Bangui sous fortes pressions et décidé à en finir avec le Gangster de Bangui

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De Boali à Mboko et Pissa, en passant par Damara, les huit (8) arrondissements de la ville de Bangui, y compris les deux communes de Bimbo et Bégoua, la colère ne cesse de gronder au sein de la population contre le Gangster de Bangui et son organisation criminelle au pouvoir, depuis le 30 mars 2016.

En constituent les raisons fondamentales, les menaces de plus en plus persistantes de l’arrestation imminente de l’ancien président François Bozizé, les nombreuses agitations relatives à la liquidation physique du président du Chemin de l’Espérance Abdoul Karim Méckassoua et les folles rumeurs publiques d’enlèvement de plusieurs hommes politiques et des leaders d’organisations syndicales et de la société civile parmi lesquels Charles Armel Doubane, Firmin Zoh – Ponguélé du GSTC et un certain Gervais Lakosso du GTSC. Et cela, suite à une réunion organisée et présidée personnellement par le président Touadéra, dans sa ferme au village Mandjo situé à 15 Km de Damara, et à laquelle ont pris part ses plus proches collaborateurs dont nous taisons les noms pour le moment, des hauts gradés des FDS et de la garde présidentielle, une trentaine de mercenaires rwandais dont l’arrivée à Bangui remonterait à moins d’une semaine, en sus des éléments du Groupe Wagner placés sous la responsabilité d’un certain Valéri Zakharov, son conseiller russe en sécurité.

Il leur est reproché, d’une manière générale, leurs implications personnelles, par des moyens matériels et financiers et à travers leurs différents organes de base, dans l’organisation des mouvements de contestations qui se sont élevés contre l’initiative de la révision constitutionnelle soutenue par la majorité parlementaire présidentielle, la saisine à ce propos de la cour constitutionnelle, en faveur des amendements apportés aux dispositions des articles 6 et 74 du projet de loi organique fixant composition, organisation et fonctionnement de l’ANE, et le dernier appel de toutes les forces vives de la nation à une journée ville morte, le mercredi 5 août 2020. Un véritable crime de lèse – majesté et d’atteinte  à la stabilité et la sûreté intérieure de l’Etat qui justifie de manière irréfutable les sanctions énumérées ci – dessus encourues par leurs supposés auteurs.

Individuellement, d’abord, l’ancien chef d’état – major du président Patassé, dont la note du transfèrement à la CPI à la Haye afin d’y rejoindre le coordonnateur général des Antibalaka Patrice Edouard Ngaïssona et le député Rambhot, aurait déjà été signée par le Gangster de Bangui sous de très fortes pressions de ses ministres – conseillers Fidèle Gouandjika et Wilfried Sébiro, d’une part, et de son neveu, le garde des sceaux Flavien Mbata, d’autre part, est accusé d’avoir été sous sanctions de l’ONU en 2014 et fait l’objet de plusieurs enquêtes, sous le régime de la transition, pour une litanie de crimes qu’il a commis de 2003 à 2013, en manipulant l’association des victimes. Deux des entités membres de cette association, quoique ayant reçu de fortes sommes d’argent de la part de Touadéra ont purement et simplement  refusé de porter plainte et la CPS rechignerait, en outre, à statuer présentement sur le cas Bozizé, en arguant que plusieurs dossiers avant le sien auraient déjà fait l’objet d’instructions judiciaires suffisamment avancées.  S’agissant de celui dont seul le prononcé du nom donne de l’insomnie à tout le pouvoir de Bangui, le président du Chemin de l’Espérance et ci – devant président de l’assemblée nationale Abdoul Karim Méckassoua, il lui est, ensuite,  imputé la responsabilité d’avoir œuvré au retour de l’ancien président François Bozizé, l’avoir aidé à jouir de très bonnes et généreuses grâces du président congolais Dénis Sassou Nguesso, et d’être le partenaire privilégié des principaux responsables de tous les groupes armés. Une accusation à faire dormir debout le dernier crétin de la pire espèce  ! Enfin, pour avoir joué en 2013 et 2014 un rôle éminemment important dans l’adoption de la résolution relative à l’embargo sur les armes en République centrafricaine, l’ancien ministre des affaires étrangères Charles Armel Doubane ne pouvait tout naturellement qu’être celui – là qui manœuvre régulièrement pour son interminable prolongation. N’est – il pas, à ce sujet, selon ses détracteurs, le voisin direct de l’ambassadeur de France à Bangui, son invité de tous les soirs et son conseiller trop personnel ? Et quid de ce dont Firmin Zoh – Ponguélé s’est -il rendu coupable ? Son tort, c’est d’être le secrétaire général d’une organisation syndicale qui a appelé à une grève générale, du mardi 4 au mercredi 5 2020, aux fins d’obtenir l’augmentation de salaires à 40%, le paiement en totalité des arriérés de salaires, la revalorisation des primes de craie des enseignants, le paiement des primes de risques à tout le personnel de la santé, la revalorisation de la pension, la réduction du prix des carburants et l’augmentation du SMIG et du SMAG. Quant à Gervais Lakosso, il est celui – là qui a réagi violemment suite au huis – clos entre le mercenaire nigérien Ali Darass, les garants, les facilitateurs et le premier ministre Ngrébada et a sommé ce dernier de démissionner,  le président Touadéra de procéder à l’arrestation immédiate et sans condition de son ministre – conseiller, à l’abrogation de tous les décrets nommant ses représentants à des hautes fonctions de l’Etat et de convoquer dans un délai relativement court une concertation nationale avec toutes les forces vives de la nation. Voilà les actes criminels dont doivent répondre tous ces hommes politiques et ces leaders syndicaux et de la société.

