Après le GSTC, l’Intersyndicale appelle tous les travailleurs à l’AG du samedi 14 septembre 2019 pour une décision capitale

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CENTRAFRIQUE: L’INTERSYNDICALE DÉNONCE LE COMPORTEMENT ANTISOCIAL DU GOUVERNEMENT ET INVITE LES TRAVAILLEURS Á L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU SAMEDI 14 SEPTEMBRE 2019 POUR UNE DÉCISION CAPITALE
La Bourse de travail a servi de cadre ce samedi 07 septembre 2019 à la conférence de presse animée par l’Intersyndicale de Centrafrique (ISYCA), ce, en prélude à la grande Assemblée générale extraordinaire qui aura lieu le samedi 14 septembre 2019 dans le but de sensibiliser les travailleurs centrafricains sur les avancées des négociations amorcées depuis la prise du pouvoir du régime Touadéra.
Dans son mot de circonstance, le coordonnateur de l’Intersyndicale, M. Oumarou Sanda-Bouba, a d’abord remercié la présence des professionnels des médias présents dans la salle ainsi que les Secrétaires généraux des différents syndicats ayant répondu à cette invitation. Selon lui, c’est au mois de février 2019 que les négociations gouvernement/syndicats ont débuté à l’ASCENA par les travaux en commission.
Ensuite, il y a eu des séances plénières dans la salle de conférence du ministère des Finances et du budget. Toutes ces séances selon lui, ont été présidées ès qualités par Jean-Christophe Nguinza, ministre de la Fonction publique, président du Cadre permanent de concertation et de négociations (CPCN), un organe paritaire gouvernement/syndicats. A l’issue de ces négociations, des propositions concrètes ont été faites par les deux parties.
Depuis, la première phase de ces négociations,  close le 17 mai 2019, l’ISYCA, le Groupement syndical des travailleurs de Centrafrique (GSTC) et le Syndicat national autonome des enseignants du supérieur (SYNAES) qui ont tous pris part aux différents travaux sont aujourd’hui dans l’attente des solutions concrètes du gouvernement relativement aux différents points de revendications qui, selon lui, sont des revendications qui concernent à la fois le secteur public et les secteurs privé et parapublic.
Dans ses propos liminaires, le coordonnateur a fait comprendre qu’il y a un peu plus de trois mois que les leaders syndicaux continuent d’attendre la position du gouvernement qui brille toujours par son silence vis-à-vis des préoccupations des travailleurs centrafricains. Pour lui, en fait, il était question de donner le temps au gouvernement de s’organiser en vue de prendre en compte le social des populations. Mais comme dans toute patience il y a des limites. Le but de la rencontre est donc de sensibiliser toute la base afin qu’une décision soit prise par la base au cours d’une plénière. Car, au regard de ce qui se passe de nos jours dans le pays, tout laisse croire que l’attention du gouvernement n’est focalisée que sur l’aspect sécuritaire où les groupes armés sortent toujours vainqueurs mettant de côté l’aspect social qui, pourtant, est l’une des préoccupations de la population. Or, à chacune des rencontres, c’est le même son de cloche qui  sonne, dixit l’orateur: «Vos revendications sont légitimes mais on ne peut pas tout prendre en compte. Il s’agit d’aller progressivement pour trouver des solutions à toutes vos revendications».
Malheureusement, poursuit M. Sanda Oumarou, comme les promesses politiques en Centrafrique n’engagent que ceux qui en croient, le gouvernement reste dans sa politique de démagogie, sous prétexte qu’il ne dispose pas de moyens alors que le même gouvernement ne cesse de mettre des moyens à la disposition des groupes armés et des milices pro-gouvernementales, selon ce que révèle régulièrement la presse.
Pour clore ses propos, le coordonnateur de l’ISYCA a présenté à la presse les différents points qui seront débattus samedi prochain lors de cette grande Assemblée générale:
-l’augmentation des salaires de 40%;
-la signature et la publication du nouveau Décret d’application du Statut général de la Fonction publique, vieux de 10 ans;
-la signature et la publication du nouveau Décret d’application de la loi n°004/09 de 2009 portant Code du travail en République centrafricaine;
-l’intégration massive des jeunes diplômés dans la Fonction publique;
-la révision du smig et du smag;
-la revalorisation des taux de pensions.
« La base souveraine décidera », a conclu Oumarou Sanda-Bouba.

Jacques Emmanuel Ngue, MEDIAS+

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