Centrafrique : A bas les élections 2020 !

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NON ! Les élections 2020 ne sont pas censées répondre aux problèmes de fond que posent notre pays et son État, elles sont tout à fait inutiles.
Nous ne voulons plus de ces élections dans des conditions où les centrafricains en sont totalement ignorants; je n’ai pas dit « moutons ie animaux », ce mot tout monotone qui fait du buzz dans notre communauté et qui continue de faire couler de l’encre. Élire, il ne s’agit pas de mettre un bout de papier dans l’urne sans raison aucune, il ne s’agit pas de voter un homme, il s’agit de voter un programme réalisable de développement de société. En 2015, nous avons voté un homme, sans sujet de société, sans formation politique et sans détermination ; quel a été le résultat ?
Les candidats qui nous appellent à ces élections sont pour chacun à sa pomme, ils n’ont pas de projets. Des gens que nous connaissons leur parcours depuis leur date de naissance, qui ne sont pas assurément ceux destinés pour gérer et qui sont toujours restés au volume de leur incapacité depuis leur passage à la gestion de l’état où ils ont réalisé de piètres performances. Nous voulons avoir un temps d’apprentissage, de savoir ce que c’est que la société, l’État et l’élection. Les votes à l’ignorance qui nous ont été toujours appliqués, sont indignes de nous au 21è siècle. Nous disons non, à la débrouillardise, au bricolage, au tâtonnement, au colmatage à la gestion de l’état. Nous voulons une société architecturale fondée sur nos valeurs et son État qui fonctionne sur l’essence inclusive de ses populations. Une société « monument ».
Nous ne voulons pas de ces élections, le désintéressement est massivement approuvé par l’enrôlement qui fut un échec éprouvant pour l’ANE. Sur au moins 1 200 000 habitants à Bangui, il y a 5 % d’inscrits et c’est la réalité.
Mettons en place une transition constructive intégrale pour bâtir la RCA, la société des hommes DIGNES. Être centrafricain doit être à partir d’aujourd’hui considéré comme un droit à la DIGNITÉ et c’est maintenant qu’il va falloir établir la base et fixer la marque. Ne perdons plus notre temps à ce jeu électoraliste sans objet et sans source. Ces élections sont anathématisées, elles n’auront pas lieu, nous les avons déjà fait échouées.
Suite à mes appels nutritifs pour la transition constructive, le mardi 25 août 2020 dernier, la Radio Notre Dame (RND) de Bangui, a tenté une interview en direct avec moi. Le corps, ils voudraient connaître les intellections fondées de mes appels à la transition constructive, qu’est ce que j’entends par fondements et qu’est ce que je pense au sujet de la sécurité à quelques mois des élections.
La transition constructive, elle est visible, elle s’impose d’elle même face à nos difficultés au pluriel. Ce que l’on pensait depuis la nuit des indépendances être un État, n’est au fait qu’une coquille que nos capacités sont très insuffisantes pour la remplir, mais avec le régime actuel, nous n’avions pas connu comme pareille situation; le pays est totalement renversé, le pouvoir du gouvernement n’emane plus de la population mais des trois (3) principaux groupes armés.
Un pouvoir des truands et des incultes, des gens qui ne connaissent rien de l’État que l’argent et leurs intérêts. Touadera a privilégié l’ignorance à l’intelligence, une novelle expérience qui donne libre-cours à leurs basses besognes. Ils s’enrichissent. Cette expérience de Touadera de renverser la pyramide du mérite au travail, tel en mathématique un raisonnement par récurrence, c’est-à-dire produire le négatif pour approuver le positif, est épouvantable pour notre État. Et j’en déduis de l’expérience du milieu du monde de travail que je connaisse , le chef doit absolument avoir une autorité sapientiale, c’est-à-dire posséder le savoir et le savoir-faire. Le milieu professionnel a démontré que les collaborateurs n’aiment jamais travailler sous les ordres d’un chef ignorant. Les collaborateurs passeront le gros de leur journée à le défaire et refaire par des critiques dans tous les sens.. Être subalternes d’un chef incompétent, les collaborateurs ne le supportent pas. A Bangui, personne ne perd son temps avec ces ministres venus d’ailleurs, des aventuriers.
Regarder chaque ministre par rapport à son poste, personne ne correspond à son poste. L’État est mort , on administre plus rien. Il y a un cas de nomination d’une extrême vilenie au ministère de l’organisation administrative et de l’innovation des services publics quand Ngrebada se dit « être produit de l’administration », il a prouvé à ce niveau toute la médiocrité de sa connaissance dont il se vente. Le ministère qui doit fondre l’organisation de l’État et rebâtir !
