférer à ses injonctions, certainement moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, aux dernières nouvelles, trois d’entre – eux ont, par contre, catégoriquement refusé de se prêter à ce jeu de passe – droit, de corruption et de haute trahison, d’être indexés dans les milieux publics comme des voleurs, et d’avoir à rendre compte plus tard à leurs électeurs et la nation.

Dans tous les cas, à l’arrivée, Evariste Ngamana et ses complices ont délivré une autorisation entachée de flagrantes irrégularités, en viciant la procédure instituée en l’espèce par la loi et en ignorant superbement de prendre en compte les observations et les amendements faits objectivement et régulièrement par la Commission Production Ressources Naturelles et Environnement. Comme l’exige la procédure, ils ont transmis dans la précipitation leur décision au ministre des mines Rufin Benam Beltoungou pour « Nécessaire à Faire », en d’autres termes pour la signature de la convention du permis minier entre l’Etat centrafricain et la société rwandaise.

Ceci étant dit, avant d’apposer sa signature au bas de cette convention, le ministre des mines et de géologie Rufin Bénam Beltoungou est – il préalablement informé de toutes les irrégularités ayant caractérisé la procédure, la gestion et le traitement de ce dossier ? S’est – il au moins  rassuré de la prise en compte ou non des observations faites par la Production Ressources Naturelles et Environnement ? Que dira – t – il dans les jours à venir au gouvernement et au peuple centrafricain, si les faits sus – évoqués venaient à se révéler exacts ? De ce fait, combien a – t – il perçu pour ce sale boulot ? De la part du 1er vice – président de l’assemblée nationale ou de la part de ces véreux opérateurs économiques rwandais ?

Affaire à suivre…..

La rédaction

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