Assemblée Nationale : Il n’y a pas eu détournement de 122 millions de Fcfa par le 1er Vice – président

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Dans des articles parus dans les colonnes de quelques organes de la presse écrite, il y a quelques jours, le 1er Vice – président de l’assemblée nationale, en la personne de M. Jean – Symphorien Mapenzi, député indépendant de Bimbo 2, assurant l’intérim du président de l’assemblée nationale, Karim Méckassoua, évacué en France pour raisons de santé, a été nommément cité dans une affaire de détournement de la rondelette somme de 122 millions de Francs CFA.
 Afin de contribuer un tant soit peu à la manifestation de la vérité, le journal en ligne « La Voix des Sans – Voix » et le journal « Le Démocrate », par l’entremise de leurs reporters, se sont rapprochés de l’assemblée nationale.
De leurs enquêtes et investigations, il ressort que cette affaire remonte à la fin de la mandature du conseil national de transition. En ces temps – là, pour permettre aux députés de la nation de prêter régulièrement serment et de rentrer dignement dans leurs fonctions de représentants de la nation, le président du CNT, l’honorable Alexandre Ferdinand Nguendet, en sa qualité d’ordonnateur principal des dépenses de l’assemblée nationale, logées dans le budget de l’Etat communément appelé « Dotation Globale de l’Assemblée Nationale », fait passer la commande des kits. Ceux – ci étaient constitués d’écharpe et d’insigne, pour un montant global de facture nette à payer s’élevant non pas à 122 millions de Fcfa, mais plutôt à 322 millions de Fcfa.  Ayant été au courant de l’objet de cette commande et en fin stratège, le député du 3ème arrondissement qui n’est autre que Karim Méckassoua et qui deviendra plus tard président de l’assemblée nationale, s’en saisit immédiatement et en fait l’une des promesses fortes de sa campagne.
Au titre de l’exercice budgétaire 2016, un acompte de 100 millions de Fcfa sera versé, sur instructions du président de l’assemblée nationale en sa qualité d’ordonnateur des dépenses, au fournisseur qui se trouve être l’épouse du directeur général des finances, du matériel et de la logistique, sortant. Il s’en suivra au titre de l’exercice budgétaire 2017, un nouvel acompte d’un montant de 100 millions de Fcfa pour un reliquat de 122 millions de Fcfa à verser à qui de droit.
Mais, fatiguée de maintes promesses sans lendemain et sans solutions et menacée par ses partenaires financiers et ses fournisseurs, l’intéressée saisit d’une part la justice et d’autre part la présidence de la République qui transmet sa demande à l’assemblée nationale « pour nécessaire à faire ».
Informé de ce dossier pour lequel une décision de saisine des comptes de l’assemblée nationale a déjà été prononcée par la justice et afin de recrédibiliser l’image de la deuxième institution, suffisamment écornée dans le milieu des fournisseurs de l’Etat, le  1er Vice – président de l’assemblée nationale, M. Jean Symphorien Mapenzi, assurant l’intérim du président de l’assemblée nationale, le fait inscrire à l’ordre du jour d’une réunion de Bureau. Il recevra ce jour – là une fin de non – recevoir  claire et limpide comme l’eau d’une roche de la part de Mme Bitouanga, en sa qualité de directeur général des finances, du matériel et de la logistique. Pour cette dernière, seul le président de l’assemblée nationale est habilité à ordonner le paiement de cette dépense. Pressé par le fournisseur, le 1er Vice – président inscrira à nouveau la question du paiement du reliquat de sa facture mais sera obligé de constater par lui – même une certaine réticence de la part de tous les membres du Bureau. Alors, il décide de prendre sa responsabilité pour les raisons sus – évoquées et ordonne au responsable de la comptabilité de monter la procédure d’appel de fonds. Celui – ci s’exécute non sans avoir dans un premier temps  refusé de déférer aux injonctions de son ordonnateur. Comme, il a été mentionné dans la réponse au questionnaire du responsable de la comptabilité, M. Tékpa à son chef hiérarchique le plus immédiat, Mme Bitouanga, l’appel de fonds a été directement établi à l’ordre du trésor public pour le compte de l’intéressé, c’est – à – dire du fournisseur. Une procédure qui n’était pas la bonne, selon M. Tékpa. Un crime de lèse – majesté pour lequel le 1er Vice – président de l’assemblée nationale doit être accusé et livré comme a dit le président français, François Mitterrand, aux chiens et aux paparezzi.
En réalité, par la mise en œuvre de cet appel de fonds non pas pour le compte de l’assemblée nationale, c’est – à – dire en demandant au directeur  général de la comptabilité publique et du trésor d’alimenter directement le compte de l’assemblée nationale ouvert dans ses livres – journaux du montant du reliquat de 122 millions de Fcfa, mais plutôt en le sommant de verser directement cette somme à qui de droit, M. Mapenzi a mis fin à plusieurs années de pratiques irrégulières, de malversations financières et de gabegies, érigées en mode de gestion.
En effet, depuis plusieurs années, la notion  de la  « dotation globale de l’assemblée nationale » qui veut que les crédits ouverts chaque année dans la loi de finances pour le compte de la deuxième institution de la République soient directement payés, au comptable de l’assemblée nationale, sur instructions de l’ordonnateur qui se trouve être le président de l’assemblée nationale, a toujours permis aux membres du Bureau avec la complicité active des responsables de la direction générale des finances, de s’en mettre plein la bouche et la poche. C’est ainsi que nos sources ont affirmé qu’une fois qu’un appel de fonds est lancé et que les comptes de l’assemblée nationale sont alimentés, il est très difficile pour les ayants – droit ou les bénéficiaires d’y avoir accès ou d’être payés tout simplement, à moins qu’ils acceptent de céder des rétro- commissions aux uns et aux autres. En cas de refus, les fonds déjà payés par le trésor public prennent d’autres voies autres que celles pour lesquelles ils ont été décaissés. Et d’année en année, le portefeuille de la dette de l’assemblée nationale ne fait que s’élargir du fait de ces actes avérés de détournement de deniers publics. D’année en année, les hommes se succèdent mais ces pratiques se pérennisent, s’intensifient et portent gravement atteinte à l’honneur, à la dignité et à l’image de l’assemblée nationale, dans l’exécution de sa mission de contrôle de l’action gouvernementale. A ce propos, il faut noter que plusieurs fournisseurs, parmi lesquels le frère cadet du président de l’assemblée nationale et l’ancien conseiller national, Apôtre, qui ont livré diverses prestations pour le compte de l’assemblée nationale et dont les créances sont nettes et exigibles, ne sont jamais payés et refusent dorénavant d’offrir leurs services à cette institution. Des pratiques irrégulières qui posent aujourd’hui le problème du non départ à la retraire du personnel de l’assemblée nationale, du fait du non reversement de leurs parts patronales à la CNSS.
 En agissant de la sorte, le 1er Vice – président de l’assemblée, M. Jean Symphorien Mapenzi vient de ravir de succulents plats de gombo à ses collaborateurs. Il ne pouvait donc  qu’être livré de cette manière à la potence. Mais, au nom des nobles principes de la transparence et de la bonne gouvernance, c’est une bonne nouvelle dans une République puanteurs.
Affaire à suivre…. !
La rédaction

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