APPEL AU SECOURS AU PEUPLE CENTRAFRICAIN EN DETRESSE

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Depuis l’Investiture du Président Faustin Archange TOUADERA, suivie des gouvernements successifs de ‘‘rupture’’, en passant par les assises de Saint Egidio ayant favorisé l’intégration des représentants des groupes armés au sein des appareils de l’Etat et, la transformation de leurs mouvements en partis Politiques, jusqu’aux dernières assises de Khartoum conçues par le Panel de l’Union Africaine avec la bénédiction du Pouvoir établi et, ayant accouché les accords dits, accords de dernière chance déjà vidés de leurs substances, rien et rien du tout ne va en Centrafrique.

 I-Un Peuple replongé dans la servitude à l’ère de la Démocratie

Le peuple Centrafricain dans sa diversité ethnique, régionale, politique et religieuse est retombé dans des barbaries les plus extrêmes marquées par :

  • La montée en puissance des groupes armés presque tous sous le contrôle des mercenaires étrangers qui contrôlent toutes les zones des richesses du pays où, l’or, le diamant, le bois, le mercure, la faune, les bétails des éleveurs nationaux sont pillés à grandes échelles ;
  • L’invasion soudaine de la quasi-totalité du pays même les zones de forêts de la Lobaye qui hier, étaient impénétrables aux coupeurs de route et braconniers, par des éleveurs étrangers peulhs, tous équipés en tenues militaires et policières ainsi qu’en armes de tous calibres qui, sur leurs passages, en quête des éleveurs locaux et des richesses, détruisent les champs et plantations, incendient des villages à la moindre contestation, tuent par plaisir, femmes, enfants et vieillards ;
  • La délocalisation et la migration forcées accompagnées de morts d’hommes de certaines villes de Bamingui-Bangoran (Ndélé et ses environs), la Vakaga, la Mambéré-Kadéï, l’Ouham et l’Ouham-Péndé pour servir de bases à ces mercenaires déguisés en éleveurs aux fins de garantir pour leurs bétails, de vastes zones de pâturage et pour eux-mêmes, des zones d’exploitations crapuleuses des richesses ci-haut citées ;
  • La mise en quarantaine de l’administration, des forces de Défense et de Sécurité sous tutelles des mercenaires étrangers dans les zones qu’ils contrôlent, développe et fait transparaitre, la vision d’une Centrafrique nouvelle qui ne serait pas loin du rêve d’un régime Islamique projeté par le compatriote Michel AMNODROKO NDOTODJA et, récupéré par les néo-esclavagistes sans cœurs pour la vie des peuples décolonisés ;
  • L’exode forcé marqué par les déplacements massifs des populations des arrières pays en quête d’asile et qui généralement, migrent vers les grandes villes et la capitale Bangui, laissant derrière eux, les terroirs à la merci des pillards patentés…

II- Un territoire qui se rétrécit géographiquement et un peuple qui perd ses repères identitaires

Du coup, la nation Centrafricaine en tant que territoire intangible et peuple souverain, se rétrécit et perd progressivement ses repères géographiques, politiques, culturelles, civilisatrices et autres et, risque de sombrer à brève échéance si rien n’est fait pour arrêter ou stopper cette progression lente mais sûre, au regard du tableau sombre sommairement décrit ci-haut.

Dans le même temps, l’on note, observe et assiste à des coups de théâtre insolents, ignobles, révoltants et humiliants de nature à ne pas laisser tranquille, l’Esprit de ceux qui sont morts pour la cause de la liberté, l’indépendance et la paix en Centrafrique, en Afrique et dans le monde.

