Asecna : le nigérien Mohamed Moussa réélu directeur général

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TRANSPORT AÉRIEN
Le Nigérien Mohamed Moussa réélu directeur général de l’Asecna
C’est au premier tour mais au terme d’un long huis-clos que les dix-huit membres de l’Agence panafricaine de sécurité aérienne ont choisi de renouveler leur confiance au dirigeant. Les détails avec Jeune Afrique. Après que le poste lui ait longtemps échappé, l’Afrique centrale pensait son tour enfin venu à la tête de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). Elle devra encore patienter au moins quatre ans, puisque c’est le nigérien Mohamed Moussa qui a été réélu au premier tour, par 10 voix sur 18, ce 14 septembre, à Dakar pour un second mandat au poste de directeur général, à l’issue du 66e comité des ministres de l’institution qui comprend 18 membres, a appris Jeune Afrique. Et ce au terme de longs débats et d’un long huis-clos. Toujours selon nos informations, le candidat camerounais Englebert Zoa Etundi arrive derrière à égalité avec le Mauritanien Hassena Ould Ely, recueillant trois voix chacun. Quant au Centrafricain Théodore Jousso, il bénéficie de deux voix.
Portée par le Niger, la reconduction de Mohamed Moussa semblait de plus en plus prononcée alors que la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait appelé ses membres il y a une semaine dans un communiqué à lui apporter leur soutien en bloc.
Le Nigérien aborde son deuxième mandat dans un contexte difficile, puisque l’agence panafricaine se retrouve touchée de plein fouet par les conséquences de la crise sanitaire sur le transport aérien, alors qu’elle ne vit que des redevances de survol des compagnies aériennes.
En conséquence, elle projette une baisse de son chiffre d’affaires de moitié (soit 115,6 milliards de F CFA) en 2020. Et si elle a bénéficié du récent décaissement de 140 milliards de F CFA d’Ecobank et de l’AFD, qui lui serviront à investir notamment dans ses nouveaux équipements, elle a aussi fait, comme le révélait Jeune Afrique le mois dernier, une demande anticipée de subvention auprès de différents bailleurs de fonds (BAD, Union africaine, Union européenne, Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies) et de la France. Car au-delà de 2021, son avenir semble plus incertain. Il devra aussi poursuivre l’assainissement des comptes et l’amélioration de la gestion, après le scandale révélé l’année dernière par une enquête de Jeune Afrique.
Jeune Afrique

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