CENTRAFRIQUE : AFFAIRE ENFANT ARCADIUS-NATHANAËL MBÉTIBANGUI: LE PROCUREUR GÉNÉRAL ÉRIC DIDIER TAMBO CHASSE DE SON BUREAU LES ACCOMPAGNATEURS DE L’OFFICIER DES FACA QUI SE COMPORTENT COMME DES VOYOUS

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Il vous souviendra qu’en novembre 2019, la rédaction de notre site d’information responsable letsunami.net, qui se définit comme « la voix des sans-voix », avait publié une information judiciaire avec, comme sous-titre, « la justice centrafricaine vient de démontrer que le sperme ne ment pas », provenant d’un influent journal local. Allusion faite à la décision de la justice qui a condamné le colonel Arcadius Mbétibangui à verser une pension alimentaire de 60.000 F par mois pour la prise en charge de l’enfant qu’il a eu avec Mlle Patricia Félébene et dont il a nié la paternité pour faire plaisir à sa femme de la maison, et a catégoriquement refusé de faire à ses frais le test d’ADN de lui-même et de l’enfant. On apprendra par la suite que le même juge qui avait pris la décision en son âme et conscience, est revenu sur sa décision quelques mois après pour dire le contraire de tout, à savoir pas de pension alimentaire et plus de test d’ADN, selon une source proche du dossier.

Scandale ! La partie déboutée interjette appel, mais les deux protagonistes ont été convoqués par le procureur général de Bangui, le magistrat hors hiérarchie Eric Didier Tambo, le mercredi 22 janvier dernier. Mais quelle honte le camp Mbétibangui a chiée devant le procureur qui s’est vu dans l’obligation de faire sortir les encombrants de son bureau? Comment un officier supérieur de l’Armée, vêtu de sa tenue militaire et arborant son galon et toutes ses médailles, peut – il  laisser faire sa femme et ses sœurs au point que celles-ci aient pu manquer du respect à  un haut magistrat dans l’exercice de ses fonctions, et de surcroît dans son bureau ? Les bruits ont couru dans Bangui et notre rédaction a pu rentrer encontact avec un des protagonistes, Patricia Félébéné, de la diaspora centrafricaine de France, qui a bien voulu répondre à nos questions depuis Bangui.

 Letsunami.net: Bonjour Patricia Félébéné. Vous avez été reçue par le procureur général de Bangui le mercredi 22 janvier 2020 avec le colonel Arcadius Mbétibangui, votre ancien ami qui nie être le père de votre enfant Arcadius-Nathanaël Mbétibangui. Dites-nous, de quoi avez-vous parlé?

 Patricia Félébéné (PF): Merci Monsieur le journaliste. C’est le monsieur dont vous parlez qui s’est plaint contre moi auprès du procureur général Eric Didier Tambo à cause d’un communiqué radiodiffusé que j’ai fait pour lui demander de sortir de sa cachette afin d’aller  faire le test d’ADN exigé par la justice. Car vous savez, j’ai une résidence permanente en France où je vis avec l’enfant dont il a nié la paternité après mon accouchement en 2019. Je suis venue avec l’enfant juste pour faire le test d’ADN à l’Institut Pasteur de Bangui et repartir, mais le monsieur fuit le test, refuse de prendre mes appels, se fait rare comme un cachotier. Toutes les relations que j’ai utilisées pour l’amener à respecter la décision de justice relative au test d’ADN n’ont pas abouti. C’est pour l’amener à sortir de sa cachette et à cesser avec ce jeu de petit enfant que j’ai fait diffuser des communiqués radio qui ne l’ont pas plu, raison pour laquelle il a honteusement saisi le procureur comme s’il s’agissait d’un crime. J’ai eu l’occasion d’être en face de lui devant le procureur, mais il a amené sa femme et ses sœurs pour perturber cette rencontre…

 Letsunami.net : Pourquoi vous dites que l’audience a été perturbée par ces femmes dont vous parlez?

 PF: C’est que le colonel Arcadius Mbétibangui s’est fait accompagner par de sa femme, sa sœur prénommée Sylvie Mbétibangui et une de ses belles-sœurs. Dans le bureau du procureur, ces femmes ont offert des spectacles désolants et déshonorants dans le bureau du procureur général en m’insultant, en taxant l’enfant de sorcier, en haussant le ton, comme si elles avaient en face d’elles des enfants ou des moins-que-rien. Leurs éclats de voix étaient même entendus en dehors du bureau, ce qui a provoqué quelques curiosités, selon ce que j’apprendrais plus tard au sortir de l’audience. La femme du colonel Mbétigangui s’est donnée le luxe de m’injurier plusieurs fois dans ses propos, manquant ainsi du respect au procureur qui est une autorité judiciaire, ce qui doit être considéré comme un acte d’outrage à magistrat,  mais manquant aussi de politesse et d’égard à l’endroit de  son mari et en s’humiliant elle-même. Je ne pouvais imaginer  une seule fois la femme d’un officier supérieur de l’armée se comporter d’une manière si désinvolte, comme un voyou. C’était incroyable…

 Letsunami.net : Vous êtes sérieuse-là?