Ces coups de théâtre qui somme toute, portent un coup dur à l’éthique et à la conscience nationale, régionale et internationale orchestrés de manière consciente ou inconsciente sinon, les deux à la fois presque, sont offerts au grand public par :

  • Ceux là à qui, le peuple souverain a confié un mandat de cinq (05) ans renouvelable une fois pour le représenter au plus haut sommet, comme Président de la République, Chef de l’Etat et, à la base, comme Députés des circonscriptions respectives, des élus de la Nation. Malheureusement, au lieu de respecter les clauses des mandats en agissant dans l’intérêt du peuple, le premier c’est-à-dire, le Président de la République, pour des raisons qui lui sont personnelles ou propres, a, délibérément choisi de s’entourer des personnalités de son acabit avec qui, ils gouvernent selon leurs désirs propres et non de ceux du peuple souverain. Pour preuve, des personnalités mises en cause par des rapports accablants des Institutions habilitées sont les mieux appréciées, écoutées et bénéficient de l’entière confiance du Chef de l’Etat comme si, les détournements, les incompétences et les faussetés l’arrangeaient. Les scandales financiers doublés de la mauvaise gestion des ressources humaines mis à jour par les Institutions autorisées au Ministère de la Défense, de la Sécurité Publique, des Affaires Etrangères, des Mines, de l’Hydraulique, des Transports, des Eaux et forêts et à la Mairie de Bangui et classés sans suite en disent long. Les seconds, c’est-à-dire les Députés à l’exception des rares lucides mais, étouffés par le zèle des extrémistes inféodés au régime en place qu’ils desservent par leurs pratiques anti-démocratiques et inhumaines, ont vite oublié que, c’est au nom de ces populations sur les décombres et les douleurs de qui, ils marchent pour satisfaire les inclinations corrompues de leurs cœurs et qu’ils siègent au sein de cette noble Institution utilisée désormais contre le même peuple ;
  • Ceux qui s’organisent pour la conquête ou la reconquête du pouvoir à travers les partis politiques, pour la défense des intérêts des travailleurs au moyen des syndicats, et, pour la défense des sans voix par le canal de la société civile et qui se sont toujours caractérisés par : Des alliances humaines sans fondements idéologiques axées sur le pays et sur le peuple en ce qui concerne les partis politiques depuis la nuit des temps. De la Concertation des Partis Politiques de l’Opposition (CPPO) à la Coalition de l’Opposition Démocratique 2020 (COD 2020), en passant par la Concertation des Forces Démocratiques (CFD), L’Union des Forces Vives de la Nation (UFVN), Le Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections (FARE), L’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT), Ces alliances se sont toujours soldées par la dislocation aux veilles des élections ou des évènements politiques majeurs qui donnent accès au partage des gâteaux (Postes), du fait du caractère hypocrite, du calcul politicien, du manque de confiance et de l’absence de l’intérêt général ayant constitué les bases de ces alliances. Du coup, les organisations politiques, qu’elles prennent le statut de la majorité ou de l’opposition, fonctionnent suivant les penchants des cœurs des dirigeants et tombent parfaitement dans la description faite de l’opposition par le Général DE-GAULLE en ces termes : « … Il y a des opposants opposés les uns aux autres, incapables de s’unir sur rien de sérieux. S’ils ne s’unissent pas, ils seront mis en miettes. S’ils s’unissent, ils fourniront la preuve qu’ils sont capables de faire des combines louches, puisque rien de sérieux ne les unit, sinon la volonté de m’abattre et d’abattre mon œuvre. »*[1]

Sans commentaire, il suffit d’un recul objectif et serein pour se rendre à l’évidence. A titre d’exemple : L’Empereur BOKASSA 1er a été abattu avec les œuvres qu’il a réalisées pour le pays ; le Président KOLINGBA a subi le même sort et, le Président BOZIZE abattu par une coalition d’oppositions et de rébellions est parti avec toutes les œuvres qui étaient réalisées pour la nation et le peuple. Des inféodations des syndicats et sociétés civiles dont le rythme de créations est presque le même que celui des partis politiques auxquels ils sont inféodés et, avec lesquels, selon les circonstances et les intérêts, ils coalisent à l’instar de la concertation centrafricaine pour la convocation de la conférence nationale souveraine (4 CN), SELEKA, E ZINGO BIANI pour, comme le disait DE-GAULLE, abattre un Président avec les œuvres qu’il a réalisées pour le pays.

Et, dans ce genre de front, les organisateurs poussés par les exigences de leurs désirs d’accéder au Pouvoir par tous les moyens, n’hésitent pas de faire appel à des mercenaires patentés d’autres pays qui, mal maîtrisés et mal gérés après les succès ou les échecs des opérations, deviennent des loups parmi les Centrafricains.

