RCA: réunion du comité de suivi de l’accord de paix 6 mois après sa signature

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L’objectif est de faire le point 6 mois après la signature de l’accord de paix sur la situation, noter les avancées mais aussi les défis et trouver des solutions. A cette occasion, les garants et facilitateurs ont tenu des propos forts dès l’ouverture de la réunion.
« A partir d’aujourd’hui tout ce qui a été toléré jusqu’à présent ne le sera plus », a déclaré fermement Mankeur Ndiaye le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Centrafrique. Une tolérance qui avait pour but d’« encourager le processus de paix », justifie-t-il.
Désormais, « des sanctions seront strictement appliquées à tous ceux qui violeront les dispositions de l’accord », a-t-il ajouté, précisant que le corpus de sanctions était encore en cours d’élaboration.
De son côté, le représentant spécial de l’Union africaine, garante de l’accord, a reconnu quelques avancées mais a affirmé sa profonde inquiétude face à l’insécurité, et les violations des droits de l’homme et du droit humanitaire persistantes.
Matias Matondo a aussi mis en avant le cas d’Abdoulaye Miskine, leader du FDPC. « Il s’est manifestement mis en marge de l’accord de paix », a-t-il déclaré. Le représentant de l’Union africain a révélé que les autorités projettent de lancer un mandat d’arrêt contre lui.
Parmi les représentants des groupes armés, la présence d’Abdoulaye Hissène a été remarquée. Ce dernier, leader du FPRC, et sous sanction des Nations unies, ne s’était pas déplacé à Bangui lors de la signature de l’accord de paix le 6 février dernier.