Birao : plus de 8.000 personnes déplacées

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Vianney Ingasso est avec Lily-Blanche Koulaninga et 31 autres personnes.

Centrafrique : Plus de 8000 déplacés après des combats entre deux groupes armés à l’extrême nord du pays

BANGUI, 03 septembre 2019 (RJDH)—Plus de 8000 personnes ont quitté leurs maisons suite aux affrontements qui ont opposé dimanche et lundi, dans la ville de Birao, deux groupes armés signataires de l’accord du 06 février. Ces déplacés, selon des informations RJDH, seraient confrontés à de nombreux besoins d’urgence.

Selon des sources humanitaires bien informées, 8 500 personnes se trouvent depuis deux jours sur deux sites à Birao. Le premier site et le plus important est celui de la base de la Minusca qui compterait, selon les premières estimations, 5500 personnes. Le second s’est constitué à l’aérodrome où sont réfugiées au moins 3000 personnes.

Un leader communautaire qui se trouve le site de la Minusca évoque la présence de nombreuses femmes et enfants qui sont, d’après ses propres termes « traumatisés par les violences auxquelles nous avons assisté ces deux derniers jours ». La même source parle d’importants besoins d’urgence sur ledit site, « nous n’avons pas d’abris, les déplacés sont à la belle étoile livrés au froid et autres intempéries. Impossible d’avoir de l’eau potable qui était déjà difficile en temps normal. Le manger relève du miracle parce que les gens ont quitté leurs maisons dans la précipitation », explique ce notable.

Les mêmes besoins sont exprimés par un commerçant qui s’est retrouvé sur le site de l’aérodrome, « il y a problème d’eau, de tente et de latrine », confie-t-il sans autre commentaire. La communauté humanitaire semble encore sous l’embargo à l’heure actuelle sur la situation de Birao, selon une source que le RJDH a pu contacter. Mais des indiscrétions font état d’un possible acheminement d’aide humanitaire dans les prochains jours à Birao, « toutes les dispositions sont prises pour que les déplacés de cette ville reçoivent dans les prochains jours, l’aide d’urgence souhaitée », nous a expliqué une source humanitaire qui a requis l’anonymat.

La communauté humanitaire n’a pas encore évalué les besoins de ces 8 500 déplacés, un chiffre qui pourrait évoluer vu que de nombreuses personnes se seraient réfugiées dans la brousse. Ce pic de violences à Birao pourrait compliquer le plan humanitaire qui, avant ce pic de violence, avait besoin de 430,7 millions de dollars pour sa mise en œuvre mais dont seulement 46 % des fonds ont pu être mobilisés. Birao fait face à ces violences au moment où la sous-secrétaire générale des Nations Unies aux affaires humanitaires, Ursula Mueller se trouve en visite de travail dans le pays pour évaluer la situation.

Sylvestre Sokambi

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