  • Ceux à qui appartient réellement le Pouvoir et, dont les droits sont plus supérieurs à ceux des dirigeants, c’est-à-dire le peuple et qui, dans le cas d’espèce du peuple Centrafricain, est ignoré, négligé, manipulé et replongé par ses représentants dans la servitude avec de nouvelles formes les plus barbares.

En outre, c’est au nom du peuple qu’ils sont Président et Députés. C’est au nom du peuple qu’ils sont nommés à de hautes fonctions pour garantir les droits inaliénables du peuple. C’est encore au nom du peuple qu’ils sont établis pour dire le droit avec justice afin de sauvegarder les droits des opprimés et de punir les auteurs d’injustices. C’est encore au nom de ce même peuple qu’ils s’organisent en partis politiques et mouvements associatifs divers. C’est enfin peut être, au nom de ce même peuple qu’ils prennent les armes en tant que rebelles ou insurgés pour soi-disant, défendre ou protéger le peuple et le territoire…

Mais dans les faits, qu’en est-il réellement de la situation du peuple Centrafricain ? Point n’est besoin de lister ici, toutes les humiliations, les frustrations, les atrocités, les diverses abominations et souffrances imposées au peuple au vu et au su de tout le monde. Et, pendant que le peuple souverain est considéré avec dédain, pendant que ce même peuple gémit, pleure, grince les dents sur les tristes sorts que les seigneurs de guerre lui font subir chaque jour, ce sont ces derniers qui, à bord des avions des Nations-Unies, arrivent au Palais du peuple, y sont reçus dans la dignité puis, repartent triomphalement dans les zones placées sous leurs contrôles.

Pendant encore, que les cadres Centrafricains civils et militaires peinent à être évacués à l’extérieur pour des soins médicaux, les Seigneurs de guerre étrangers sont promptement évacués sanitairement aux fins de retrouver la santé et revenir pour les sordides missions.

Et, tout cela se passe sous les regards complices de la MINUSCA (Mission Multidimensionnelle des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique) dont les éléments sont recyclés en distributeurs de postes radio, de sceaux d’eaux, en journalistes chargés de documenter les actions secrètes des mercenaires Centrafricains et étrangers ou, en suppléant des agents municipaux. Puis, ils murmurent dans les couloirs noirs qu’ils sont empêchés dans leurs missions par le Chef de l’Etat alors qu’ils annulent bien certains agendas de ce dernier.

III- Un Peuple au Seuil d’un génocide prédit

Et, c’est dans ce décor très sombre sommairement décrit ci-haut, que les élections de 2021, vont se dérouler pour produire les résultats pré-arrêtés par ces usuriers qui nous financent lesdites élections pendant que nos dirigeants et responsables sont tous démissionnaires devant leurs responsabilités.

Les résultats pré-arrêtés faudrait-il rappeler, c’est que les crises Centrafricaines, de l’avis des fonctionnaires et Agents des Nations Unies, ne devraient et ne doivent pas s’arrêter sinon, c’est une fin projetée dans quarante (40) ans au moins. Cet avis rime bien avec la formulation de leur mission en termes de stabilisation qui n’est rien d’autre qu’un processus et non une action limitée dans le temps. Pour preuves :

Lorsque le compatriote Mahamat Zackaria en 2010, était venu signer les accords du cessez le feu au nom de la CPJP, des responsables du BINUCA ancien BONUCA, lui ont fait de sévères reproches en lui demandant combien de milliards a-t-il reçu de BOZIZE en contre partie de sa signature. Le DDR est une question de quarante ans ont-ils ajouté. Deux (02) Ministres Centrafricains acquis à la cause dont un Militaire et un civil lui ont fait la même remarque.

