Assemblée Nationale : vers une interpellation extraordinaire du gouvernement suivie d’une « motion de défiance »

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C’est l’information qui est parvenue à notre rédaction tard hier dans la soirée. Elle émane directement des sources proches de la commission d’enquêtes parlementaire mise en place, au lendemain d’une interpellation du premier ministre Ngrébada et de son gouvernement, et chargée de procéder à des investigations sur les activités d’exploration et d’exploitation minière  des trois (3) sociétés chinoises et leurs conséquences sur le mode de vie des populations, dans la ville de Bozoum, chef – lieu de la préfecture de l’Ouham – Pendé.

Ces sources affirment qu’en sus du refus de ces  sociétés dont les responsables ne jurent que par les noms du président de la République et de son premier ministre Ngrébéda, d’embaucher le personnel local, de l’impossibilité pour les exploitants miniers traditionnels d’accéder à leurs sites et de travailler afin de subvenir à leurs besoins comme naguère, et des déviations du cours d’eau communément appelé Ouham de son lit  naturel dont le littoral riche en limons servaient de champs de cultures à des agriculteurs en toute saison, entraînant ainsi indubitablement la destruction de la flore et de la faune, l’eau est totalement polluée.

«  Et si l’on sait que la population de Bazoum n’ayant pas accès à des fontaines d’eau publiques et que la Sodeca y étant inexistante, n’a que l’Ouham comme source d’eau, l’on peut inévitablement reconnaître qu’à travers sa pollution, c’est toute  cette population qui est empoisonnée », s’est exclamé un membre de la commission. Et celui-ci de conclure en ces termes : « Nous allons cette fois – ci prendre nos responsabilités ; car nous ne pouvons pas  accepter que notre pays soit occupé par des étrangers qui nous tuent comme des mouches sans que les autorités légitimes et légales ne puissent réagir, et qui, pis, non seulement pillent toutes nos ressources sans contreparties en termes de constructions de routes, d’écoles, de centres de santé et d’emplois de jeunes, mais surtout  qui  polluent nos rivières par leurs activités incontrôlées  et programment de ce fait  la disparition à court et moyen termes de nos populations, avec la complicité avérée  du président de la République et de son premier ministre ».

Sur ce, ils attendent, en application de l’article 89 de la constitution et conformément aux dispositions de l’article 27 de la loi portant règlement intérieur de l’assemblée nationale et à la demande d’un tiers (1/3) des députés constitué en son sein, soumettre à une interpellation extraordinaire le premier ministre, suivie d’une « motion de défiance », après la transmission de leur rapport au président Laurent Ngon Baba  et son adoption par la plénière.

Affaire à suivre……. !

La rédaction

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