Alindao : une mission incognito aller – retour des membres du gouvernement sous bonne escorte de la Minusca

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Finalement, ils ne sont que quatre (4) membres du gouvernement, au lieu de cinq (5) comme initialement annoncé par le premier ministre, lui – même devant les élus de la nation,  à effectuer une mission aller – retour Bangui / Alindao / Bangui, le vendredi 29 novembre 2018, à bord d’un hélicoptère de la Minusca et en compagnie du chef des opérations, le général Balla Kéita.

Comme nous l’avons annoncé un peu plus haut, il s’agissait de Mme Koyara, ministre de la défense nationale, de Mlle Virginie Mbaïkoua, en charge des affaires humanitaires et de la réconciliation nationale, de M. Ange Maxime Kazagui, ministre de la communication et des médias et de M. Pierre Somsé de la santé. Après une brève visite de l’évêché et du site des 26.000 déplacés, ils ont organisé une réunion à la marie d’Alindao avec les notables, les chefs de groupes et les communautés chrétiennes et musulmanes et leur ont promis l’arrivée imminente d’un convoi humanitaire en vivres, en produits pharmaceutiques et autres matériels de couchage. Sur ce, ils ont rebroussé chemin, sans avoir été en mesure de rassurer la population sur les dispositions mises en place pour assurer sa protection et lui garantir la liberté d’aller et venir et  les droits  à la vie, à l’école, à la santé et au travail.

Non pas comme des membres d’un gouvernement digne de ce nom, à l’exemple de leurs collègues maliens qui avec leur premier ministre ont bravé  l’insécurité pour se rendre à Kidal, Mopti et à Tombouctou, mais plutôt comme des touristes en mission de villégiature dont les frais ont été pourtant  entièrement supportés par le contribuable centrafricain, ils n’ont pas pris la peine, comme nous le faisons en Afrique et chez nous, de rester dans la ville, d’y passer la nuit,  de recevoir et d’échanger avec les différentes communautés aux fins de recueillir de fiables informations sur ce s’est passé  dans le but de  situer d’éventuelles responsabilités.

Venus sous une bonne escorte de la Minusca, alors que dans tout autre pays, ils auraient été accompagnés par des éléments des FDSI, montrant ainsi leur volonté de faire quelque chose pour cette population en vue d’éviter qu’un tel carnage ne puisse se répéter, ils sont repartis sur la pointe des orteils. Non pas avec le sentiment du devoir accompli, mais  avec celui d’avoir tenté de répondre, la peur au ventre,  aux pressions des médias et de l’opinion.

La rédaction

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