La mission qui a précédé celle du Secrétaire Général de l’ONU, Monsieur GOUTERRES avait, dans son point de presse, qualifié les crises centrafricaines de ‘‘Pré-génocides’’. Une qualification recentrée par le Secrétaire Général lui-même au sortir de l’audience avec le Président de l’Assemblée Nationale le 24 Octobre 2017 que : « Le génocide se prépare d’abord et, que les crises centrafricaines relèvent de la manipulation. Et, s’il y’avait un procès y relatif, il y aura des gros poissons qui iraient en prison parmi lesquels, des religieux. ». Monsieur Parfait ONIANGA (Ancien représentant du Secrétaire Général de l’ONU en RCA) n’avait-il pas cessé de dire que la fin des crises centrafricaines, c’est dans 40 ans ?

Aujourd’hui, l’on peut dire avec exactitude que le temps de préparation du génocide a bien fonctionné et s’est bien terminé car, personne n’a voulu écouter Laurent MARCHAL et les autres qui avant 2015, entrevoyaient et annonçaient l’apocalypse à l’issue des élections de 2015 si elles venaient réellement à s’organiser sans le désarmement des rebelles. L’Apocalypse s’est finalement  installée dans le pays avec les tueries et exactions perpétrées sur la quasi-totalité du territoire national.

Le temps de préparation du génocide a bien fonctionné car, les instances qui devraient veiller au strict respect de la constitution ont volontairement et délibérément vidé cette constitution de sa substance puis, tentent par solidarité des violeurs, de sauver ladite constitution par l’organisation des élections sur des braises ardentes aux fins de rattraper des retards non rattrapables mais surtout, pour ouvrir d’autres crises exploitables.

Il sied de souligner que :

a) L’Exécutif n’a pas veillé à la mise en place des institutions prévues par la constitution conformément aux délais constitutionnels à l’exemple de l’ANE (Autorité Nationale des Elections 2013) et le SENAT dont certains membres devraient siéger au sein de la Haute Cour de Justice. Pis encore, le Chef de l’Exécutif a outrancièrement violé presque tous les éléments qui constituent des motifs de haute trahison prévue par l’article 124 de la constitution du 30 Mars 2016.

b) Le Parlement n’a pas exercé son Pouvoir de contrôle et d’action sur le gouvernement tels que prévu à l’article 89 de la constitution. Au mieux, elle s’est contentée d’examiner et d’adopter le projet de loi portant code électoral de la République Centrafricaine qui lui avait été soumis par une institution non mise en place par la constitution ;

c) Le judiciaire est demeuré muet sur les violations répétées des termes du serment du Président de la République contenus à l’article 38 de la constitution. Il en est de même pour des faits qualifiés de crimes de haute trahison prévus à l’article 124 de la constitution.

Alors, aller aux élections de décembre 2021 sans le désarmement suivant le chronogramme lapidairement balancé par l’ANE 2013, serait synonyme d’un refus délibéré de trouver de solutions durables aux crises centrafricaines d’une part, et d’autre part, équivaudrait à conduire le pays et le peuple vers l’hécatombe pour ne pas parler de génocide comme prédit par les hauts fonctionnaires des Nations Unies ci-haut cités.

A l’évidence, point n’est besoin d’être prophète ni Laurent MARCHAL pour annoncer en guise d’alerte, les graves menaces qui pèsent sur le pays et son peuple et dont les signes et signaux patents se présentent déjà sous des formes diverses que sont par exemples :

  • La dislocation ou la défection des alliances politiques, chacun des partis voulant tenter sa chance de conquête du Pouvoir. Et, comme disait le guide de la révolution Libyenne, le Colonel MOUAMMAR EL-KADHAFI (paix à son âme) : « Le parti d’opposition, en tant qu’ ‘‘appareil de gouvernement’’ désirant parvenir au pouvoir doit nécessairement abattre l’appareil en place, et pour ce faire il lui faut en saper les réalisations et en dénigrer les projets même si ceux-ci sont profitables à la société »*[2], chaque parti politique même dans l’impréparation totale, veut accéder au Pouvoir ;
  • L’avant goût du film de ce qui va réellement se produire à l’issue des élections en perspectives ou déjà, sous diverses manipulations, les pères et fils politiques d’hier, en l’occurrence, l’ancien Président BOZIZE et son Premier Ministre TOUADERA devenu Président, semblent être présentés par les catalyseurs politiques comme des concurrents potentiels en mettant en scène, le film biblique d’Absalom et son père David ou, de celui du Roi Saül qui a pris David en cible après qu’il ait libéré les Israélites des humiliations des philistins en tuant Goliath…

