Centrafrique : « Affaire Dimbélet et Autres »: Le RDC appelle le Gangster de Bangui à une concertation avec toutes les forces vives de la nation

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DECLARATION SOLENNELLE DU RASSEMBLEMENT DEMOCRATIQUE CENTRAFRICAIN (#RDC) RELATIVE A LA PROROGATION DU MANDAT DES INSTITUTIONS ISSUES DE LA CONSTITUTION DU 30 MARS 2016

L’opinion nationale et internationale est informée par voie de presse de l’initiative prise par le 2e Vice-Président de l’Assemblée Nationale, Sieur DIMBELE NAKOE de proroger par vote des Elus de la nation le mandat des institutions issues de la Constitution du 30 Mars 2016, notamment le mandat du Président de la République et celui des Députés.

Le RDC ne peut rester insensible à cette pratique qui met en péril la jeune démocratie centrafricaine. C’est ainsi que le Bureau Politique du RDC fait la Déclaration solennelle suivante :

Aux termes de l’art. 35, al.2 de la Constitution actuelle de la République ​Centrafricaine, le mandat du Président de la République est exclu de toute prorogation.

Nulle cause ne peut être invoquée à l’appui d’une prorogation quelconque.

Tel est le sens de la formule « quel que soit le motif » qui figure dans la lettre de la Constitution et qui est, par rapport à la Constitution précédente de 2004, une innovation majeure tenant compte précisément du précédent de 2010 qui avait permis aux Députés de l’époque de s’auto proroger leur mandat ainsi que celui du Président de l’époque.

Chacun sait que cette auto prorogation avait préfiguré un holdup électoral, lequel avait privé de représentation à l’Assemblée Nationale quelques grands partis politiques ayant pignon sur rue tel que le RDC et qui a accouché de la pire crise politique et sécuritaire dans laquelle se débat encore le peuple centrafricain jusqu’à ce jour.

Aujourd’hui, cette tentative orchestrée par les Elus de la Nation favorables au pouvoir de Bangui, laisse penser que cet excès de confiance est dû au fait que derrière eux, il existe un bouclier protecteur.

Le Président de la République n’a plus d’oreilles que pour les Députés qui, au sein du Parlement, jouent leur va-tout sur son dos et celui du peuple centrafricain, utilisant l’argent public depuis le début de leur mandat pour pervertir la démocratie centrafricaine et à présent, tenter de franchir cette ligne rouge qu’est la violation de la Loi fondamentale de notre pays.

Le Rassemblement Démocratique Centrafricain estime qu’il y a pourtant dans la recherche d’un consensus national, la possibilité de convoquer le génie centrafricain pour une solution apaisée sur une question qui met en jeu la paix civile et la stabilité relative de notre pays.

Le Bureau Politique du RDC s’appuie sur l’expérience acquise en 1992 lorsque les élections générales furent annulées par la Cour Suprême de l’époque et que fut mise en œuvre une solution consensuelle à l’initiative du Président André KOLINGBA. Un organe législatif transitoire dénommé CONSEIL POLITIQUE PROVISOIRE DE LA REPUBLIQUE avait alors été mis en place.

Pour le calendrier électoral Rassemblement Démocratique Centrafricain, dans l’hypothèse d’un glissement du, le mandat du Président de la République, clé de voute des Institutions est à dissocier du mandat du Parlement.

En outre, le confinement pour cause de coronavirus ne saurait servir de prétexte à une quelque prorogation du mandat des Institutions de la République.

Le Rassemblement Démocratique Centrafricain exhorte le Gouvernement et Monsieur le Député DIMBELE NAKOE à prioriser les actions du Gouvernement.
Le COVID19 constitue une menace avérée et extrêmement grave sur l’état de santé de la Population Centrafricaine.

Elle recommande entre autres mesures :
1) Une adaptation aux réalités Centrafricaines, de la mesure de confinement qui prive le Centrafricain de ses mouvements nécessaires dans la quête quotidienne de sa subsistance ;
2) Une amélioration substantielle de la fourniture d’eau potable permettant de faire respecter la mesure barrière minimale du lavage des mains avec du savon ;
3) Une assistance aux plus démunis doit être envisagée.

En conséquence,

Le Rassemblement Démocratique Centrafricain exhorte vivement le Président de la République à convoquer les forces vives de la Nation en des assises inclusives autour de la question du vide institutionnel généré par un glissement probable du calendrier électoral et à éviter de la sorte d’ajouter à la crise sécuritaire, une crise politique aux conséquences insoupçonnées.

​​​​​​​Fait à Bangui, le 14 Avril 2020

​​​​​​​Pour le Bureau Politique
Le Président du Rassemblement Démocratique Centrafricain

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