CENTRAFIQUE : L’OPPOSITION POSE DES CONDITIONS POUR SA PARTICIPATION AUX ELECTIONS LOCALES
SANGBILEGUE—Le médiateur de la République a rencontre le 23 février 2023, le bloc de l’opposition qui a réitéré son intention de ne pas participer aux élections locales censées se tenir dans cinq mois.
L’opposition pose comme exigences la réforme de l’Autorité Nationale des Elections et celle de la Cour Constitutionnelle. Depuis quelques mois, ces deux institutions fortement impliquées dans les élections en Centrafrique font l’objet de critiques de la part des opposants centrafricains qui les considèrent comme étant à la solde du pouvoir de Bangui.
L’opposition exige aussi que les pressions que subissent ses leaders soient arrêtées, « nous avons le Président Ngeundet qui fait l’objet d’intimidation depuis plusieurs mois. D’autres encore sont dans cette situation », explique le Président du bloc de l’opposition qui a indiqué au médiateur que la participation de l’opposition aux locales n’est possible que si le pouvoir accède à ses exigences.
Le médiateur de la République a promis transmettre ces exigences au pouvoir en place afin de trouver des solutions.
Plusieurs sources proches de la Présidence considèrent les exigences de l’opposition comme étant fantaisistes, « c’est depuis qu’ils ne veulent pas aller aux élections donc vous comprenez que ces opposants veulent compliquer seulement la situation. L’ANE est mise en place suite à un concours. La politique n’a rien à voir dans ce dossier. La Cour Constitutionnelle actuelle est celle qui a géré les contentieux des dernières élections je ne vois pas le problème. C’est de la distraction », explique un proche de Touadéra.
A l’état actuel, il est difficile d’attendre une réponse favorable de la part du régime sur les exigences posées par l’opposition démocratique.
Dominique de Sangbilegué-Info