‘‘MIEUX VAUT UNE ELECTION BACLEE QU’UNE MAUVAISE TRANSITION’’, allégueront ceux aux yeux de qui, la vie humaine en Centrafrique n’a pas de prix comme l’a si bien déclaré le chef de guerre NOUREDINE, qu’un ‘‘poulet a plus de valeur qu’un Centrafricain’’ pendant l’avènement NDOTODJA.

IV – D’où viendra le Secours du Peuple Centrafricain ?

Ainsi, en face de cet horizon incertain, où, les Centrafricains progressent lentement mais surement vers des élections bâclées à dessein de provoquer un chaos national, et, mû du principe selon lequel il vaut mieux prévenir que de tenter une impossible guérison, que, le Cercle des Ecrivains, Journalistes, Artistes et Chercheurs de Centrafrique (CEJACC), lance-t-il cet appel au secours au peuple Centrafricain en détresse :

D’abord à la conscience de tous les Centrafricains sans exclusif au plus haut sommet desquels, le Président de la République, Chef de l’Etat, garant de tout ce qui touche à la vie de la nation et du peuple et qui, par faiblesse humaine certainement, n’a pas pu explorer tous les moyens y compris les accords de coopération militaire ou de défense en vigueur que lui confère la constitution notamment, les dispositions de l’article 29 en ce qui concerne le recours à tous les moyens en cas d’agression du pays par des mercenaires. Les accords quadripartites de défense signés en 1960 et les accords de coopération militaire signés en 1966 entre la France et la RCA sont encore bien en vigueur.

Que ceux dans les veines de qui, coule le sang centrafricain et qui ont signé des contrats et établi des alliances avec ces mercenaires étrangers, puissent y renoncer pour qu’ensemble, nous répondions à l’appel divin ci-contre : « Venez et plaidons ! Dit l’Eternel. Si vos péchés sont comme le cramoisis, ils deviendront blancs comme la neige. S’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine, si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles, vous mangerez les meilleures productions du pays. Mais si vous êtes rebelles vous serez dévorés par le glaive, car la bouche de l’Eternel a parlé » Esaïe 1 : 18-20.

C’est la seule voie, le seul passage obligé qui nous permettra, sur la base de ce qui est commun à nous tous, Centrafricains, c’est-à-dire, le peuple et le pays, de développer une communication et une synergie nouvelles et dynamiques, qui nous permettront également et aussi, de refonder la nation Centrafricaine, d’arrêter une direction politique commune et véritablement Centrafricaine, le tout fixé sur un socle solide qui sera, une nouvelle constitution dépouillée de tous pièges gage d’une stabilité durable.

Ensuite, aux Etats Africains et singulièrement à ceux qui font frontières communes avec la République Centrafricaine et qui servent à la fois, de portes d’entrées et de sorties éventuelles des mercenaires étrangers et nationaux que, les semences du feu Président OMAR MBONGO ONDIMBA (Paix à son âme) dans le cadre de ses multiples médiations dans les crises Centrafricaines sont tombées sur des rochers en Centrafrique. Le peuple qui constituait son miroir et son rétroviseur comme il aimait le répéter n’a jamais trouvé d’échos dans les oreilles des dirigeants Centrafricains.

De même, les sages conseils et orientations du Président Malien, Son Excellence AMADOU TOUMANI TOURE qui relaya le feu OMAR MBONGO ONDIMBA et appelait à une forte mobilisation nationale et sous-régionale aux fins d’éteindre l’incendie Centrafricain qui est sorti de l’eau, c’est-à-dire, provoqué, généré et entretenu par les Centrafricains, sont des appels entendus par des dirigeants Centrafricains sourds.

