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Centrafrique / Accord de Khartoum : les Centrafricains rejetteront la Commission Justice, Vérité, Réparation et Réconciliation

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7 juin 2019

Consulter les centrafricains sur la Commission Justice, Vérité, Réparation et Réconciliation

Impliquer les citoyens dans la mise en place et la gestion de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation (CVJRR), voilà l’objectif de la consultation nationale populaire, lancée ce 6 juin 2019 par le Chef de l’État, Faustin-Archange Touadera. Par cette innovation en termes d’appropriation citoyenne, les autorités centrafricaines entendent consulter la population afin de mieux l’inclure dans ce mécanisme de justice transitionnelle.

Exigée par le Forum de Bangui de Mai 2015, qui a fait de la lutte contre l’impunité l’une de ses recommandations phares, cette Commission aura pour principale mission de contribuer à faire assoir une paix durable à travers la recherche de la vérité, le rétablissement des victimes dans leur droit ainsi que de contribuer à la réconciliation et la consolidation de l’unité nationale.

Cette consultation nationale aura lieu dans les sept régions administratives du pays afin de recueillir les attentes, les avis et les recommandations de la population sur les quatre piliers de la Commission qui sont la vérité, la justice, la réparation et la réconciliation.

Pour le président de la République, ce processus est une nécessité car il est gage de légitimation politique. « Il mest apparu indispensable dinstruire le gouvernement a leffet de donner une légitimité populaire à ce dernier dispositif de justice transitionnelle à mettre en place, en procédant au préalable à une consultation à la base des centrafricains et des centrafricaines, en vue de leur permettre dexprimer clairement leurs attentes et volonté », a déclaré Faustin-Archange Touadera, rappelant que la lutte contre l’impunité fait partie des engagements du gouvernementcontenus dans l’Accord politique pour la paix et la reconciliation en RCA, signé le 6 février 2019.

Selon le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies (RSSG) et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, cette participation populaire, et l’implication des centrafricains de toutes les corporations dans la gestion de leurs affaires, est un signal fort de la volonté politique partagée et de l’expression des valeurs de la démocratie. « Le lancement des consultations nationales pour la mise en place de la CVJRR est une étape cruciale de lagenda national de justice transitionnelle et contribuera à formuler des solutions pour éviter la non-répétition des crimes », a déclaré Mankeur Ndiaye. Le RSSG a également réitérer la disponibilité de la MINUSCA à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du projet de réconciliation nationale en RCA, en mobilisant ses ressources multiformes pour les étapes présentes et futures de l’agenda de la justice transitionnelle.

Signalons que des facilitateurs seront déployés dans les différentes régions du pays. Les données recueillies permettront d’élaborer l’avant-projet de loi portant création de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation qui sera soumis au vote des députés de l’Assemblée Nationale.

Minusca

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