Affaire « Nourreldine Adam » : Quand AFP et les médias français font l’apologie du terrorisme en Centrafrique

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Il y a quelques jours, deux journalistes de l’Agence France Presse en abrégé AFP  ont réussi à atteindre la ville de Birao, chef – lieu de la Vakaga, sise à plus de 1096 km de la capitale. Dans le seul but d’accorder une interview à un certain Nourreldine Adam, l’un des seigneurs de guerre de la Séléka et responsables d’abominables crimes et d’actes de graves atteintes aux droits humains, de décembre 2012 à ce jour.

 Lors de cette interview dont une large diffusion a immédiatement été faite par les médias français entre autres RFI, cet égorgeur aurait clamé haut et fort, après avoir traité Touadéra de criminel, son intention de reprendre les armes et de marcher sur Bangui. Une vraie déclaration de guerre contre le président de la République  et les instituions légalement et légitimement établies au lendemain des dernières élections législatives et présidentielle et du retour à l’ordre constitutionnel. Une interview contre laquelle plusieurs voix se sont élevées du côté du gouvernement par l’entremise de son porte – parole, d’une part, et de la part des élus de la nation, d’autre part, lors de la séance d’interpellation du premier ministre et des ministres, le mercredi dernier, dans  l’hémicycle de l’assemblée nationale.

Quels que molles  et timides aient été les interventions des uns et des autres, selon ce qui se dégage de la rumeur publique  qui aurait aimé entendre un message fort  de la part du gouvernement  et des députés contre ce criminel hors pair, il faut néanmoins reconnaitre que pour la première fois  ceux – ci ne sont pas restés silencieux face à cette déclaration de guerre. Ils ont réagi. Une réaction molle et timide alors que l’opinion nationale s’attendait et s’attend aujourd’hui à une vive et vigoureuse réponse à cette nouvelle provocation de Nourreldine Adam, marionnette et téléguidé par les conspirateurs de cette crise, en réponse à la démarche de la Russie relative à la levée partielle de l’embargo sur les armes à destination de la RCA et sa détermination à livrer à ce pays des équipements militaires indispensables au redéploiement des Faca sur toute l’étendue du territoire national.

En effet, pour l’opinion publique, cette dernière sortie de l’homme de renseignements généraux de Djotodia et de la Séléka, ne serait que l’expression visible et lisible de certains médias français prônant l’apologie du terrorisme en Centrfarique et  payés  pour donner un caractère intercommunautaire à la crise centrafricaine. Au plus fort moment de la crise, après le coup d’état du 23 mars 2013, la publication de leurs articles à dessein avait permis à l’opération Sangaris et à la Minusca plus tard de faciliter, à travers l’OIM, le départ des égorgeurs de la Séléka et de leurs mercenaires de la ville de Bangui vers l’intérieur, avec armes et bagages.

 Ce soutien inconditionnel, au nom du droit des minorités à la vie,  des médias français à leur égard leur ont permis d’être majoritaires dans nos provinces  et de faire mains basses sur nos principales ressources, à savoir l’or, le diamant, le bois, le commerce du bétail, etc. Les fonds nés des actes d’exploitation et du pillage systématique de ces ressources leur ont offert l’opportunité d’acheter des armes, en dépit de la mesure d’embargo contre laquelle vient de s’élever la Russie.

 Et comme la France qui est derrière cette guerre, selon les révélations faites par Julian Assange, veut coûte que coûte continuer de semer la désolation dans ce pays, tout doit être mis en œuvre pour pérenniser la souffrance du peuple centrafricain. Et la nouvelle de l’implication de la Russie dont les forces spéciales ont soutenu Bachar El – Assad et la Syrie contre l’EI, aurait donné une fois de plus l’occasion à cette France de passer à l’action et d’instrumentaliser ses réseaux en Centrafrique par le truchement de ses hommes de basses besognes, comme ce va – nu – pied de Nourreldine Adam dont le diplôme et le programme politique se limitent essentiellement  en maîtrise des techniques de tueries, d’exécutions extra – judiciaires, de pillages de biens publics et privés, de viols, d’incendies d’habitations et de greniers, de destructions des symboles de la République, de partition de la RCA et de déplacements de milliers de personnes. C’est vers ce criminel hors pair, ce terroriste et ce mercenaire sur qui s’est appuyée la France, en réaction à l’annonce de l’octroi du marché d’exploration et d’exploitation du  pétrole à la Chine, pour déloger du pouvoir le général François Bozizé en mars 2013, que les ennemis du peuple centrafricain et de la RCA vont se tourner une fois de plus , par l’entremise de l’AFP, RFI et autres, dans l’espoir de réalimenter, de réactiver les tensions dans nos villages et nos communes et de faire couler à nouveau le sang de nos compatriotes.

Un acte clair et net d’agression et de déclaration de guerre qui aurait dû soulever l’ire de Touadéra et de son gouvernement à travers une diplomatie agressive et justifier l’émission d’un mandat d’arrêt international contre ce bandit de grand chemin, cet égorgeur et ce liquidateur patenté de la République, comme l’aurait fait un certain Lambert Mendé en RDC.

Malheureusement, le porte – parole du gouvernement, candidat malheureux aux dernières élections législatives et  présidentielle, est allé avec le contenu d’une cuillérée à soupe, comme s’il avait peur de dire que l’AFP est en train de faire l’apologie du terrorisme en Centrafrique. Ce qui est condamné par la loi française et  qui ne peut être accepté par le peuple français. Un acte d’agression qui est condamné par le peuple centrafricain et ne peut être accepté  par les familles de toutes les victimes de la Séléka.

Affaire à suivre….. !

La Rédaction

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