CENTRAFRIQUE: AFFAIRE DES 40 MILLIONS D’UN HOMME D’AFFAIRES CHINOIS ESCROQUÉ Á L’ASSEMBLÉE NATIONALE: LE DÉPUTÉ JEAN-MICHEL MANDABA PASSE ENFIN AUX AVEUX MAIS REFUSE DE MOURIR SEUL 

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CENTRAFRIQUE: AFFAIRE DES 40 MILLIONS D’UN HOMME D’AFFAIRES CHINOIS ESCROQUÉ Á L’ASSEMBLÉE NATIONALE: LE DÉPUTÉ JEAN-MICHEL MANDABA PASSE ENFIN AUX AVEUX MAIS REFUSE DE MOURIR SEUL
Les députés criminels, escrocs, voleurs, voyous et leurs complices agissent désormais à visage découvert. Qu’il s’agisse du déshonorable Jean-Michel Mandaba de la sous-préfecture de Bamingui dans la préfecture de Bamingui-Bangoran qui a utilisé des manœuvres dolosives et frauduleuses pour faire perdre à un opérateur économique chinois dans le domaine minier 40 millions de FCFA avec la complicité présumée du ministre des Mines et de la géologie, des cadres dudit ministère et de certains députés, ou du déshonorable Anselme Bindala de la circonscription de Ouango 2 dans la préfecture du Mbomou, qui a tué son propre fils par bastonnades et tortures du simple fait que l’enfant aurait volé son téléphone portable, ou du tristement célèbre Teddy Ouedane de la circonscription de Bouca 2 dans la préfecture de l’Ouham qui a escroqué plusieurs fois le président Touadéra et les ministres en charge de la Sécurité et de la Défense nationale pour ne plus ramener les véhicules administratifs 4×4 tout terrain, ou encore du tristement célébrissime Alfred Yekatom alias Ramboh qui avait dégainé en pleine session parlementaire en octobre 2018 pour tuer des députés, et ces députés chefs d’entreprises privées qui gagnent des marchés d’Etat et encaissent l’argent sans exécuter les travaux pour lesquels l’argent a été décaissé, pour ne citer que ceux-là, voilà la triste réalité et la moralité de ceux qui disent être des « Représentants du Peuple » mais qui, en réalité, ne représentent que leurs tubes digestifs et les réseaux mafieux auxquels ils appartiennent. Au vu des derniers développements de la situation de l’Assemblée nationale, comment ne pas demander la dissolution pure et simple de cette institution pourtant noble mais qui fait la honte de toute la nation et aux yeux de tout le monde? Voyons.
LE CAS JEAN-MICHEL MANDABA
Les dernières nouvelles de l’Assemblée nationale en notre possession nous amènent à dire sans courir le risque de nous tromper que le nommé Jean-Michel Mandaba, député de la sous-préfecture de Bamingui située à 534 km au Nord-est du pays, ancien militant du parti RDC, ancien secrétaire général du MLPC, président du Parti pour la gouvernance démocratique (PGD), président de la Commission Production et Ressources à l’Assemblée nationale et membre du Parlement communautaire CEMAC, est bel et bien celui qui avait escroqué un homme d’affaire chinois en juin dernier pour lui capter 40 millions de FCFA, en bon escroc.
La meilleure preuve en droit autant l’aveu, point n’est besoin d’utiliser le conditionnel pour dire que le sieur Jean-Michel Mandaba a avoué publiquement à ses collègues députés réunis en concertation à l’hémicycle de l’Assemblée nationale le mercredi 17 juillet dernier être celui qui a encaissé les 40 millions de FCFA du sujet chinois venu pour investir dans le secteur minier en Centrafrique. Mais, comme tout bon escroc, prédateur et mafieux, devant la forte pression populaire nationale et internationale qu’il subit depuis l’ébruitement de cette sale affaire, Jean-Michel Mandaba ne veut pas mourir seul. Il a cité les noms d’autres personnalités qui auraient bouffé avec lui l’argent du sujet chinois par action ou par omission, et notamment:
-M. Léopold Mboli-Fatrane, ministre des Mines et de la géologie;
-M. Mathurin Dimbélé-Nakoé, député de la sous-préfecture de Sosso-Nakombo dans la Mambéré-Kadeï, 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, militant et cadre successif des partis RDC, PLD, KNK et MCU;
-M. Jean-Paul Service Tézawa, député de Bossembélé et Rapporteur général de la Commission Production et Ressources à l’Assemblée nationale;
-le Directeur de cabinet et le Directeur général des Mines au ministère des Mines et de la géologie;
-un autre haut responsable du bureau de l’Assemblée nationale dont il s’est réservé de citer le nom mais que les députés disent bien connaitre et attendent l’occasion pour le virer. Tels sont les noms des personnalités citées par le député Jean-Michel Mandaba qui, manifestement coincé, a décidé de ne pas mourir seul.
