Assemblée Nationale : les tractations financières du premier ministre Ngrébada et de son ministre Yangana – Yahoté, le Koudoufara de l’UNDP, à vau – l’eau

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Finalement, le projet de loi relatif au nouveau code électoral a été adopté par les élus de la nation, le mardi 23 avril 2019, dans l’hémicycle de l’assemblée nationale.

En effet, après plus de 9 heures de séance plénière, ponctuée par des  interventions des groupes parlementaires et des députés « intuitu personae », suivies par des auditions des membres de la commission et du ministre de l’administration du territoire et du développement local, M. Augustin Yangana – Yahoté, le Koudoufara de l’UNDP,  l’unanimité a été dégagée, par 126 voix contre 14 absents,  autour de la proposition initialement arrêtée par les membres de la commission chargée d’élaborer le texte de la loi. A la grande satisfaction de tous les démocrates et de tous les combattants de la liberté qui se sont mobilisés pour suivre de près le vote de ce Code Electoral, combien important pour la vitalité et la consolidation de la démocratie centrafricaine, acquise au prix du sang et de grands sacrifices dans les années 90. Mais que d’anxiétés et d’angoisses dans les états – majors des partis politiques, des associations de la société civile et dans les milieux des professionnels des médias ! Et pour cause.

Depuis sa validation par le conseil des ministres et sa transmission à l’assemblée nationale pour examen et adoption, beaucoup de voix se sont régulièrement élevées pour dénoncer les manœuvres politico – politiciennes du gouvernement visant à vouloir augmenter de manière exponentielle, et ce, dans le seul but d’écarter la majorité des centrafricains des prochaines échéances électorales et de donner plus de chance au président Touadéra et aux candidats à la députation sous la bannière du MCU, les montants des cautions proposés pour la députation et les candidatures à la présidentielle. En un mot, initialement arrêtés par la commission, de manière consensuelle, respectivement à 250.000 Fcfa et à 15.000.000 de Fcfa, le gouvernement aurait souhaité qu’ils soient revus à la hausse, soit 1.000.000 de Fcfa pour les députés et 50.000.000 de Fcfa pour les présidentiables.

Afin d’obtenir ce passage en force et d’imposer ses propositions, le premier ministre Ngrébada, assisté de son ministre de l’administration du territoire, le nommé Yangana – Yahoté, le Koudoufara de l’UNDP, a cru bon, comme d’habitude, user de la seule méthode qui a toujours manifestement caractérisé la gouvernance de ce régime depuis le 30 mars 2016 jusqu’à ce jour,  celle de la corruption et de la transhumance politique pour acheter la voix et le vote des députés. Pour ce faire, une rondelette cagnotte dans laquelle chaque député devrait puiser gracieusement la somme de 100.000 Fcfa, a été directement extraite de la caisse du trésor public et mise en lieu sûr. La rencontre destinée à la remise et à la distribution  de ces fonds aux différents bénéficiaires  a eu lieu dans le 7ème arrondissement de la ville, au domicile du député du MCU, M. Ndotizo, le lundi 22 avril 2019. Y étaient présents Ngrébada, Yangana – Yahoté, le Koudoufara de l’UNDP et certains élus de la nation et non des moindres.

Mais, alors que les organisateurs de ce hold-up du code électoral qui se préparait, s’attendaient tout naturellement à une réussite imparable, deux évènements inattendus allaient réserver une bien grande surprise à leur funeste entreprise : la fuite de l’information relative à la distribution de l’enveloppe de 100.000 Fcfa à chaque député à Ouango, au domicile du député Ndotizo, suivie immédiatement par sa dénonciation au grand public par les professionnels des médias et les lanceurs d’alerte, d’une part, et l’appropriation de ce fameux projet de loi ou plus exactement sa patrimonialisation par les députés de la nation eux – mêmes, d’autre part.

Par conséquent, leur projet machiavélique ayant été connu et vigoureusement dénoncé dès l’entame des débats par le groupe parlementaire de l’URCA, le gouvernement Ngrébada2, à travers la personne de son débauché de ministre en charge de l’administration du territoire, M. Augustin Yangana – Yahoté, le Koudoufara de l’UNDP, ne pouvait que jouer au consensus tout au long de la séance plénière et avoir le profil véritablement bas, lorsque la majorité s’est dégagée en faveur de la proposition faite par  la commission, à savoir 250.000 Fcfa pour les députables  et 15.000.000 de Fcfa pour les  présidentiables . In fine, leurs tractations financières ne leur auront pas été d’un grand secours.

Quel gâchis !

La rédaction

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