Bientôt des pourparlers à Karthoum entre le gouvernement et les groupes armés sous l’égide de la Russie

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Comme nous l’avons annoncé dans notre dernière parution, le président Touadéra démocratiquement élu ne veut  plu entendre parler du dialogue politique inclusif.

La dernière  déclaration de son ministre en charge de l’énergie, Djono Ahaba, non seulement confirme ce refus du mathématicien du Boy – Rabé d’aller résolument vers ce dialogue, entre toutes les forces vives de la nation sans exclusive, tant attendu par tous et pour lequel tant  d’énergies, de ressources et de sacrifices ont été consentis, mais surtout en définit clairement l’appelation, les participants, les contours et le lieu.

C’est ainsi que l’on apprendra que ce ne sera pas un dialogue politique inclusif, comme les différents protagonistes de la crise centrafricaine, les partis politiques, la société civile et les partenaires l’ont voulu et encouragé, et sous l’égide de l’UA et de l’ONU, à Addis – Abéba, Bangui ou ailleurs, mais plutôt des pourparlers exclusivement entre le gouvernement et les groupes armés, à Karthoum au Soudan, sous le parrainage de la Russie de Poutine. Mieux, le président démocratiquement élu de Centrafrique leur aurait promis la primature, alors que ceux – ci exigeraient plutôt la défense, la sécurité, les affaires étrangères, les mines et les finances.

La responsabilité de cette rencontre a été confiée à son chargé de missions en diplomatie, un certain Eddy Gonessa. A ce propos, nos sources affirment que le médiateur aurait déjà pris contact avec les différents groupes armés de la Séléka et les Antibalaka de l’aile Mokom afin d’obtenir leur adhésion à cette rencontre, mais ceux – ci auraient catégoriquement opposé une fin de non – recevoir. Des yeux doux auraient été également faits à l’endroit de Djotodia par le truchement  de son neveu Rizigala Ramadane, conseiller à l’assemblée nationale avec pour mission de convaincre son oncle. Peine perdue, car le patron de la Séléka aurait aussi tout simplement décliné l’offre.

Ainsi donc, fort de son parapluie russe, le mathématicien de Boy – Rabé a décidé de s’affranchir de la tutelle de la CEMAC, de la CEEAC, de l’UA, de l’ONU et du G5, de jeter à la poubelle l’initiative africaine pour la paix et de faire tout seul à sa manière. Sacré Touadéra !

 Ne nous avait – il pas toujours clamé haut et fort que sa méthode est et reste la bonne qui tienne ? N’avait – il pas enfoui dans les placards de son bureau l’initiative parlementaire pour une sortie de cette crise ? N’en avait – il pas fait autant avec la proposition des partis politiques d’opposition, à lui remise en mains propres par AGD ? Alors de quoi devrions – nous nous plaindre ?

Dans tous les cas, une chose est sûre. Touadéra ne veut pas de ce dialogue parce qu’il ne veut pas de la fin du martyre du peuple centrafricain. L’aurait – il voulu qu’il aurait déjà travaillé dans ce sens et obtenu une paix des braves entre tous les fils et toutes les filles de ce pays. Ce qui l’intéresse, c’est son pouvoir et tous les avantages qu’il en tire depuis plus de deux ans. Il n’en a cure de l’état de déliquescence inoui dans lequel se trouve son pays, de l’honneur et de la dignité du peuple centrafricain jetés dans les puanteurs de la boue du déshonneur et des pires humiliations.

Affaire à suivre….

La rédaction

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