 PF: Mais oui monsieur ! Pourquoi devrais – je vous mentir ? Pour gagner quoi? Excusez-moi mais celle qui est fière d’être l’épouse légitime et légale du colonel Aradius Mbétibangui s’est comportée en mal éduquée sinon en malapprise devant ce haut magistrat et tous ceux qui se trouvaient dans le bureau du procureur ce jour-là. J’ai de bonnes raisons pour douter de son éducation et de son rôle de femme parce que:

1-l’affaire en question ne la concerne pas, ce n’est pas son affaire. Elle n’est pas partie prenante à l’affaire ni  citée dans la plainte qui a été déposée. Elle n’a jamais été considérée, ne fut-ce que comme simple témoin dans l’affaire;

2-en tant que femme, elle doit être un modèle de comportement partout où elle se trouve. Elle ne doit pas insulter une autre femme parce qu’elle est aussi insultable comme toute femme;

3-en tant que femme d’un officier supérieur de l’armée, elle doit afficher, en tout temps et en tout lieu, une attitude qui démontre l’honneur, la dignité et la respectabilité de son mari. En se comportant comme elle l’a fait devant le procureur général et devant son mari qui l’a même rappelé à l’ordre comme un petit enfant, elle n’a fait que prouver qu’elle ne respecte pas son mari à la maison ni dans les lieux publics. C’est une triste partie du secret du foyer qui a donc été étalée dehors…

 Letsunami.net : Et quelle a été la réaction du procureur face à ce comportement regrettable dont vous parlez?

 PF: Je loue le sens de responsabilité de cet homme de la loi qui n’a pas hésité à considérer l’attitude de la femme du colonel Arcadius Mbétibangui comme un manque de respect à son égard et  de la justice centrafricaine qu’il représente. Le procureur l’a finalement chassé de son bureau, elle et les autres dames de compagnie du colonel Mbétibangui. Je répète que même son mari de colonel lui a fait un vif reproche verbal afin qu’elle se calme. Même si à la maison c’est elle qui porte le pantalon, elle ne doit pas s’afficher comme cela devant le procureur et les autres. Je suis franchement sidérée !

 Letsunami.net : En conclusion, qu’elle a été la position du procureur?

 PF: Le procureur lui a demandé de respecter la décision de justice en versant la pension alimentaire à hauteur de 60.000 F par mois et à faire le test d’ADN, ce n’est que normal. « Car seul le test d’ADN peut confirmer ou infirmer votre paternité de l’enfant », lui a dit le procureur. Mais comme le colonel Arcadius Mbétibangui et les siens redoutent le test d’ADN, ils s’offrent en spectacles, me profèrent des menaces pour m’intimider ou me faire reculer. Mais j’irais jusqu’au bout car j’ai foi en Dieu et la Justice vient de Dieu.

 Letsunami.net : D’autres personnes appartenant à la famille ou de l’entourage du colonel Mbétibangui vous ont-elles aussi menacée?

PF: Oui monsieur le journaliste. Après notre sortie du bureau du procureur, c’est la grande-sœur du colonel, du nom de Sylvie Mbétibangui qui s’évertuait à se battre avec moi dans la concession même de la Cour. Une des sœurs de la femme du colonel Mbétibangui m’avait aussi pris à partie, avec leur concert préféré d’injures publiques et de propos orduriers indignes de la femme. Je fais grâce de toutes les insanités que Sylvie a déversées sur moi, comme si son frère n’avait pas couché avec moi, comme si je n’avais pas rendu service à son frère, à la femme de son frère et à ses enfants lorsqu’ils étaient réfugiés à Brazzaville, au Congo, quand les sélékas avaient pris le pouvoir. Je lui apportais argent, biens matériels, réconfort moral et tout, à mes frais et à mes risques et périls aussi; parce que les sélékas pouvaient me tuer, s’ils étaient au courant que j’allais régulièrement rendre visite au colonel Arcadius Mbétibangui à Brazzaville. Je dis que la mère du colonel Arcadius Mbétibangui, ses frères et sœurs, ses amis, et même la ministre de la Défense nationale connaissent  mes relations avec ce monsieur qui aujourd’hui, me chiffonne. Mais Dieu me vengera et vengera l’enfant façonné par son sperme et qui porte son nom et prénom, en plus du fait qu’il le ressemble à 100%. Vous pouvez le vérifier.

 Letsunami.net : Il paraît que le test d’ADN ne se fait pas à Bangui mais plutôt en France. C’est aux frais de qui?

 PF: Ce sera aux frais du colonel Arcadius Mbétibangui puisque c’est lui qui doit apporter la preuve du contraire.

 Letsunami.net : Merci.

 PF: C’est moi qui vous remercie monsieur le journaliste.

Propos recueillis par Jean-Paul Naïba

La rédaction

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