Centrafrique : « Affaire de l’aide de plus de 2,2 milliards de dollars du sommet de Bruxelles » : l’Union européenne recommande une « évaluation minutieuse » du RCPCA

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Centrafrique : l’Union européenne recommande une « évaluation minutieuse » du RCPCA

« L’évaluation minutieuse du Plan de relèvement et de consolidation de la paix (RCPCA) est nécessaire ». Position exprimée par la délégation de l’Union européenne via l’ambassadeur Douglas Carpenter lors d’une interview exclusive accordée à Radio Ndeke-Luka le 9 mai dernier.

Après les crises militaro-politiques que la République centrafricaine a connues de 2013 à 2015 et le retour à l’ordre constitutionnel en 2016, les autorités avaient fixé des priorités et besoins pour le relèvement et la consolidation de la paix. Un programme qui a bénéficié, en 2017, de l’appui technique et financier de l’Union européenne, des Nations Unies et de la Banque mondiale. Plus de 6 années passées, des voix ne cessent de dénoncer les résultats de ce plan qui, selon elles, ne reflètent pas le financement des bailleurs même si le gouvernement l’apprécie à sa juste valeur.

« Il faut évaluer ensemble »

« Je pense que nous sommes alignés sur le fait qu’il faut approcher l’évaluation du RCPCA. Cette évaluation est nécessaire pour préparer le Plan national de développement. Avec toute humilité, il faut évaluer ensemble l’efficience, l’efficacité, l’impact, la durabilité et la pertinence des actions qui ont été engagées pendant le RCPCA. Oui, des résultats. Mais, il y a aussi des enseignements à tirer, où il faut améliorer la performance », a affirmé Douglas Carpenter, ambassadeur de l’Union européenne en RCA et co-président du comité directeur du RCPCA.

Arrivé à son terme fin décembre 2023, le RCPCA doit faire l’objet d’une évaluation. Car, selon le représentant de l’Union européenne, plusieurs secteurs financés ne donnent pas assez de satisfaction.

La santé et l’agriculture dans le viseur

« Il y a plusieurs secteurs où l’on note une forte augmentation de ressources. Mais, une augmentation de ressources qui ne reflète pas une amélioration en terme de résultats. C’est le cas de quelques dossiers dans le secteur de la santé et de l’agriculture. On va évaluer et créer ensemble des structures capables d’assurer une coordination et une redevabilité pour le Plan national de développement ; lequel est plus efficient. C’est compliqué. Mais, c’est un travail. Il faut continuer la lutte »,a martelé Douglas Carpenter.

Après le plan de relèvement et de consolidation de la paix RCPCA, place désormais au Plan national de développement (PND) qui devait normalement commencer début 2024 jusqu’en 2028. Mais d’après nos sources, ce programme est encore en phase d’élaboration et donc, il connait un peu de retard, martèlent nos mêmes sources.

RNL

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