Plusieurs sources parlementaires attestent cette information et ajoutent même que le député Jean-Michel Mandaba s’était mis à genou devant ses collègues députés pour leurs demander pardon, que l’affaire n’aille pas loin afin que son immunité parlementaire ne soit pas levée.
Il fallait imaginer l’ambiance et le climat de l’hémicycle de l’Assemblée nationale lors de cet huis-clos du mercredi 17 juillet dernier, la réunion de concertation étant exclusivement réservée aux députés. Et puisque même au Vatican, le plus petit Etat du monde et l’Etat le plus fermé au monde il y’a toujours des fuites d’informations, de gentilles discrétions indiquent que les députés ne s’étaient pas entendus sur la sanction à prendre à l’encontre du député-faussaire et escroc Jean-Michel Mandaba. Car, « Si sanction il y’a, c’est toute la maison qui risque de s’écrouler ou d’être réduite à son quart, car au moins 80% des députés de l’actuelle législature sont dans une situation où la levée de leur immunité va les conduire tout droit en prison, ce qui va être une grande première en République centrafricaine et dans le monde. Le président de l’Assemblée nationale, Laurent Ngon-Baba a renvoyé l’affaire du député Mandaba Jean-Michel à la session parlementaire du mois d’octobre et on avisera le moment venu », nous a rapporté un député sous couvert de l’anonymat.
JAMAIS 1 SANS 2
Il convient de souligner que ce député n’est pas à son premier forfait du genre. Souvent accusé d’escroquerie, faux et usage de faux (aussi bien pour les billets de banque que les diplômes et les documents administratifs), abus de confiance, contrebande, vol et complicité dans les délits et crimes précités, Jean-Michel Mandaba alors professeur de mathématiques au premier cycle sous le régime Kolingba était régulièrement convoqué dans les commissariats de police et aux brigades de gendarmerie territoriale de Bangui, Bimbo et Begoua où il était souvent gardé à vue avant de recouvrer la liberté moyennant corruption.
Et comme l’habitude est une seconde nature, le député Jean-Michel Mandaba avait détourné deux (2) véhicules de la société camerounaise GENELCAM, ce qui lui avait valu la prison à Douala en février 2004 avant d’être libéré grâce à l’intervention de Martin Ziguélé du MLPC. Et comme l’homme n’a jamais honte ni peur des mauvaises choses qu’il fait, il vient de récidiver son escroquerie et sa fausseté en faisant d’un homme d’affaires chinois sa victime. Vraiment, il est fort. A propos justement, de gentilles indiscrétions révèlent que le député Jean-Michel Mandaba est au cœur d’un groupe mafieux organisé et qui impliquerait l’Assemblée nationale, le ministère des Mines, les ministères de la Défense, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire.
Modus operandi
Cette mafia opère de la manière suivante:
-recherche et indentification des étrangers intéressés par les activités d’exploitation minière. C’est le travail des informateurs/démarcheurs (ou coxeurs) du groupe;
-organisation des contacts des vautours miniers étrangers avec les cadres du ministère des Mines pour les informations sur les conditions d’obtention des permis miniers (recherche et/ou exploitation);
-organisation des contacts avec des députés de l’Assemblée nationale et en particulier le président de la Commission Production et Ressources et les autres membres du bureau de l’Assemblée nationale pris individuellement;
-contacts avec le ministre des Mines et de la géologie;
-contacts avec des Conseillers, parents et amis politiques qui seraient très écoutés par le Premier ministre, le Président de l’Assemblée nationale et par le Président de la République, pour faciliter, négocier et préparer une audience auprès de chacune des trois(03) hautes personnalités précitées;
-audiences au bureau ou en privé des hommes d’affaires étrangers avec le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale et le président de la République, chef de l’Etat; entretemps, les Décrets d’octroi du permis ou les Arrêtés autorisant la recherche et/ou l’exploitation artisanale semi-mécanisée des diamants et or sont déjà montés et prêts à être signés (NB: Il convient de préciser que tous ces contacts arrangés et effectués ont des incidences financières. Les investisseurs miniers remettent de l’argent à chacune des personnalités rencontrées, ce qu’on appelle dans le monde des affaires «intéressements» ou « bonus ». Mais, en réalité, il s’agit de pots-de-vin, de bakchich, et donc une corruption active pour obtenir rapidement le précieux sésame, c’est-à-dire le permis de recherche et/ou d’exploitation minière);
-paiement des taxes exigées après production ou présentation des documents portant création de la société de recherche et/ou d’exploitation;
-remise du permis de recherche et/ou d’exploitation aux sujets étrangers;
-démarches auprès des autorités politiques et administratives des Forces de défense et de sécurité (FDS) pour obtenir la mise à disposition des éléments de sécurité auprès des investisseurs étrangers pour protéger et sécuriser leurs propres personnes, leurs sites et leurs moyens matériels et logistiques. Tout cela n’est pas gratuit;
-démarches auprès des autorités politiques et administratives des collectivités territoriales (ministre de tutelle, préfet, sous-préfets et maires des zones ciblées pour les travaux de recherche et/ou d’exploitation, pour les intéresser au projet et obtenir leur appui auprès des populations sur le terrain;
-installation du bureau administratif, des machines et des matériels de recherche et/ou d’exploitation sur le site dont l’emplacement a été préalablement fixé;
-semblant de recrutement du personnel local de la société qui est généralement mal payé et sans droit;
-démarrage en trombe des travaux de recherche et d’exploitation dans l’opacité de présentation de la caractéristique et du volume des pierres précieuses trouvées. Car, bien souvent on remarque l’absence d’un expert national dans les travaux d’identification, de quartage et détermination de la quantité et la qualité des produits trouvés. Et bienvenue aux dégâts écologiques, environnementaux et humains qui indiffèrent Touadéra et son gouvernement.
