
La sous – préfecture de la Nana – Bakassa, sise dans la préfecture de l’Ouham, l’un des bastions du mouvement des antibalaka et terre natale d’un certain Patrice – Edouard Ngaïssona, leur coordonnateur général, arrêté en décembre 2018 à Paris à la demande du pouvoir de Bangui, se prépare activement à une véritable insurrection populaire contre le président Touadéra, son cher aîné et ancien premier ministre Simplice Matthieu Sarandji et son successeur, l’inspecteur de travail et des lois sociales, Firmin Ngrébéda. Les raisons de ce mouvement de colère qui se profile à l’horizon sont connues de toutes les contrées : dénoncer violemment les activités des sociétés chinoises d’exploration et d’exploitation d’or en aval du cours d’eau communément appelé « Ouham ».
En effet, selon des sources dignes de foi en notre possession, les travaux de déviation de ce cours d’eau, sans observation préalable des règles élémentaires de la protection de l’environnement et de l’écologie, ont eu directement un impact négatif sur l’écoulement jadis régulier, constant et abondant de la rivière Nana – Bakassa, considérée comme l’ un des affluents de l’Ouham avec la Fafa qui traverse la ville de Bouca. Pour apprécier, à sa juste valeur, le bien – fondé de ce vent de mécontentement général qui se murmure, qui gronde et qui s’annonce irréversiblement dans cette partie de la République centrafricaine, il faut noter que celle – ci prend sa source vers 630 m d’altitude au nord de l’Ouham, au point kilométrique 72 où elle forme des chutes et arrose la localité de Nana-Bakassa, puis rejoint l’Ouham en aval du confluent de la Fafa après un cours de 212 km.
Depuis le début des activités des trois (3) sociétés chinoises, à Bozoum, chef – lieu de la préfecture de l’Ouham – Pendé, sur autorisation du ministre des mines, en la personne de M. Mboli Fatrane, l’un des amis et confidents du président de la République, avec la complicité active et avérée des députés de la nation, cette rivière connait un ralentissement rapide et fort inquiétant dans son écoulement du sud vers le nord. Du coup, la population de la Nana – Bakassa ne peut plus vaquer à sa principale occupation quotidienne qui est la pêche et l’agriculture en toute saison le long de son lit très fertile en limons.
Par conséquent, craignant à court et moyen termes l’assèchement pur et simple de leur rivière, la dégradation de l’environnement et de la bio- diversité, la perte de leurs différentes activités piscicoles, maraîchères et agricoles qui leur permettaient de disposer d’aliments de subsistance et d’écouler le surplus aux fins de subvenir à leurs besoins pécuniaires, vitaux et sociaux, et ne sachant plus à quel saint se vouer, les habitants de cette sous – préfecture ont décidé tout simplement de faire entendre leurs cris de détresse par un grand mouvement de colère. Pour ce faire, de village en village et de commune en comme, des hommes, des femmes et des jeunes gens désœuvrés et sans espoirs se réunissent, se sensibilisent et s’organisent en attendant l’heure H.
Touadéra, Sarandji, Ngrébada et Mboli Fratane qui sont fortement soupçonnés d’avoir empoché de très fortes rétro – commissions avant la concession de cette zone minière et qui ont ordonné, en contrepartie, la délivrance des permis d’exploration et d’exploitation à ces trois (3) sociétés chinoises, sont – ils informés de cette bombe à déflagration dont l’enclencheur est déjà activé ? Qu’en disent – ils ? Attendent – ils que le pire n’arrive avant qu’ils ne puissent se résoudre à agir ? Ne savent – ils pas pour autant que cette affaire du risque imminent d’assèchement de la rivière Nana – Bakassa, ajoutée à celle d’arrestation de Patrice – Edouard Ngaïssona et de son transfèrement à la Haye et à la politique d’exclusion dont sont victimes depuis plus de trois (3) ans, le général François Bozizé et son fils Francis, tous originaires de l’Ouham, de la part de M. Faustin Archange Touadéra, deuxième vice – président du KNK, devenu entretemps par la force des choses président de la République, ne constitue – t – elle pas autant d’éléments pouvant justifier constitutionnellement un soulèvement populaire, susceptible de mettre un terme à leur régime ?
Affaire à suivre…..
La rédaction