Alertés par certaines personnes ayant pris part à cette réunion secrète tenue chez « Catilina », et par certains professionnels des médias sur les réseaux sociaux, et en réponse aux appels à la haine et la violence dont est le porte – voix ces derniers temps sur les ondes de la radio nationale un certain Kossimatchi, d’une part, et aux multiples déploiements des éléments de la garde présidentielle, des membres des différentes milices à la solde du pouvoir habillés en policiers et gendarmes, dans la ville le mardi 4 et le mercredi 5 août 2020, d’autre part, un ras – le – bol généralisé est désormais  lisible et visible sur tous les visages des centrafricaines et des centrafricains sans exclusive.

En effet, tel que mentionné un peu auparavant, de Boali à Mboko et Pissa, en passant par Damara, les huit (8) arrondissements de la ville de Bangui, y compris les deux communes de Bimbo et Bégoua, la tension monte et les signes d’une révolte populaire sont perceptibles partout. De manière unanime, selon des sources locales indépendantes et des milieux proches des états – majors des partis politiques et des associations de la société civile, des voix ne cessent de s’élever  de toutes parts et de toutes les couches sociales, pour  demander au Gangster de Bangui qui semble détenir le titre foncier de la République entre ses mains et qui doit de ce fait en jouir de manière exclusive et totale, quitte à museler le peuple, à fixer unilatéralement les règles du jeu démocratique et à marcher sur des cadavres de milliers de centrafricains,  de franchir royalement cette – fois le Rubicon, c’est – à – dire de procéder à l’arrestation de l’ancien président François Bozizé dans les meilleurs délais, de donner les instructions à ses mercenaires qui auraient déjà infiltré le Km5 avec la complicité de certains contingents de la Minusca de passer à l’offensive contre le président du Chemin de l’Espérance Abdoul Karim Méckassoua et d’ordonner l’enlèvement hic et nunc de Doubane, Lakosso, Zoh – Ponguélé et Autres.

Somme toute, exaspérés et exacerbés par l’incapacité totale, depuis de plus de quatre (4) du Gangster de Bangui à sécuriser le pays dont plus de 85% du territoire national est aujourd’hui occupé par des groupes armés dont les principaux responsables sont considérés comme de partenaires, sont nommés à des hautes fonctions de l’Etat, eux et leurs représentants, et choyés et dorlotés, en sus de la mal-gouvernance, de la corruption, de l’exclusion politique qui caractérisent sa gestion, des tueries de masses dont la responsabilité incombe à ses amis du PRNC, RPRC et du MLCJ, de sa volonté de modifier de la constitution, et surtout de son refus de promulguer la loi organique relative à l’ANE et de convoquer toutes les forces vives de la nation à une concertation, le peuple est plus que jamais déterminé à se soulever, comme un seul homme, pour mettre un terme à sa situation d’asservi et de trahi et en découdre aussi physiquement avec lui et tous ses complices.

Par conséquent, comme l’avait fait Jules César, les centrafricaines et les centrafricaines lui demandent de cesser de faire toutes ces agitations et d’avoir tout simplement le courage de franchir  le Rubicon !

La rédaction

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