En important des mercenaires pour la protection, la conquête ou la reconquête du Pouvoir, en coopérant avec les mercenaires et des rebelles nationaux pour l’acquisition de l’or, du diamant, du mercure, des bétails, de l’argent et autres richesses, les dirigeants, les hommes politiques et les hommes d’affaires Centrafricains ont favorisé l’enracinement profond du mercenariat en Centrafrique.

Et, si rien n’est fait pour sauver le peuple Centrafricain dont une frange de sa population, notamment les jeunes sont de plus en plus enrôlés et robotisés dans cette sordide besogne, l’avenir des pays environnants à la République Centrafricaine et même de toute l’Afrique est en danger permanent. La République Centrafricaine servirait désormais de base stratégique et de source d’approvisionnement de ces mercenaires pour déranger et s’imposer où ils voudront.

Enfin à la communauté internationale et plus particulièrement :

  • A la France, la grande France de De Gaulle, la mère patrie de la République Centrafricaine, que, le temps est venu pour que se réalisent les grands engagements pris par le Général De Gaulle au nom de la France et, en faveur des peuples qui ont vécu sous le drapeau Français en détresse libellé comme suit :

« En Afrique Française, comme dans tous les territoires où les hommes vivent sous notre drapeau, il n’y aurait aucun progrès qui soit un progrès, si les hommes, sur leur terre natale n’en profitaient pas moralement et matériellement, s’ils pouvaient s’élever peu à peu jusqu’au niveau où ils seront capables de participer chez-eux à la gestion de leurs propres affaires. C’est le devoir de la France de faire en sorte qu’il en soit ainsi. »*[3]

Et, c’est maintenant que la France doit faire en sorte qu’il en soit ainsi, vu, les souffrances imposées au peuple Centrafricain car, tous ses dirigeants ayant presque passé par l’école buissonnière politique, ils n’ont pas compris et exploré les mécanismes de coopération militaire et de défense en vigueur pour développer et sauver le pays et son peuple. Pourtant, dans le cas d’espèce de la situation d’agression du pays par les mercenaires étrangers, les dispositions de l’article 29 de la constitution du 30 Mars 2016 sont très explicites à cet effet.

  • Aux Etats-Unis d’Amérique, un pays dont la déclaration d’indépendance du 04 Juillet 1776 a inspiré nombre de pays au monde la RCA y compris, un Etat considéré par ses premiers dirigeants comme l’Israël d’aujourd’hui, que le temps d’aider les Centrafricains à sauvegarder leurs libertés est venu comme l’a si bien dit Harry TRUMAN en ces termes : « … Les semences des régimes totalitaires sont nourries par la misère et le dénuement. Les peuples libres du monde attendent que nous les aidions à sauvegarder leurs libertés »*[4]

Aujourd’hui, dans la misère la plus extrême, dans le dénuement total, les Centrafricains en détresse et en péril attendent d’être aidés à mettre de l’ordre dans leur pays, à sauvegarder leurs libertés et leur dignité humaine menacées par des hordes de mercenaires étrangers sans cœurs. Après quoi, ils iront dignement, dans la fraternité élire sans pressions des armes, leurs représentants.

Tels sont les soupirs et les larmes des Centrafricaines et Centrafricains, opprimés, délaissés et laissés pour compte par leurs dirigeants et représentants, que le cercle se fait le devoir de résumer et de les lancer en guise d’un appel au secours à ce même peuple.

Que Dieu le Créateur rende les Centrafricains, les Africains, les Français, les Américains et les autres peuples du monde entier, attentifs à ces cris de détresse et qu’il incline leurs cœurs sur le sort de la nation Centrafricaine qui glisse lentement vers l’anéantissement.

Fait à Bangui, le 10 mai 2020

Pour le Cercle

Le Coordonnateur National

 

Elie OUEIFIO

[1] Henri Amouroux de l’Institut, TROIS FINS DE REGNE, éd. JC Lattés Page 22

[2] MOUAMAR EL-KADHAFI, Le Livre FAE EDITIONS Pages 12

[3] Charles DE-GALLE, Discours et Messages, T1, pendant les guerres 1900-1946, Plon, Paris, 1970, PP 371-372

[4] Ext, Discours au congrès et à la Nation du Président Harry TRUMAN, le 11 Mars 1947

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