LE FILM DE L’ESCROQUERIE Á LA MANDABA
Concernant le cas Mandaba, la trame du film de l’escroquerie se présente de la manière suivante, d’après de gentilles indiscrétions à la vaticane:
C’est au bureau de la Commission Production et Ressources de l’Assemblée nationale que le président Jean-Michel Mandaba avait reçu l’opérateur économique chinois qui était accompagné par ses compatriotes ce jour-là. Le papier de décharge et la réception des 40 millions de FCFA a été signé par quelqu’un d’autre qui assistait Mandaba, à la demande de ce dernier. Et à vrai dire, celui qui a signé le papier de décharge n’était pas un député ni un personnel de l’Assemblée nationale en service à ladite commission. Ça doit être quelqu’un que Mandaba a amené du quartier ou de son village pour les besoins de la cause. Mais, c’est Mandaba en personne qui a encaissé l’argent et l’a mis dans son sac après avoir pris soin de compter l’argent que l’investisseur chinois a amené dans une enveloppe.
Lorsque l’affaire a été ébrutée du fait que l’investisseur chinois s’est impatienté d’entrer en possession du permis de recherche et/ou d’exploitation minière, le député Jean-Michel Mandaba avait dans un premier temps nié les faits. Mais, pour son malheur, il ne savait pas que sa rencontre avec les hommes d’affaires chinois dans son bureau de l’Assemblée nationale était filmée du début jusqu’à la fin grâce à une camera en miniature incorporée dans un stylo accroché à la veste du Chinois. Les photos de Mandaba réceptionnant l’argent, le comptant et le mettant dans son sac, ainsi que celles de la personne qui a signé le papier de décharge, ont été produites pour servir de preuve de l’acte posé par le grand escroc et faussaire Mandaba. Ce dernier s’était cru plus malin en laissant quelqu’un d’autre signer le papier de décharge à sa place. Il croyait ainsi rouler les Chinois dans la farine et se mettre à l’abri de tout soupçon et de toutes poursuites judiciaires avec l’argument facile de ne pas reconnaître les faits parce que n’étant pas le signataire du papier de décharge des 40 millions de FCFA remis par le Chinois. Mais, à malin, malin et demi: le stylo-camera a tout enregistré et sert à confondre et à enfoncer le tristement célèbre Jean-Michel Mandaba. Pris les mains dans le sac.
QUE LA JUSTICE SOIT. SINON…
Voilà la triste réalité de l’histoire des 40 millions de FCFA que le député Jean-Michel Mandaba a frauduleusement soustraits à un opérateur économique chinois qui veut son argent. Jean-Michel Mandaba qui a reconnu son forfait devant ses collègues députés tout en précisant qu’il n’est pas le seul à bouffer les 40 millions de FCFA, doit répondre de ses actes devant la justice. Cela permettrait de moraliser et de nettoyer un peu cette maison pourrie appelée Assemblée nationale, et d’améliorer le climat des affaires en Centrafrique.
Mieux, l’ultime solution serait la dissolution pure et simple de l’Assemblée nationale qui fait la honte de toute la République. A cet effet, le chef de l’Etat doit faire usage des prérogatives à lui conférées par l’article 46 de la Constitution centrafricaine du 30 mars 2016. La balle est donc dans son camp.
Affaire à suivre.
Mesmin Madidé-Aladila
Source: MEDIAS+

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