La RCA est un vaste pâturage sans administration publique et une population livrée à la nature. L’État n’a aucun contrôle de son territoire si non les groupes armés ont la charge. Nous sommes bannis de notre pays.
Notre État est en faillite. Le salaire des agents de l’état est payé par le FMI ; c’est donc le FMI qui gère la RCA. Le gouvernement est juste un support représentatif de l’état, il n’a pas de décision. Payé le salaire à terme échu permet une mesure de distanciation politique par rapport à la réalité que vivent les centrafricains. Je fais remarquer que le RCPCA (Renforcement et consolidation de paix) n’est pas un projet élaboré par le gouvernement, le RCPCA est originaire du PNUD. Les petits travaux d’aménagements (ponts, routes, etc…) sont réalisés dans le cadre ce projet. J’appelle ça, donner des petits coups de mains pour aider le pays, rien de cela est développement.
La transition, il s’agit d’avoir un programme gouvernemental d’une période résolue qui n’appartienne à aucun parti politique, mais aux centrafricains, qui pourra permettre d’agir ensemble avec détermination contre les problèmes qui empêchent notre pays d’avancer. Donc en faisant ce nettoyage, on fixe en même temps les nouvelles idées de base par des actes, la construction d’une société nouvelle et son État, la réconciliation entre l’Etat et ses populations pour la bonne gouvernance sociétale.
Par fondements, prenons par exemple la religion, Jésus et Mohamed sont respectivement les fondements du christianisme et de l’islam. La bible et le coran sont remplis des récits de faits et de conseils, des principes que les chrétiens et les musulmans respectent, pratiquent et font référence dans leurs actes de tous les jours : # tu dois aimer ton prochain, tu ne dois pas voler, tu ne dois pas coucher la femme d’autrui……#. Les Curés, les Pasteurs et les Imams doivent se l’appliquer et font l’enseignement aux membres de leurs congrégations. A toute épreuve , les chrétiens et les musulmans puisent leurs ressources dans ces enseignements. Ils vivent de ces principes comme guides et le fondement de leur croyance à l’image de Jésus et Mohamed.
Prenons également la France: être français, est considéré comme un droit à la liberté, à la protection et au respect de l’intégrité physique. Les français et leur gouvernement font de la liberté un idéal, un principe fondamental jusqu’à vouloir l’imposer aux autres nations. Quand on annonce la disparition d’un français, le gouvernement mettra tout en œuvre pour apporter la lumière sur cette disparition.
Depuis la disparition de Boganda, aucun de nos gouvernements n’a pu éclairer cette disparition, ne fusse apporter une précision, le flou règne. Des milliers de centrafricains ont été et sont assassinés, torturés, tués et brûles vifs, et nous sommes là benêts, dans ce cercle morbide et crapuleux de violences où le gouvernement se contente désormais de petits communiqués de presse tout dépouillés.
Notre État ne poursuit aucun idéal pour donner une couleur éclatante à la gestion de notre société, au moment où j’y pense, c’est la # DIGNITÉ #. La dignité aurait pu être le principe fondamental de notre société, celui qui aurait pu régir tous nos actes, malheureusement quand on évoque notre devise nationale: unité, dignité, travail, on se sent bien mal.
Les membres du gouvernement sont les plus riches, opposés à la masse des populations pauvres, il ne peut pas y avoir de l’unité. D’ailleurs l’unité est une question très profonde.
La sécurité, il n’y a pas de problème de sécurité. Il n’y a pas quatorze(14) groupes armés qu’on fait croire comme tels sur le territoire. Nous avons trois(3) principaux groupes armés sur le territoire, totalement des étrangers peuls, tchadiens et soudanais et dirigés par Sidiki, Ali darassa et Alkathim. Ngrebada a dit, ils sont partenaires du pouvoir, donc ils travaillent avec le gouvernement, où est donc l’insécurité ? Dans ce cas c’est le gouvernement qui organise l’insécurité pour son propre compte. Vous comprenez pourquoi les officiers FACA sont aux bureaux à Bangui, que le pouvoir n’arrête pas de les arroser de grades, à ce rythme d’ici avant le 27 déc 20, nous aurons des maréchaux comme grand-frère Idriss Itno(aux mérites de son grade). Les FACA sont des fantassins, des soldats de combats, ils connaissent leur territoire, les FACA sont capables de nous ramener la sécurité et maintenant.
Bientôt nous allons passer aux actes: le programme de la transition a identifié 123 personnes comme équipe noyau ; un travail sélectif des compétences est mis sur pieds. Il y aura des hommes et des femmes à quasi-égal en nombre paritaire. Notre pays a les compétences et nous le pouvons. C’est à nous de créer notre destin, c’est à nous d’imaginer notre futur, comment nous voulons être et comment nous voulons vivre demain. Vive la dignité !
Robert Enza

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