Bakala : Human Rights Watch accuse la Minusca et l’UPC d’Ali Darass de tueries et de crimes de guerre

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(Nairobi) – Un groupe rebelle en République centrafricaine a exécuté au moins 32 civils et capturé des combattants, après des affrontements en décembre 2016 avec un autre groupe rebelle dans la province d’Ouaka.

Dans la ville de Bakala, le 12 décembre, des rebelles de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) ont exécuté 25 personnes qui avaient été convoquées dans une école pour ce qu’elles croyaient être une réunion. Plus tôt ce jour-là, un groupe de combattants de l’UPC avaient également détenu et exécuté sept hommes qui revenaient d’une mine d’or à proximité. Des récits de ces incidents ont été fournis par un survivant et huit témoins, dont cinq hommes qui ont été contraints d’aider à se débarrasser des corps. Au moins 29 autres civils ont été tués dans des combats autour de Bakala depuis fin novembre.

Un groupe rebelle en République centrafricaine a exécuté au moins 32 civils et capturé des combattants, après des affrontements en décembre 2016 avec un autre groupe rebelle dans la province d’Ouaka.

« Ces exécutions sont des crimes de guerre flagrants commis par des combattants de l’UPC qui se sentent libres de tuer à volonté », a déclaré Lewis Mudge, chercheur auprès de la division Afrique de Human Rights Watch. « Ce groupe commet des meurtres sans crainte de punition malgré la présence de forces de maintien de la paix des Nations Unies. »

La nomination, le 15 février 2017, d’un procureur général de la Cour pénale spéciale – une nouvelle instance judiciaire constituée de juges et de procureurs nationaux et internationaux et chargée de poursuivre les auteurs des violations graves des droits humains commises depuis 2003 – constitue un pas important vers la responsabilité pénale, a déclaré Human Rights Watch. Le tribunal, basé dans la capitale, Bangui, devrait maintenant recruter le personnel supplémentaire sans délai afin qu’il puisse commencer les enquêtes et les poursuites.

Des témoins ont expliqué à Human Rights Watch que les tensions entre l’UPC et le Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), un autre groupe rebelle issu des combattants essentiellement musulmans de la Seleka, se sont rapidement accrues fin novembre. Les combats ont commencé le 27 novembre 2016 autour de Mourouba, à 18 kilomètres à l’ouest de Bakala, et l’UPC a attaqué des civils qu’ils soupçonnaient d’appartenir à une milice anti-balaka alliée au FPRC.

Le FPRC s’est lui-même allié à des milices anti-balaka, ses anciens ennemis, pour combattre l’UPC. Les anti-balaka sont apparus en 2013, venant de groupes d’autodéfense existants pour résister aux abus de la Seleka, et ils ont alors commis eux-mêmes de graves abus à l’encontre des civils.

Fin janvier 2017, Human Rights Watch a mené des entretiens auprès de 28 personnes à Balaka et aux alentours, notamment des victimes d’autres crimes commis par l’UPC, des parents des victimes et des commandants de l’UPC. Le nombre total de victimes est probablement plus élevé que les 32 personnes exécutées et les 29 civils tués au cours des affrontements, car des dizaines d’autres personnes sont portées disparues, selon des membres de leurs familles. Human Rights Watch n’a pas été en mesure de confirmer tous les meurtres signalés, en raison d’un accès limité et de problèmes de sécurité.

Source: HRW

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