Bambari : A quand la prise de la ville par les éléments de Nourreldine Adam présents à Kidjikra et signalés dans les faubourgs ?

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Depuis le conclave tenu, il y a quelques semaines, à Ndjamena, auquel ont pris part tous les seigneurs de guerre, au premier rang desquels Nourreldine Adam, Abdoulaye Hissène, Al – Katim Mahamat, à l’exception d’un certain Ali Darass qui aurait adhéré au processus DDRR par l’entremise de Karim Méckassoua  et qui aurait rejeté le plan de la partition de la Rca sur fonds de conquête islamiste, les préfectures de la Nana – Gribizi, de la Ouaka, de la Haute – Kotto, de la Bamingui – Bangoran, de la Vakaga et de la Basse – Kotto sont devenues un véritable champ de batailles. Des batailles qui opposent les éléments de la coalition FPRC/RPRC/MPC aux combattants de l’UPC du mercenaire peuhl d’origine nigérienne, Ali Darass, qui a installé son quartier général à Bambari, depuis plus de deux (2) ans. Des batailles dont sont tout simplement victimes des populations civiles, de Bakala à Ippy en passant par Ndassima et tous les villages situés dans le triangle Mbrès – Grimari et Bria, abandonnées à elles – mêmes et contraintes de trouver refuge en brousse ou sur les sites des déplacés et d’y vivre comme des animaux. Des batailles qui se rapprochent dangereusement de la ville de Bambari, malgré le départ d’Ali Darass vers la sous – préfecture de Kouango et tous les dispositifs militaires mis en place par les forces onusiennes de la Minusca pour protéger la ville. C’est ce qui a été révélé par RFI, il y a seulement deux (2) jours en ces termes :

« La Ouaka, préfecture du centre-est de la Centrafrique, est toujours sous haute tension. Malgré le départ de son ennemi Ali Darass chef de l’UPC, le FPRC et ses alliés veulent toujours prendre la ville de Bambari. Une offensive à laquelle la Minusca a promis de s’opposer. Des affrontements ont déjà eu lieu sur le terrain. Et ces derniers jours le ton est encore monté par voie de communiqués interposés.

Dans son dernier communiqué, la Minusca cible sans ambiguïté le FPRC accusé d’avoir proféré des menaces contre son personnel et les acteurs humanitaires notamment. Quelques jours plus tôt, elle accusait le même FPRC de fournir des armes à des jeunes, à Ippy, à quelques dizaines de kilomètres au nord de Bambari. Le FPRC dément.  Mais casques bleus et rebelles se sont aussi affrontés sur le terrain. Début février des hélicoptères de la force onusienne ont ouvert le feu sur une colonne du FPRC qui descendait sur Ippy, tuant un des leaders, Joseph Zoundeko. Pour le FPRC c’est le signe que la Minusca joue le jeu de ses ennemis de l’UPC.

Entretemps la Minusca, qui souhaite éviter à tout prix des combats à Bambari, a obtenu le départ d’Ali Darass ainsi que celui du chef local des anti-balaka, Gaetan Boadé. Mais le FPRC et ses alliés n’ont pas renoncé à prendre la ville et ont poursuivi leur avancée. Le 26 février, une de ses colonnes a été arrêtée à quelques kilomètres de la ville par les casques bleus qui ont du même coup arrêté trois cadres du mouvement. « Nos éléments sont à 10 km de Bambari », affirmait ce dimanche soir un des leaders rebelles, Azor Kalit. « Ali Darass n’était pas le seul à représenter un danger à Bambari. Ses hommes sont toujours là-bas. Dès que l’UPC sera vaincu la sécurité reviendra », ajoute Azor Kalit. A Bambari, où l’on a vu arriver des centaines de nouveaux déplacés ces dernières semaines, les humanitaires décrivent un sentiment de peur persistant ».

Une menace à peine voilée aux éléments de la Minusca et une tactique qui aurait permis à Nourreldine et à ses hommes de prendre la ville d’Ippy, de distribuer des armes de guerre à des jeunes recrues et d’y ériger des barrières illégales au sortir et à l’entrée. Aux dernières nouvelles, la coalition FPRC/RPRC/MPC aurait réussi à grands coups d’argent, les sources bien informées évoquent le chiffre de 5 millions de FCFA que Nourreldine Adam aurait remis en espèce à un certain Gaêtan Boadé, comzone des Anti – Balaka, pour obtenir son ralliement à leur cause et l’occupation de la zone de Kidjikra. Ce qui fait dire à plus d’un observateur de la région que la prise de la ville de Bambari ne serait qu’une question d’heures et les signes avant – coureurs sont déjà là : des éléments du FPRC/RPRC/MPC se seraient déjà dissimulés dans la ville et cachés dans les concessions appartenant à des sujets tchadiens et soudanais et dont les portails sont peints en vert et le gros de la troupe dont beaucoup de jeunes gens attirés par l’appât de 2.500 Francs CFA de PGA par jour attendrait l’arrivée des renforts avec de matériels lourds et sophistiqués en provenance du Tchad et du Soudan pour passer à l’assaut.

Un plan d’attaque asymétrique contre lequel la Minusca n’aurait aucune parade !

Kassa mo Gonda

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