CEMAC : le solde des comptes courants à la BEAC s’élève à 1579 milliards Fcfa

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Dans sa note de conjoncture qu’elle vient de rendre, la Banque des Etats de l’Afrique centrale a annoncé que le solde des comptes courants des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale a atteint un peu plus de 1.579 milliards de francs CFA. La même source a indiqué que le Cameroun a la plus importante réserve.

Les liquidités actuellement disponibles pour l’ensemble des Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), s’élèvent à 1.579,082 milliards de francs CFA. C’est ce qu’on apprend auprès de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) qui a rendu public le solde des comptes courants des pays dans sa note de conjoncture.

A en croire ce document, le Cameroun est en première place dans la sous-région, disposant de la part la plus importante dans cette réserve avec 675,092 milliards de francs CFA. La deuxième place revient au Gabon qui malgré ses crises économique mais aussi politique, dispose de 389,8 milliards de francs CFA. La Guinée Equatoriale s’arrache la troisième place avec un montant de 250,38 milliards francs CFA. Sur ce tableau le Congo prend la quatrième place avec 197,28 milliards de francs CFA et le Tchad est au cinquième rang détenant 48,75 milliards de francs CFA. La Centrafrique termine 6ème avec un montant de 35,78 milliards de francs CFA.

L’impact de la chute des cours du pétrole

Ces résultats contrastent avec les résultats enregistrés à la BEAC ces dernières années au cours desquelles le boom pétrolier avait fait accroître de manière très considérable les réserves des pays comme la Guinée équatoriale, le Gabon, du Congo et du Tchad. Il y a dix ans, en effet, les réserves de la Guinée Equatoriale à elles seules, équivalaient au quart du solde des comptes de la CEMAC auprès de la BEAC.

Avec une économie fortement dépendante des recettes tirées de la vente du pétrole, ces pays ont été frappés en plein cœur par la crise des cours sur le marché international. La plupart d’entre eux ont vu leur recettes chuter et leurs économies entrer en récession. C’est l’exemple du Gabon qui a dû faire recours au Fonds monétaire international (FMI) avec un programme de réformes visant une diversification de l’économie afin de sortir de la crise économique. Au Tchad, la situation semble pire. En raison de la crise économique, le gouvernement a dû ponctionner les salaires des fonctionnaires qui n’ont pas accepté, générant une crise socio-politique au passage. En Centrafrique, dans un contexte d’insécurité et de crise humanitaire, les dirigeants sont très inquiets et même si on prévoit une relance économique, le pays en est encore loin.

Tribune d’Afrique

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