
La démocrature du MPSR 2 : Les uns sont muets, bâillonnés, tandis que les autres sont bruyants, manifestant et pestant de rage ! ( Opinion )
Que faut- il comprendre au Burkina Faso sous l’ère du MPSR 2, pouvoir né du coup d’État du 30septembre 2023, au motif de lutter contre les terroristes ! En effet, l’opinion a fini par comprendre que le pouvoir, notamment ses délices peuvent détourner ceux qui en sont investis de leurs objectifs initiaux. Le capitaine président semblait bien dire qu’il ne voulait pas du pouvoir et que la seule obsession qui l’habitait est d’œuvrer à recouvrer le territoire national infesté par ces sarcoramphes du désert, autrement appelés » terroristes »!
Cet engagement qui semblait crédible a suscité moult adhésions au mouvement du MPSR 2 à telle enseigne que des jeunes, des femmes, des anciens , pris par l’euphorie des déclarations guerrières du jeune capitaine président, se sont jetés à corps perdus dans les soutiens tous azimuts. Aujourd’hui, il faut le dire sincèrement, l’enthousiasme des premiers jours a commencé à se rétrécir pour faire place aux mensonges, aux reniements, aux hérésies diverses constatées ça et là !! Holala, la lutte antiterroriste est reléguée aux arrières plans désormais et seul le contrôle du pouvoir importe. Oui, la maîtrise des rênes du pouvoir maintenant, demain et pour toujours,!
C’est dans ce sens que l’on assiste au débrayage de tous ceux qui soutiennent le pouvoir et l’assignation au mutisme des autres à travers des partis politiques et autres OSC ! Le pays est divisé dans une conception manichéenne : les patriotes sont ceux qui crient à gosiers déployés le nom du capitaine, l’encensant des vertus cardinales et mêmes théologales et les apatrides ceux qui ont la soif de donner leur lecture quant à la manière dont le pays est conduit. Nombre d’observateurs sont estomaqués de la posture du président de la transition qui semble se complaire dans la chienlit ambiante. Des citoyens menacent de tuer d’autres citoyens, exhibant des armes blanches à la télévision sous l’indifférence et la bénédiction des autorités à tous les niveaux.
Il faut sérieusement craindre des débordements dont la non maîtrise pourrait entraîner de sérieuses conséquences dans ce pays jadis soudé, pacifique et douillet. Dans tous les cas, l’histoire retiendra que c’est sous le magistère des capitaines amateurs que le tissu social de ce peuple a connu des déchirures profondes des plus inquiétantes. La pensée unique est de mise ! L’omerta est la denrée partagée ! L’heure est à l’imagination de mécanismes pouvant permettre au jeune prodige de régner, de régenter sans avoir à se soucier de quoi que ce soit ! Le Burkina Faso semble désormais être une enclave dictatoriale, sinon fasciste. Au demeurant, les actions qui se passent dans ce pays visant à éliminer toute voix discordante n’augure pas de lendemains qui chantent. Que les démocrates sincères s’expriment ! Que les férus de droit se signalent car demain il sera trop tard !
Sougrinoma David OUÉDRAOGO
Netafrique.net