Affaire « Mme Dékono C/ M. Abdoul Karim Méckassoua » : voici les deux documents ayant permis la commission de l’acte de forfaiture administrative et justifié la décision du TA

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Comme le journal en ligne « La Voix des Sans – Voix » l’avait annoncé dans ses dernières parutions, les baroudeurs politiques qui forment actuellement le cabinet du président de l’assemblée nationale, qui n’ont aucune maîtrise réelle de la technicité et qui ignorent tout des règles élémentaires de gestion d’une administration, d’une part, et des ressources humaines, d’autre part, l’ont induit en erreur.

Cette grossière erreur dont les conséquences sont une fois de plus négatives pour l’image de l’assemblée nationale,  a résulté du déclenchement de la procédure de sanctions disciplinaires à l’encontre de la mise en cause, à travers la notification à qui de droit du questionnaire n°120/AN/PR/DIR.CAB/18 du 26 juillet 2018, dûment signé par le directeur de cabinet, M. Laurent Gomina – Pampali, et déchargé le même jour par l’intéressée. Comme l’exigent les règles de l’art en la matière, l’administratrice parlementaire, tout comme son collègue du service de la comptabilité, y a répondu le même jour.

Seulement, les membres du cabinet du président de l’assemblée nationale qui, entretemps se sont rendus compte, suite aux conseils de certains illuminés, de la bêtise  qu’ils sont en train de commettre, sont allés s’agenouiller devant Mme Dékono pour la suppléer de leur remettre ledit questionnaire. Prudente et sentant ce qui se tramait, elle aurait déféré à leur demande tout en prenant soin d’en faire copie pour elle.

Mais, une fois de retour dans leur bureau, au lieu d’annuler toute la procédure mise en route dans cette vraie fausse affaire de détournement de la somme de 122 millions de Francs CFA, puisque les traces de la transmission de ce questionnaire à Mme Dékono auraient été entièrement détruites dans les archives,  ils ont préféré aller  jusqu’au bout de leur funeste entreprise. C’est ainsi qu’ils vont demander au président de l’assemblée nationale  de suspendre à titre conservatoire le comptable et de limoger au nom de son pouvoir discrétionnaire en vertu duquel il peut nommer qui il veut à un quelconque poste de responsabilité dans son cabinet  et le révoquer quand il veut.

Ce faisant, obnubilés dans leur folie d’en faire voir de toutes les couleurs à Mme Dékono pour avoir déchargé ces fonds, alors que tous s’attendaient tout naturellement à en faire une cagnotte dans laquelle chacun devait bénéficier des quotes – parts en termes de rétrocommissions, ils ont commis une forfaiture administrative : suspendre sans aucune raison valable la procédure de sanctions disciplinaires, déclenchée à l’encontre de deux fonctionnaires mis en cause dans une même affaire et pour laquelle l’un a été suspendu et l’autre limogée, alors qu’un questionnaire lui a été adressé.

En politique, cela s’appelle tout simplement une bêtise. En droit administratif, les juges lui donnent le qualificatif de forfaiture administrative, de vice de procédure et d’abus de pouvoir; car, Mme Dékono qui est un fonctionnaire parlementaire envers qui une procédure disciplinaire a été engagée, a été relevée de ses fonctions sans que cette procédure n’ait été  complètement achevée, avec  une  traduction devant devant le conseil de discipline, sur rapport des faits à lui reprochés, prévus et punis par les dispositions statutaires de l’assemblée nationale et une décision in fine prise à son encontre. D’où cette  décision des juges administratifs , sommant l’assemblée nationale de surseoir à l’exécution  de l’arrêté querellé, et rendue le 5 Septembre 2018, dans la salle du Tribunal Administratif de Bangui.

Affaire à suivre…..

Jean – Paul Naïba

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